Communiqués de presse

Le Conseil d’administration du Fonds mondial approuve la stratégie 2017/2022

27 avril 2016

ABIDJAN, Côte d’Ivoire – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a approuvé aujourd’hui la stratégie pour la période 2017/2022, qui vise à obtenir un impact maximal, à consolider les systèmes pour la santé, à promouvoir et à protéger les droits de l’Homme et l’égalité de genre et à mobiliser des ressources supplémentaires.

Cette stratégie a été approuvée lors d’une réunion de deux jours que le Gouvernement de Côte d’Ivoire a généreusement offert d’accueillir, une première en Afrique de l’Ouest francophone pour le Conseil d’administration du Fonds mondial. Son Excellence, Monsieur Daniel Kablan Duncan, Premier Ministre de Côte d'Ivoire, a ouvert la réunion. Il était accompagné de Madame Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé, de Martin Chungong, le Secrétaire général de l’Union interparlementaire, ainsi que de nombreux autres dignitaires.

Intitulée « Investir pour mettre fin aux épidémies », la stratégie jette les fondements d’une mise en œuvre plus efficace des programmes de santé, de façon que les partenaires puissent toucher un plus grand nombre de personnes et obtenir un impact plus marqué. Le partenariat du Fonds mondial encourage des démarches novatrices qui répondent aux besoins variés des pays, le but commun étant d’en finir avec le VIH, la tuberculose et le paludisme, pour de bon.

« Cette stratégie se veut l’incarnation d’une vision intelligente, exhaustive et efficace de la santé internationale », a déclaré Norbert Hauser, le Président du Conseil d’administration du Fonds mondial. « Notre action collective a permis d’améliorer la santé et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour des millions de personnes. Avec cette stratégie, des millions d’autres seront à notre portée. »

Au travers des programmes soutenus par le Fonds mondial, 17 millions de vies avaient été sauvées à la fin de 2014 et le partenariat est en bonne voie pour atteindre les 22 millions de vies sauvées d’ici la fin de 2016. Avec la reconstitution de ses ressources cette année, le Fonds mondial entend récolter 13 milliards de dollars US pour le cycle de financement 2017/2019, ce qui, selon les projections, permettrait de sauver jusqu’à 8 millions de vies et à dégager des avantages économiques potentiels dont la valeur pourrait aller jusqu’à 290 milliards de dollars US dans les prochaines années.

La stratégie adoptée par le Conseil d’administration est le fruit de consultations à grande échelle et d’un vaste engagement au cours des deux années écoulées. Des centaines de partenaires ont ainsi participé aux discussions stratégiques lors des forums de partenariats qui ont été organisés en 2015 à Addis-Abeba, Bangkok et Buenos Aires, ou ont apporté leurs contributions au forum électronique qui a recueilli l’avis de participants dans le monde entier.

La nouvelle stratégie s’aligne parfaitement sur les Objectifs de développement durable entérinés par les États membres de l’ONU en septembre 2015. Elle offre ainsi une démarche globale et pluridisciplinaire qui cherche à atteindre les personnes qui en ont le plus besoin, à combler les inégalités et à soutenir une transition pérenne tout au long du continuum de développement, à mesure que les pays progressent vers l’autosuffisance.

Elle met en évidence l’engagement du Fonds mondial à contribuer à la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé, à même d’appuyer les stratégies nationales pour la santé et les plans stratégiques axés sur des maladies spécifiques dans chaque pays. Dans cette optique, renforcer les systèmes de données et utiliser ces dernières de façon plus efficace sont des facteurs essentiels.

La réunion du Conseil d’administration s’est également concentrée sur la gestion des risques. Le débat a ainsi porté sur des initiatives et des mesures d’envergure qui ont été mises en œuvre pour améliorer les procédures opérationnelles et de gestion des risques. Le Conseil a ensuite décidé qu’il fallait approfondir les efforts pour en faire encore davantage en ce sens.

Le Conseil d’administration se réjouit à l’idée d’examiner un plan d’action qui propose des systèmes et des procédures de gestion des risques, liés à des objectifs mesurables et assortis de délais. Il est probable que ce rapport soit notamment axé sur le renforcement de systèmes mondiaux et nationaux d’achat et de gestion de la chaîne d’approvisionnement, une des principales priorités identifiées pour 2016.

Le Conseil d’administration a approuvé un modèle d’allocation destiné à tirer efficacement parti de la stratégie pour renforcer l’impact pour les pays les plus frappés par les maladies et les moins à même de payer, ainsi que pour les populations-clés et vulnérables que les trois maladies touchent de façon disproportionnée.

Le Conseil d’administration a aussi approuvé une nouvelle politique relative à la pérennité, à la transition et au cofinancement, destinée à soutenir les efforts déployés par les pays pour développer et pérenniser les programmes, afin d’obtenir un impact durable au travers de systèmes dotés d’un financement national et qui affichent des résultats.

Par ailleurs, le Conseil d’administration a adopté une politique relative aux contextes d’intervention difficiles visant à systématiser une démarche et l’engagement dans le but d’améliorer l’efficacité dans les pays dont la gouvernance est défaillante, où l’accès aux services de santé est limité ou qui connaissent des crises d’origine humaine ou naturelle. Cette politique prône l’innovation, une plus grande souplesse et le partenariat.