23 février 2022
GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et les présidents de la République démocratique du Congo, de la République du Kenya, de la République du Rwanda, de la République du Sénégal et de la République d’Afrique du Sud ont lancé aujourd’hui la campagne de la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial lors d’un sommet consacré à la santé mondiale organisé en format virtuel.
« Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Leurs Excellences les présidents Kagame, Kenyatta, Ramaphosa, Sall et Tshisekedi, qui ont coorganisé la réunion préparatoire de haut niveau pour le lancement de la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial, a souligné le Dr Donald Kaberuka, président du Conseil d’administration du Fonds mondial. Leur leadership émane d’une volonté manifeste de lutter contre les trois épidémies dans leurs pays respectifs et témoigne de la force du partenariat liant l’Afrique et le Fonds mondial. Aujourd’hui, ces chefs d’État exhortent le monde entier à faire, comme eux, preuve d’audace pour atteindre un objectif ambitieux : mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030 et renforcer les systèmes nationaux de santé en vue des futures ripostes aux pandémies. »
L’argumentaire d’investissement du Fonds mondial, publié aujourd’hui, démontre que 18 milliards de dollars US seront nécessaires pour remettre la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur les rails, pour accélérer le progrès vers le troisième Objectif de développement durable (ODD 3) – « Bonne santé et bien-être » et couverture sanitaire universelle – et pour renforcer la préparation aux pandémies.
Voici ce que le partenariat pourrait accomplir au terme d’une reconstitution des ressources réussie :
En 20 ans d’existence, le partenariat du Fonds mondial a sauvé 44 millions de vies et abaissé la mortalité des trois maladies de 40 %. Le Rapport sur les résultats du Fonds mondial révèle cependant que des gains durement acquis ont été perdus en raison de la pandémie de COVID‑19 et du fait que les besoins en ressources à l’échelle mondiale ont augmenté. Voilà pourquoi la cible de financement du Fonds mondial a augmenté par rapport à la sixième reconstitution des ressources en 2019.
« Face aux répercussions catastrophiques du COVID-19 sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, il n’y a pas d’équivoque : soit nous augmentons le financement, soit nous abandonnons tout espoir de mettre fin à ces épidémies d’ici 2030, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Nous devons en faire plus pour aider les pays à bâtir des systèmes plus résistants, pérennes et inclusifs pour la santé. Il est impératif de mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme, de vaincre le COVID-19 et de protéger l’humanité contre les futures maladies infectieuses partout dans le monde. »
Après 20 années passées à asseoir à la même table les dirigeants mondiaux, les communautés, la société civile, les agents de santé et le secteur privé pour lutter contre les pandémies les plus meurtrières, le partenariat du Fonds mondial est en excellente position pour aider les pays à lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, à renforcer leurs systèmes pour la santé et à se préparer aux pandémies futures.
Dans l’ambitieuse stratégie qu’il vient tout juste de mettre de l’avant, le Fonds mondial place les personnes et les communautés au centre de la lutte, mise encore plus sur l’instauration de systèmes de santé intégrés et centrés sur la personne, en commençant par les systèmes communautaires, et insiste plus que jamais sur l’importance de lutter contre les iniquités, les obstacles liés aux droits humains et les inégalités de genre qui entravent le progrès contre les trois maladies. La stratégie souligne également le rôle vital que le Fonds mondial peut jouer dans la préparation et la riposte aux pandémies. En tirant parti des synergies qui existent entre les investissements dans la lutte contre les maladies existantes et les investissements destinés à prévenir, détecter et combattre les nouvelles menaces, le Fonds mondial peut maximiser l’impact de chaque dollar investi.
« Lorsque le Fonds mondial a été créé il y a 20 ans, rien ne semblait pouvoir arrêter le VIH, la tuberculose et le paludisme, a affirmé Lady Roslyn Morauta, vice-présidente du Conseil d’administration du Fonds mondial. Et pourtant, nous avons prouvé qu’avec la science, des ressources adéquates et une collaboration efficace à l’échelle mondiale et locale, il était possible de faire reculer les maladies les plus redoutables. À l’approche de la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial, et à moins de dix ans de l’échéance des Objectifs de développement durable des Nations Unies, nous invitons tout le partenariat à se mobiliser dans la poursuite d’un objectif commun : recueillir suffisamment de ressources financières pour combattre et vaincre les trois maladies. »
Le président des États-Unis, Joe Biden, accueillera la septième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial plus tard dans l'année 2022.