Communiqués de presse

Les résultats du Fonds Mondial donnent à voir de larges avancés sur le front du VIH

23 juillet 2012

GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé aujourd’hui de nouveaux résultats qui témoignent d’une nette progression des traitements contre le VIH et de la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Il ressort de ces résultats que 3,6 millions de personnes vivant avec le VIH reçoivent désormais un traitement antirétroviral dans le cadre de programmes soutenus par le Fonds mondial, soit 600 000 de plus qu’à la fin de 2010.

Globalement, les programmes bénéficiant de l’appui du Fonds mondial ont permis de sauver 8,7 millions de vies depuis la création de l’organisation en 2002. Ces résultats tiennent compte des données disponibles jusqu’en juin 2012.

L’élargissement des traitements contre le VIH dans les pays en développement a réussi, entre autres, grâce aux efforts déployés par les travailleurs sanitaires des pays fortement touchés, à l’engagement des bailleurs de fonds et à la très forte diminution du coût des médicaments. Ainsi, une année de traitement antirétroviral de première intention coûte désormais moins de 100 dollars US par personne pour les schémas thérapeutiques les moins onéreux recommandés par l’OMS, contre plus de 10 000 dollars US en 2000.

Cependant, l’appui financier apporté aux médicaments efficaces n’est qu’un des éléments de la solution. Pour prévenir le VIH et soigner le sida, il faut que les travailleurs sanitaires multiplient les efforts pour persuader les personnes à risque de se faire dépister et pour conseiller les patients sous traitement. Or, tout cela n’est possible que moyennant un renforcement de systèmes sanitaires et communautaires. L’engagement et le soutien des organisations de la société civile sont également cruciaux pour la bonne mise œuvre des subventions du Fonds mondial et leur réussite.

Mi-2012, les résultats montraient une augmentation du nombre de femmes enceintes séropositives qui avaient reçu un traitement antirétroviral complet dans le cadre des programmes soutenus par le Fonds mondial. Elles étaient alors 1,5 millions à en avoir profité.

« Alors que nous recentrons nos ressources pour renforcer nos résultats, la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant constitue l’un des domaines où notre action est couronnée de succès », indique Gabriel Jaramillo, le Directeur général du Fonds mondial. « Ces résultats démontrent qu’il est désormais possible d’arriver à une génération débarrassée du sida, mais uniquement si nous redoublons d’efforts pour y parvenir. »

Il apparaît également, à la lecture des résultats, que le nombre de séances de dépistage et de conseil liées au VIH a progressé de 43 pour cent en dix-huit mois depuis décembre 2010 pour se fixer à 210 millions.

Des avancées considérables sont également à signaler dans la lutte contre le paludisme. Ainsi, 115 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribués dans le cadre des programmes soutenus par le Fonds mondial rien qu’au cours des 18 mois écoulés, ce qui porte le total à 270 millions. Le nombre de cas de paludisme traités a augmenté de plus de cinquante pour cent au cours de la même période, pour atteindre 260 millions de patients soignés.

Les programmes de lutte contre la tuberculose soutenus par le Fonds mondial ont continué leur progression. Ensemble, les bénéficiaires des crédits du Fonds mondial ont détecté et soigné 9,3 millions de cas de tuberculose à frottis positif, soit une hausse de 21 pour cent entre 2010 et mi-2012. Les prestations de services tuberculose/VIH, comme le dépistage des coïnfections, ont pour leur part vu leur nombre plus que doubler sur la même période.

Le Fonds mondial est, avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), l’un des principaux soutiens financiers internationaux de la prévention et du traitement du VIH. Il a fourni 21 pour cent de l’ensemble des investissements internationaux consacrés à la lutte contre le VIH et le sida en 2009, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles. Le Fonds mondial était en outre la principale source internationale de financement dans 52 des 92 pays récipiendaires qui ont communiqué leurs informations financières à l’ONUSIDA.

Le Fonds mondial investira jusqu’à 8 milliards de dollars US dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les 20 prochains mois, dont 5 milliards en Afrique.