Communiqués de presse

Le Canada accélère le mouvement contre les épidémies avec une forte augmentation de sa contribution au Fonds mondial

22 août 2019

GENÈVE – Le Fonds mondial salue avec enthousiasme l’annonce faite aujourd’hui par Maryam Monsef, ministre canadienne du Développement international et ministre des Femmes et de l’Égalité des genres, d’une promesse de don de 930,4 millions de dollars canadiens pour les trois prochaines années. Ce nouvel engagement, qui représente une hausse de 15,7 pour cent par rapport à la précédente contribution du Canada, constitue un fabuleux investissement dans les efforts menés à l’échelle mondial pour en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme.

L’honorable Maryam Monsef a fait cette annonce à l’occasion d’une réunion sur la santé internationale qui se tenait à Toronto.

« Nous savons que les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes, les adolescentes et les enfants, sont particulièrement touchés par le sida, la tuberculose et le paludisme en raison de la pauvreté et de l’inégalité entre les genres. C’est pourquoi le Canada intensifie sa lutte contre ces maladies », a déclaré Mme Monsef. « Le Canada croit fermement que la meilleure façon d’enrayer ces épidémies est d’établir des partenariats importants et innovants comme le Fonds mondial, pour réduire les obstacles qui empêchent des millions de personnes d’avoir accès à des services de dépistage, de prévention, de traitement et de soins. Ensemble, nous pouvons en finir pour de bon avec ces épidémies. »

Le Canada est l’un des membres fondateurs du Fonds mondial auquel il a versé plus de 2,2 milliards de dollars US depuis 2002. En tant qu’hôte de la cinquième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial en septembre 2016, le pays avait rassemblé des dirigeants du monde entier à Montréal afin de recueillir des fonds et de soutenir les efforts que le Fonds mondial déploie pour en finir avec le VIH, la tuberculose et le paludisme. Lors de cette conférence, le Canada avait fait une promesse de don de 804 millions de dollars canadiens, ce qui marquait déjà une progression de 20 pour cent par rapport à la promesse précédente.

« Une fois encore, le Canada fait œuvre de véritable chef de file de la santé mondiale et plus particulièrement en ce qui concerne la santé et les droits sexuels et reproductifs, l’une des principales priorités du Fonds mondial », a déclaré Peter Sands, le Directeur général de l’organisation. « Toute notre reconnaissance va à la population du Canada et au Premier ministre Trudeau pour leur appui indéfectible à la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ensemble, nous pouvons mettre fin à ces épidémies d’ici 2030. »

Le Canada montre l’exemple à l’échelle mondiale en matière de promotion de l’égalité de genre, d’investissement dans la santé et les droits sexuels et reproductifs, de défense des droits des personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles, transgenres et queer et de toutes les populations vulnérables, ainsi qu’en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de la personne. Le Fonds mondial a les mêmes objectifs et investit massivement en ce sens. C’est ainsi que ce dernier a quintuplé ses investissements en faveur des adolescentes et des jeunes femmes au cours de la période 2017/2019 pour faire face aux taux d’infection au VIH disproportionnellement élevés que subit cette population. Le Fonds mondial investit environ un tiers de ses ressources à l’appui d’une prise en charge globale de la santé sexuelle et reproductive (ce qui inclut le coût du traitement du VIH), en établissant des ponts entre les services de lutte contre le VIH et ceux chargés de la santé reproductive et des soins néonataux, pédiatriques et destinés aux adolescents. Ces investissements ont amélioré la qualité des soins et l’accès à la santé des femmes, des adolescentes et des enfants, ce qui constitue un objectif que le Canada et le Fonds mondial ont en commun.

« Cette nouvelle contribution de la population canadienne sauvera de nombreuses vies dans le monde, y compris dans mon propre pays », a déclaré Loyce Maturu, responsable du plaidoyer pour le traitement du VIH à Africaid Zvandiri, une organisation à assise communautaire du Zimbabwe, qui assistait à l’annonce de la nouvelle promesse de don à Toronto. « Le Canada offre l’un des meilleurs exemples de la façon dont la solidarité internationale peut nous aider à faire en sorte que nous ne laissions personnes à la traîne dans les efforts que nous déployons en vue d’en finir avec les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme et d’atteindre les Objectifs de développement durables. »

De même, le Fonds mondial apporte un soutien appuyé à 20 pays dans le but d’intensifier des programmes fondés sur des éléments probants et destinés à lever les obstacles liés aux droits de la personne qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Il fournit en outre 20 pour cent de l’ensemble des financements internationaux alloués aux programmes de lutte contre le VIH et, fin juin 2019, il avait investi 20 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de traitement du VIH.

Le partenariat du Fonds mondial a sauvé 27 millions de vies et fourni des services de prévention, de traitement et de prise en charge à des centaines de millions de personnes. Cela a contribué à redynamiser des communautés, à renforcer les systèmes de santé locaux et à redresser les économies.

En octobre 2019, le Président Macron accueillera la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial à Lyon, en France. Le Fonds mondial s’est fixé pour objectif de récolter au moins 14 milliards de dollars US pour le prochain cycle de financement de trois ans. Une sixième reconstitution réussie mettra le partenariat du Fonds mondial en ordre de bataille pour sauver 16 millions de vies, réduire de moitié les taux de mortalité imputables au VIH, à la tuberculose et au paludisme, et construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023. De plus, chaque dollar US investi dans le Fonds mondial dégagera des retombées économiques plus larges de l’ordre de 19 dollars US, auxquels il convient d’ajouter deux dollars US sous forme de gains de productivité directs.

Photo: Flickr / Shawn Kent