La Chine et le Fonds mondial : un partenariat solide
30 novembre 2012
Le Premier Ministre chinois accueille le Directeur général du Fonds mondial à l’occasion des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida
BEIJING – La Chine et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont inauguré aujourd’hui une nouvelle étape de leur partenariat en réunissant de hauts responsables, des travailleurs de la santé et des partenaires de la société civile pour célébrer les réalisations accomplies et identifier les enjeux d’une action commune en vue de prévenir et de traiter le VIH et le sida.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le Premier Ministre Wen Jiabao a présidé une réunion spéciale au siège du gouvernement central à Beijing, où Gabriel Jaramillo, le Directeur général du Fonds mondial, a été accueilli comme invité d’honneur.
« La Chine et le Fonds mondial ont fait preuve d’une belle coopération en matière de lutte contre le VIH et le sida », a déclaré M. Wen, qui a promis que son pays en ferait davantage pour combattre la propagation du sida, tant en collaborant avec des organisations internationales qu’en investissant dans les efforts menés en ce sens à l’échelle nationale.
M. Jaramillo a salué le rôle de chef de file joué par la Chine dans la lutte contre le VIH, alors que le pays prend de l’importance dans les efforts déployés dans le monde dans le domaine de la santé. Le Directeur général a cité en exemple pour toutes les nations la générosité de la Chine et sa volonté de venir en aide aux autres pays, ainsi que son engagement de plus en plus marqué en faveur des initiatives nationales.
« J’aurais aimé que les autres dirigeants de la planète puissent assister à cet événement aujourd’hui, a déclaré M. Jaramillo. Nous avons devant nous des dirigeants politiques qui reconnaissent le rôle qui revient à la société civile pour combattre le VIH ; des dirigeants qui savent comment faire bouger les choses. »
Assis sous une fresque de 10 mètres de large représentant la Grande Muraille, le Premier Ministre Wen, a ouvert la réunion en déclarant qu’il connaissait certains des participants depuis de nombreuses années. Il a donné la preuve de son engagement et de ses connaissances des questions liées au VIH et au sida et a réservé un accueil chaleureux aux personnes présentes, médecins, chercheurs, personnes vivant avec le VIH et enfants qui ont perdu leurs parents du fait de cette maladie.
Plus tôt dans la semaine, le Vice-premier Ministre Li Keqiang, a rencontré à Beijing plusieurs groupes de militants actifs dans la lutte contre le sida et a admis le rôle primordial qui incombe aux organisations à assise communautaire pour atteindre les personnes touchées par la maladie. Il a également promis un renforcement de la coopération des autorités publiques et de l’appui financier.
Cette évolution fait suite à des années de travail acharné, de la part des organisations communautaires, afin d’obtenir le soutien du gouvernement, en partie en assumant un rôle au sein de l’instance de coordination nationale mise en place pour superviser les subventions du Fonds mondial. Dans bien des pays, cette instance est un modèle efficace pour rassembler les responsables publics, les travailleurs de la santé et les organisations non gouvernementales dans le but de prévenir et de traiter le VIH et le sida.
M. Wen est le plus haut responsable chinois qui ait jamais tenu une réunion avec le Fonds mondial. Présent aux côtés de M. Jaramillo, Mark Edington, qui dirige la Division de la gestion des subventions, assistait lui aussi à cette réunion au siège du gouvernement central, appelé Zhongnanhai.
Lorsque Zhang Zhengwen, le directeur du traitement et de la prévention du sida de la province de Hubei, a pris la parole, il a laissé entendre que chacun devait considérer le virus comme un ennemi, mais les gens infectés comme des amis.
Le Premier Ministre Wen a déclaré qu’il subsistait de grandes difficultés et que le chemin était encore long pour vaincre une épidémie de cette gravité, en particulier dans certaines régions et parmi les groupes les plus vulnérables. Il a également rappelé à chacun de prendre conscience que la tâche qui nous attend est complexe et suppose un effort de longue haleine.