Communiqués de presse

Le Fonds mondial résolument engagé en faveur de la santé au Mali

07 mars 2013

GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a déclaré s’engager à soutenir les services de santé au Mali, malgré les difficultés d’ordre logistique dues aux incertitudes dans les domaines militaire et politique.

Lors d’une conférence de presse organisée hier, Lelio Marmora, qui dirige le Département Afrique de l’Ouest et Moyen-Orient du Fonds mondial, a indiqué que ce dernier était très préoccupé par la situation actuelle au Mali et entretenait des contacts quotidiens avec ses partenaires sur le terrain.

« La population du Mali a, plus que jamais, besoin de soutien, a déclaré M. Marmora. Nous avons pour politique de maintenir notre engagement, de faire face aux risques et d’aider nos partenaires à assurer les services de soins et de prévention là où c’est possible. »

En novembre 2012, le Fonds mondial a signé avec le Programme des Nations Unies pour le développement un accord de subvention d’une valeur de 58 millions d’euros pour reprendre le dépistage, la prévention et le traitement du VIH à grande échelle au Mali. La mise en œuvre de cette subvention a nécessité de nombreuses précautions particulières, parmi lesquelles certains transferts pour s’adapter à l’évolution de la situation sur le terrain, une politique d’absence de liquidités et une fourniture échelonnée des produits de santé.

Deux autres subventions devraient être conclues à la fin de ce mois pour des montants de 45 et de 7 millions d’euros destinés respectivement à lutter contre le paludisme et la tuberculose.

« Ces nouvelles subventions permettront de distribuer 4,9 millions de moustiquaires, d’acheter 4 millions de traitements antipaludéens, de diagnostiquer 15 000 patients atteints de tuberculose et 72 cas de tuberculose multirésistante », a déclaré Tina Draser, responsable régionale du Fonds mondial pour l’Afrique de l’Ouest.

Les nouvelles subventions intègrent des mesures strictes que le Fonds mondial et ses partenaires ont prises après que des cas de mauvaise gestion des fonds ont été mis au jour en 2010. Plutôt que de se retirer du Mali, un pays d’une extrême pauvreté fortement touché par les maladies, le Fonds mondial a décidé de rester et de tout mettre en œuvre pour continuer à soutenir les services essentiels.

Plus de 30 000 personnes vivant avec le VIH au Mali bénéficient d’un traitement antirétroviral grâce au soutien du Fonds mondial et 20 000 autres ont accès à une prise en charge de qualité.

Le Fonds mondial subventionne des programmes au Mali depuis décembre 2003 et ne s’est pas arrêté après le coup d’état de mars 2012. Il travaille en étroite collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux en appliquant les précautions nécessaires et en assurant une gestion intelligente des subventions, ce qui passe par un ajustement permanent à une réalité mouvante.

« Nous devons les résultats obtenus au Mali à notre excellente collaboration avec des partenaires multilatéraux et bilatéraux, comme USAID et la France ; des institutions du système des Nations Unies comme le PNUD, l’UNICEF et l’ONUSIDA ; des organisations de la société civile française, à l’instar de Coalition Plus, Esther, Sidaction et Solthis ; ainsi que nos partenaires nationaux », a déclaré Tina Draser.