Communiqués de presse

Engagement des partenaires mondiaux à accélérer le mouvement contre le sida, la tuberculose et le paludisme

08 février 2019

世界のパートナーが、エイズ・結核・マラリアへの闘いの強化を誓約
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NEW DELHI – À l’occasion de la réunion marquant le lancement de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial, les dirigeants, les organisations de la santé mondiale, les associations de la société civile et les personnes touchées par les maladies se sont engagés à agir de concert pour en finir avec les épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme et pour avancer plus rapidement vers la couverture sanitaire universelle.

Placée sous les auspices du Gouvernement indien, la réunion préparatoire de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial a rassemblé des gouvernements, des bailleurs de fonds, des partenaires techniques et des associations de la société civile sous le signe de la solidarité mondiale, à l’appui de l’Objectif de développement durable n° 3, santé et bien-être pour tous. Le Fonds mondial cherche à recueillir au moins 14 milliards de dollars US pour les trois prochaines années, afin d’aider à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié les taux de mortalité liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme et à construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023.

« Le partenariat qui unit le Gouvernement de l’Inde et le Fonds mondial est à nul autre pareil. L’Inde reçoit et apporte un soutien à la fois financier et technique auprès des donateurs et des partenaires depuis 2002 », a déclaré Shri Jagat Prakash Nadda, le Ministre indien de la Santé et du Bien-être familial. « Je suis heureux de pouvoir affirmer que mon pays a fait figure d’exemple à l’échelle mondiale en augmentant les crédits nationaux qu’il a alloués à la santé. »

L’Inde, dont l’épidémie de tuberculose est la plus importante au monde, s’est fixé pour objectif ambitieux d’en finir avec la maladie d’ici 2025, soit cinq ans avant les cibles des Objectifs de développement durable.

Le Ministre indien des Finances et du Commerce, Shri Piyush Goyal, a souligné l’engagement de son pays à accroître les ressources financières nationales allouées à la lutte contre les trois maladies. L’Inde a promis d’augmenter ses dépenses de santé pour atteindre 2,5 pour cent de son PIB d’ici 2025, ce qui lui permettra de financer des réformes ambitieuses du secteur de la santé, notamment un élargissement des soins primaires et la mise en place d’une couverture sanitaire universelle. Pour atteindre l’Objectif de développement durable n° 3 et en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme, la communauté internationale doit revoir à la hausse l’enveloppe globale de financement, quelle qu’en soit la source, et plus particulièrement les moyens qui viennent des autorités nationales.

« L’Inde a la ferme intention d’améliorer la santé de sa population », a déclaré M. Goyal. « Nous augmentons nos dépenses nationales pour en finir avec la tuberculose et d’autres maladies infectieuses. En mettant en place des services de santé abordables, accessibles et de qualité pour nos concitoyens, nous ne nous contentons pas de prôner une meilleure santé, mais nous plaidons en faveur d’une croissance plus rapide et plus inclusive. »

La France, qui assume cette année la présidence du G7, accueillera la sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial à Lyon, le 10 octobre 2019. L’objectif y sera de lever des fonds pour combattre les maladies et construire des systèmes de santé plus solides au cours des trois années à venir.

« Il est temps d’accélérer le mouvement pour mettre fin aux trois pandémies d’ici 2030. Nous aurons rendez-vous en octobre prochain, où nous accueillerons pour la première fois en France, à Lyon, la conférence de reconstitution du Fonds mondial. Nous comptons sur la mobilisation de tous les acteurs pour faire de cette conférence un succès », a déclaré Agnès Buzyn, la Ministre française des Solidarités et de la Santé. « Plus que jamais nous devons nous engager pour la santé mondiale. La France portera ce message fort tout au long de l’année 2019, notamment dans le cadre de la présidence du G7 et de la réunion ministérielle sur la santé que j’accueillerai les 16 et 17 mai à Paris. »

Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a salué le sens aigu des responsabilités de l’Inde en matière de santé mondiale et a indiqué que l’engagement et les moyens des gouvernements nationaux étaient essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable.

« Atteindre les Objectifs de développement durable passe obligatoirement par le genre de solidarité mondiale dont nous avons été témoins à New Delhi », a ajouté M. Sands. « Sous l’impulsion de l’Inde et de la France et avec l’appui solide des partenaires de la société civile, nous pouvons débarrasser le monde de ces épidémies. »

Le Fonds mondial compte parmi les signataires du Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous, piloté par l’Organisation mondiale de la Santé. Cette initiative entend renforcer la collaboration et la coordination dans le domaine de la santé mondiale.

« L’OMS est fière d’avoir été associée au Fonds mondial dès les premiers jours », a déclaré Soumya Swaminathan, la Directrice générale adjointe chargée des programmes à l’Organisation mondiale de la Santé. « Désormais, nous allons encore consolider notre partenariat au travers d’un plan qui fera date pour atteindre les ODD en lien avec la santé. Le Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous – en cours d’élaboration par 12 organisations actives dans le secteur de la santé mondiale – entend veiller à ce que, ensemble, nous obtenions les meilleurs résultats possibles en utilisant au mieux l’argent disponible. »

La conférence de reconstitution des ressources interviendra à un moment crucial. En effet, après des années d’avancées remarquables dans la lutte contre ces trois épidémies, de nouvelles menaces – déficits de financement ou résistance accrue aux insecticides et aux médicaments, par exemple – ont ralenti les progrès et permis aux maladies de regagner du terrain.

Depuis sa création en 2002, le partenariat du Fonds mondial a obtenu un impact formidable.

Dans les pays où nous investissons, plus de 27 millions de vies ont été sauvées et le nombre de personnes succombant au sida, à la tuberculose et au paludisme a été réduit d’un tiers. Le Fonds mondial obtient cet impact avec un large éventail de partenaires : organismes publics bilatéraux, institutions multilatérales et techniques, entreprises privées, fondations, pays maîtres d’œuvre, groupements de la société civile et personnes touchées par les maladies.

L’Argumentaire d’investissement du Fonds mondial, présenté à la réunion de New Delhi aujourd’hui, expose ce qu’il est possible de réaliser avec une reconstitution réussie, les nouvelles menaces qui pèsent aujourd’hui sur les progrès dans le domaine de la santé mondiale et les risques qu’il y a à ne pas accélérer le mouvement dès à présent.