Communiqués de presse

Le Fonds mondial soutient des engagements audacieux pour mettre un terme à la tuberculose

26 septembre 2018

NEW YORK – Le Fonds mondial s’associe aux dirigeants qui se rassemblent à New York aujourd’hui pour s’engager à accélérer la collaboration à l’échelle mondiale dans la lutte contre la tuberculose, une maladie que l’on peut prévenir et qui a tué 1,6 million de personnes en 2017.

Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme prend la parole à la toute première Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose. Il est prévu que les chefs de file signent une déclaration, qui les engagera à des efforts et à des investissements plus importants, nécessaires pour atteindre l’Objectif de développement durable de mettre un terme à la tuberculose d’ici 2030. L’Organisation mondiale de la Santé a qualifié cette réunion de « pas en avant sans précédent » réalisé par les gouvernements et les partenaires dans la lutte contre la tuberculose.

« Le moment est venu pour le monde de rejeter l’idée qu’une maladie que l’on peut prévenir et soigner reste aussi meurtrière », a déclaré Peter Sands. « Je demande à chaque pays de mobiliser la volonté politique et d’investir les ressources nécessaires afin d’atteindre les cibles de la déclaration. Nous aurons besoin de plus de financements internationaux, mais nous aurons aussi besoin de plus de ressources nationales. »

Depuis 2002, le Fonds mondial a investi plus de 6,2 milliards de dollars US dans la lutte contre la tuberculose et il apporte aujourd’hui presque 65 pour cent du financement international alloué à la lutte contre l’épidémie. Cependant, pour atteindre les cibles de la déclaration, le monde devra investir davantage dans les programmes qui fonctionnent et trouver de nouveaux médicaments et de nouveaux outils plus efficaces pour combattre la tuberculose.

La réunion d’aujourd’hui devrait aboutir à l’engagement de combler le déficit de financement pour le traitement de la tuberculose et la recherche, estimé à 3,5 milliards de dollars cette année, montant qui pourrait doubler d’ici 2022. Pour identifier les millions de personnes qui ne suivent pas de traitement chaque année, les dirigeants vont aussi s’engager à trouver et à soigner, entre 2018 et 2022, 40 millions de personnes atteintes de tuberculose.

« Il nous faut changer radicalement notre façon d’aborder la lutte contre la tuberculose, » explique Peter Sands. « La déclaration est le fruit d’une génération de militants qui combattent l’épidémie, de dirigeants mondiaux qui s’engagent à financer la lutte et en ont la volonté politique et enfin, d’une énergie nouvelle de la part du secteur privé et des chercheurs pour trouver des solutions innovantes afin de mettre fin à la tuberculose. Nous avons l’obligation morale de veiller à ce qu’ils rendent des comptes pour que cela se vérifie en comparant les progrès accomplis aux cibles fixées pour chaque pays. »

Les dirigeants vont s’engager à développer les services de santé communautaires pour remédier aux obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès à la santé, ainsi qu’à d’autres défis qui empêchent les personnes d’avoir accès à la prévention, aux soins et au traitement dont elles ont besoin pour vaincre la tuberculose.

« La plupart des personnes “manquant à l’appel” sont celles qui sont les plus vulnérables », a déclaré Lucica Ditiu, Directrice exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose, qui a été un élément moteur au sein de la communauté de lutte contre la tuberculose pour que la réunion d’aujourd’hui soit une réalité. « Pour que nous réussissions, les services de lutte contre la tuberculose doivent être basés sur le dialogue avec les personnes qui en sont atteintes. Nous devons considérer la personne vivant avec la tuberculose comme une personne à part entière, comme un pair, avec des besoins, avec une famille. »