Communiqués de presse

Le Fonds mondial soutient les investissements dans la santé au Botswana

03 février 2016

GABORONE, Botswana – Deux nouvelles subventions, dont les accords ont été signés aujourd’hui entre le Fonds mondial et le Botswana, marquent le début d’une nouvelle phase de partenariat, centrée sur la prévention, le traitement et la prise en charge des personnes touchées par le VIH et la tuberculose.

Les ressources financières mises à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial proviennent de sources et de partenaires différents, représentés aujourd’hui à la cérémonie de signature par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, l’Union européenne, l’Allemagne et la France. Les subventions signées portent sur un total de 27 millions de dollars US.

« Globalement, ces subventions visent à enrayer totalement la transmission du paludisme à l’échelle locale ou à éliminer la maladie, à prévenir de nouvelles infections à VIH, à réduire la morbidité et la mortalité, ainsi qu’à renforcer l’impact psychosocial et économique lié à la tuberculose », a déclaré Dorcas Makgato, la Ministre de la Santé du Botswana.

« Revoir le Fonds mondial au Botswana est une grande source de motivation pour nous et nous comble d’autant plus qu’un acteur non étatique collaborera avec les ONG locales à la défense des intérêts nationaux en matière de prévention, de prise en charge et de soutien en lien avec le VIH pour nos concitoyens », a déclaré Bagaisi Mabilo, la Directrice exécutive du Conseil des ONG du Botswana. « Nous saluons le travail exemplaire fourni par l’instance de coordination nationale pour veiller à ce que la riposte au VIH au Botswana conserve son caractère multisectoriel et s’appuie sur les compétences des ONG. »

Le VIH et la tuberculose sont très présents au Botswana. Ainsi, le taux de prévalence du VIH atteint 18,5 pour cent, l’un des plus élevé au monde – une remarque qui vaut également pour la tuberculose. Or, ces deux maladies sont étroitement liées, puisque 60 pour cent des patients tuberculeux au Botswana sont également porteurs du VIH.

Grâce à des investissements nationaux robustes dans la santé, le Botswana fait désormais figure de chef de file au niveau mondial par l’ampleur et la sophistication de sa riposte au VIH et à la tuberculose. Pourtant, les financements ne suffisent toujours pas et il est primordial de centrer l’action sur la co-infection VIH-tuberculose.

Il est tout aussi vital de renforcer les systèmes communautaires dans le cadre des efforts déployés contre le VIH et la tuberculose, de manière à aller au-devant des populations-clés et à tout mettre en œuvre pour que personne ne soit laissé pour compte.

« L’investissement exceptionnel consenti par le Botswana dans la santé de sa population constitue, pour nous, une formidable source d’inspiration », a déclaré Mark Edington, le directeur de la gestion des subventions du Fonds mondial. « C’est un honneur pour le Fonds mondial d’être partenaire de cet effort. »

Les subventions signées aujourd’hui seront gérées et mises en œuvre par le Ministère de la Santé du Botswana et le African Comprehensive HIV/AIDS Partnership (ACAHP), une organisation de la société civile. Cet appui ira à la prévention et au traitement du VIH et de la tuberculose, avec pour objectif d’assurer un dépistage du VIH pour l’ensemble des patients tuberculeux. Le financement servira aussi à assurer un traitement antirétroviral aux patients co-infectés. De plus, ces fonds viendront consolider les capacités de gestion des achats et des stocks aux niveaux national et infranational, grâce à un renforcement de systèmes nationaux d’information sanitaire.

Les partenaires de développement présents au Botswana ont salué ces nouvelles subventions en affirmant qu’elles auront un rôle central dans la lutte contre les épidémies.

« Je félicite les membres de l’instance de coordination nationale, le Fonds mondial et le Gouvernement du Botswana pour leur engagement en faveur de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme », a indiqué Anne De La Blache, ambassadrice de France au Botswana. « En tant que contributeur majeur du Fonds mondial depuis 2002, la France maintient elle-même un engagement total envers l’éradication de ces trois maladies dévastatrices. »

« Pour qu’il n’y ait plus aucun cas local de paludisme et pour intensifier la riposte au VIH et à la tuberculose, je crois qu’il est important que le Botswana tire pleinement parti de cette subvention du Fonds mondial », a déclaré Masahiro Onishi, l’ambassadeur du Japon dans le pays. « En 2000, à l’occasion du Sommet du G8 de Kyushu-Okinawa, l’impulsion du Japon en matière de santé internationale a été fondamentale pour créer le Fonds mondial. Au travers de ce partenariat, nous continuerons de coopérer avec le Botswana et d’autres pays pour combattre ces maladies. »

« C’est aujourd’hui un jour de fierté pour le Botswana alors que le pays continue de riposter aux épidémies de VIH et de tuberculose et c’est un honneur pour nous d’y jouer un rôle », a déclaré Earl R. Miller, l’ambassadeur des États-Unis. « Nous savons que le modèle du Fonds mondial repose sur une démarche d’appropriation par les pays, ce qui cadre parfaitement avec l’objectif du PEPFAR de soutenir un renforcement de cette appropriation dans les programmes nationaux de lutte contre le VIH. Cet objectif est primordial pour la pérennité à longue échéance des ripostes au sida. »