Header photo

VIH et sida

Le défi

Depuis la création du Fonds mondial il y a plus de 20 ans, notre partenariat a réussi ce que l’on croyait auparavant impossible. Les efforts des communautés, des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des partenaires de la santé mondiale ont permis de réaliser des avancées extraordinaires dans la lutte contre le VIH. À l’échelle mondiale, le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 38 %, passant de 2,1 millions en 2010 à 1,3 million en 2022.

La pandémie de COVID-19 nous a fait dévier de notre trajectoire. L’année 2022 a marqué une reprise, mais les groupes vulnérables, en particulier les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que les autres populations clés, sont toujours laissés pour compte. Seulement 57 % des enfants infectés par le VIH dans le monde recevaient le traitement vital dont ils avaient besoin en 2022, alors que cette proportion était de 77 % chez les adultes. Cela représente 660.000 enfants vivant avec le VIH non traités, dont 84.000 sont décédés. Les adolescentes et les jeunes femmes (15 à 24 ans) courent toujours un risque disproportionné de contracter le VIH, en dépit des progrès réalisés ces dix dernières années. On a recensé 210 000 nouvelles infections parmi cette population en 2022. En Afrique subsaharienne, le risque de contracter le VIH est plus de trois fois supérieur pour les adolescentes et les jeunes femmes que pour les adolescents et les jeunes hommes.

Réduction du taux d’incidence du VIH chez les femmes de 15 à 24 ans

Variation (en %) dans 13 pays prioritaires, 2010-2022
La taille de la bulle est proportionnelle au nombre de nouvelles infections à VIH en 2022
Estimations de la charge de morbidité du VIH par l’ONUSIDA (2023).

Le VIH et le sida en chiffres

Financement

  • Le Fonds mondial assure 28 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH.
  • Nos investissements dans les programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida totalisaient 25,5 milliards de dollars US en date de juin 2023.
  • Nous avons investi 4,6 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH en date de juin 2023.

Prévention

  • 15,3 millions de personnes ont bénéficié de services de prévention du VIH en 2022.
  • 710.000 mères séropositives ont reçu un traitement pour les maintenir en vie et pour prévenir la transmission du virus à leurs nourrissons en 2022.

Dépistage et traitement

  • 24,5 millions de personnes sous traitement antirétroviral en 2022.
  • 53,1 millions de tests de dépistage du VIH ont été effectués en 2022 dans les pays où le Fonds mondial investit.
    • 12,2 millions de ces tests de dépistage du VIH ont été effectués auprès de populations clés et prioritaires, notamment les nourrissons, les adolescentes et les jeunes femmes, les adolescents et les jeunes hommes, les hommes homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleuses et travailleurs du sexe, les personnes transgenres, les personnes consommant des drogues injectables, les personnes incarcérées et les autres populations vulnérables.

En savoir plus sur le VIH en consultant notre Rapport sur les résultats

Consulter l'Explorateur de données pour obtenir davantage de données sur le VIH (en anglais)

Notre riposte

En date de juin 2023, le Fonds mondial assurait 28 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH et avait investi 25,5 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida, en plus de 4,6 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH. Depuis 2020, nous avons également intensifié notre soutien aux pays pour atténuer l’impact du COVID-19 sur la riposte au VIH.

Nos investissements dans la lutte contre le VIH ont un impact. Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès liés au sida ont diminué de 72 % et les nouvelles infections de 61 % depuis 2002.

Sélectionner :

Avec prévention et antirétroviraux (chiffres réels)
Sans prévention ni antirétroviraux

Tendances des décès liés au sida

Tendances des nouvelles infections à VIH

Estimations de la charge de morbidité du VIH par l’ONUSIDA (2023). Estimation des tendances « sans prévention ni antirétroviraux » à partir des modèles Goals, AEM et AIM, si disponibles. Les estimations de la charge de morbidité de l’ONUSIDA ne sont pas disponibles pour certains pays.« Portefeuille du Fonds mondial » fait référence aux pays où le Fonds mondial investit.

