Communiqués de presse

Le Fonds mondial salue l’investissement des dirigeants africains dans la santé

10 février 2019

ADDIS-ABEBA, Éthiopie – Le Fonds mondial a uni sa voix à celles des dirigeants africains pour en appeler à un renforcement des investissements dans la santé, à l’occasion d’une conférence qui a mis en avant les engagements à soutenir un vaste développement économique et social en mettant fin aux épidémies et en consolidant les systèmes de santé. 

Le Président rwandais, Paul Kagame, qui préside l’Union africaine, a souligné l’importance des dépenses nationales dans le secteur de la santé pour que chaque pays atteigne ses objectifs avec l’appui des autorités publiques et du secteur privé.

Qualifiant la santé de droit humain fondamental, la Présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde, a exprimé son soutien à des investissements ciblés dans la santé qui accordent la priorité aux services destinés aux femmes et aux enfants et qui sous-tendent le développement national. Avec d’autres, elle a rappelé l’amère réalité qui veut que l’Afrique représente 24 pour cent de la charge de morbidité à l’échelle mondiale, pour seulement un pour cent du total des dépenses de santé.

Lors de cette conférence, de nombreux dirigeants ont appelé à un renforcement des contributions à la reconstitution des ressources du Fonds mondial en 2019, à l’instar du Président kényan, Uhuru Kenyatta, du Président nigérien, Mahamadou Issoufou, de la Première ministre norvégienne, Erna Solberg, du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, du Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et de Bill Gates, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial, s’est dit reconnaissant et solidaire de l’engagement de l’Afrique à investir dans la santé et à promouvoir avec vigueur les efforts déployés pour en finir avec le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce qui est mis en œuvre à l’échelle mondiale pour concrétiser les Objectifs de développement durable ne pourra réussir que si l’on augmente considérablement les investissements nationaux dans la santé, a-t-il ajouté.

« Nous devons accélérer le mouvement maintenant », a déclaré M. Sands, dans une allocution prononcée à la Réunion des dirigeants africains : Investir dans la santé, organisée en préambule au 32e Sommet de l’Union africaine. « En œuvrant de concert avec les autorités publiques, la société civile, les communautés et le secteur privé, nous pouvons sauver des vies et venir à bout des enjeux pressants de la santé. »

Chaque jour, le VIH infecte près de 1000 adolescentes et jeunes femmes. Aujourd’hui encore, un enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme et la tuberculose est désormais la maladie infectieuse la plus meurtrière de la planète.

En vue de la sixième reconstitution des ressources du Fonds mondial, les partenaires sont résolus à agir collectivement pour lever au moins 14 milliards de dollars US pour les trois prochaines années, de manière à contribuer à sauver 16 millions de vies, à réduire de moitié les taux de mortalité liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme, et à construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023.

« Pouvoir jouir d’une bonne santé est l’une des pierres angulaires de l’ambition que nous avons pour un avenir plus durable, ouvert à toutes et à tous, pacifique et prospère », a déclaré M. Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies. « C’est à la fois un résultat à obtenir et un moteur de progrès. »

Amira Mohammed Elfadil, la Commissaire aux affaires sociales, et Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l’Union africaine, présidaient cette réunion des dirigeants africains, à laquelle assistaient également d’autres dirigeants représentants des gouvernements, le secteur privé et de nombreuses organisations.

La réunion s’est achevée le 9 février par un appel à l’action pour que chaque pays augmente la part de ses investissements nationaux dans la santé au regard de son produit intérieur brut. Les participants ont demandé aux gouvernements, au secteur privé et à la communauté internationale de développement de coordonner leurs efforts et d’avancer plus rapidement vers la couverture sanitaire universelle.