Traitement, soins et prise en charge

En collaboration avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et d’autres partenaires, nous réalisons des progrès significatifs vers la mise en pratique de la directive de « traitement pour tous » de l’OMS et de la stratégie « 95-95-95 » de l’ONUSIDA. Ces efforts ont considérablement augmenté le nombre de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique VIH, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral et le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dont la charge virale est indétectable (lorsque la quantité de VIH dans le sang d’une personne devient si faible qu’elle est indétectable). En 2022, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans les pays soutenus par le Fonds mondial a augmenté à 78 %, et 72 % des personnes vivant avec le VIH avaient une charge virale indétectable.

Nous soutenons également la distribution sur plusieurs mois de produits de prévention, de soins et de traitement (plus de trois mois de médicaments à la fois), ainsi que des programmes communautaires pour l’administration du traitement antirétroviral, le soutien à l'observance, le leadership communautaire, la participation et l’éducation au traitement.

Prévention

Le Fonds mondial a continuellement augmenté ses investissements dans la prévention du VIH, qui sont passés de 705 millions de dollars US pour la période 2018-2020 à plus de 850 millions de dollars US pour la période 2021-2023. Nous investissons également davantage dans des mesures de prévention à fort impact comme l'autodépistage du VIH, les préservatifs et la prophylaxie préexposition (PrEP). Entre 2021 et 2023, le Fonds mondial investit plus de 140 millions de dollars US dans des programmes de distribution de préservatifs, ce qui représente 17 % du budget de prévention du VIH.

En plus de ces investissements, nous aidons les pays à concentrer leurs efforts là où le VIH est le plus répandu et en faveur des personnes ayant les plus grands besoins en matière de prévention du VIH – les populations clés et les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que leurs partenaires sexuels – afin que celles-ci disposent des outils, des connaissances et des capacités nécessaires pour se protéger et ne pas contracter le VIH. Nous travaillons également avec des partenaires pour rendre les options de prévention du VIH plus accessibles aux endroits où les personnes ont besoin d'y accéder rapidement. En investissant dans le suivi dirigé par la communauté, nous aidons les communautés touchées par le VIH à surveiller l'accessibilité, la qualité, l'acceptabilité et l'abordabilité des services de santé, de sorte que ces services soient intégrés et centrés autour des personnes qui y ont recours.

Le VIH continue de frapper les adolescentes et les jeunes femmes de manière disproportionnée. Nous avons augmenté considérablement nos investissements destinés à ce groupe de la population, en commençant par les 13 pays prioritaires où la charge de morbidité du VIH est la plus élevée. En 2022, 2,5 millions d’adolescentes et de jeunes femmes ont bénéficié de programmes de prévention du VIH dans ces 13 pays.

Une stratégie cruciale dans la lutte contre le VIH consiste à prévenir la transmission de la mère au bébé. Dans les pays où le Fonds mondial investit, en 2022, environ 82 % des mères vivant avec le VIH ont reçu un traitement pour se maintenir en bonne santé et empêcher le virus d'infecter leur(s) bébé(s), contre seulement 47 % en 2010.

La stratégie du Fonds mondial en matière d'orientation des marchés a entraîné d’importantes économies sur les antirétroviraux, ce qui a permis aux pays de traiter encore plus de personnes.

  • En 2000, un traitement antirétroviral d’un an coûtait plus de 10 000 dollars US ; il en coûte à peine 47 dollars US aujourd’hui (selon les données à la fin de l’année 2022).
  • En 2018, le Fonds mondial a conclu des accords-cadres pluriannuels avec des fournisseurs de médicaments contre le VIH qui ont permis d’économiser 324 millions de dollars US et garanti à plus de 4 millions de personnes de recevoir des médicaments vitaux.

Consulter le dernier rapport sur les résultats

En savoir plus

Publié : 12 septembre 2022