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Changement climatique et santé

Le défi

Le changement climatique est le plus grand défi  de santé mondiale du 21e siècle. Il met véritablement en péril la mission du Fonds mondial d’en finir avec le sida, la tuberculose et le paludisme, de sauver des vies et de bâtir un monde en meilleure santé, plus sûr et plus équitable pour toutes et tous.

Bien que la menace de la crise climatique soit universelle, la rapidité et la gravité de ses impacts ne le sont pas. Dans bien des cas, ce sont les pays qui contribuent le moins aux émissions de carbone qui sont les plus vulnérables à leurs effets et les moins aptes à y faire face. Il s’agit souvent de pays où la charge de morbidité est élevée et où le Fonds mondial a investi des sommes considérables dans les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que dans les systèmes de santé et les systèmes communautaires.

Le paludisme est l’une des maladies les plus sensibles au climat. Les changements de température, l’évolution des régimes de précipitations et les phénomènes météorologiques extrêmes modifient la transmission du paludisme. Le changement climatique élargit l’habitat des moustiques à des zones plus hautes en altitude et étend la saison de transmission du paludisme.

Le changement climatique met également en péril notre mission d’en finir avec le sida et la tuberculose. Les catastrophes climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent le déplacement des personnes. Cela entraîne des perturbations dans la prestation des services de santé et des services essentiels de diagnostic et de traitement, ce qui peut à son tour entraîner une plus grande transmission de la maladie et la résistance aux médicaments.

En aggravant les inégalités et les vulnérabilités existantes des personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, le changement climatique a un impact sur la mission du Fonds mondial, qui vise à réduire les inégalités en matière de santé.

Notre riposte

Le Fonds mondial s’engage à promouvoir des systèmes de santé à faible émission de carbone et résilients face au climat, et à s’attaquer aux impacts du changement climatique sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Nous soutenons les pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique – 71 % de nos nouveaux investissements (2023-2025) iront aux 50 pays les plus vulnérables face au climat.

Nous aidons les pays à remédier aux impacts des phénomènes météorologiques extrêmes sur les maladies que nous combattons en fournissant avec rapidité et flexibilité des financements d’urgence. Nous investissons aussi plus de 1,5 milliard de dollars US par année dans le renforcement des systèmes de santé, afin que ceux-ci soient plus résilients face au climat et mieux préparés aux pandémies.

Par exemple, le Fonds mondial aide les pays à la numérisation de leurs systèmes de santé et de leurs dossiers médicaux, pour qu’ils ne les perdent pas lorsqu’une catastrophe climatique les frappe. Nous investissons également dans les agentes et agents de santé communautaires, pour leur permettre d’atteindre les personnes dans les régions les plus éloignées. Afin de bien comprendre les risques climatiques pour la santé dans leur contexte, il est impératif de susciter la participation des communautés et de la société civile, ainsi que de favoriser leur pleine autonomie. Les communautés et la société civile jouent un rôle majeur pour trouver et mettre à l’échelle des solutions locales contribuant à bâtir des systèmes et des services de santé résistant aux impacts grandissant du changement climatique.

La lutte contre les maladies infectieuses mortelles doit aller de pair avec la riposte au changement climatique. Ce combat est le nôtre. Nous ne nous arrêterons pas tant que le travail ne sera pas terminé.

Les conflits et le changement climatique alimentent le paludisme, mais nous pouvons renverser la tendance

La corrélation existant entre le climat et la propagation du paludisme est largement admise. Avec la hausse de la température mondiale, la menace posée par cette maladie historiquement meurtrière ne fera que de croître.

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Ne laissons pas le changement climatique faire échouer la lutte contre le paludisme

Nous sommes à un moment charnière de la lutte mondiale contre le paludisme. Après des années de progrès rapides, elle a connu une stagnation autour de 2015. Depuis lors, la communauté participant à la lutte contre le paludisme est confrontée à une cascade de difficultés, notamment la résistance aux médicaments et aux insecticides, les conflits, le COVID-19 et le changement climatique.

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Alors que la crise climatique s’intensifie, il devient impératif de mettre en place des systèmes de santé résilients

Plus tôt dans l’année, les pluies torrentielles du cyclone Freddy ont déclenché une inondation au Malawi coûtant la vie à plus de 1 000 personnes et bouleversant les moyens de subsistance de millions d’autres. Les inondations ont emporté sur leur passage une quantité considérable de données sanitaires et de fournitures médicales essentielles. Médicaments, équipements, infrastructures sanitaires, moustiquaires, médicaments antirétroviraux, contraceptifs, médicaments contre la tuberculose et bien d'autres articles ont été balayés, laissant de nombreuses personnes exposées à des risques de santé publique et aux maladies.

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Reconstruire après un cyclone historique

Quand l’eau a commencé à s’engouffrer dans la maison de Celina Tembe, un voisin l’a aidée à se mettre à l’abri, avec ses trois enfants. « Avant, nous savions qu’il ne pleuvrait pas en hiver », commente Celina. « Mais aujourd’hui, la pluie est devenue... normale. » Presque tout le quartier de Celina, dans le district de Boane, a été inondé. Celina et sa famille se sont enfuies vers une école locale transformée en refuge pour les familles déplacées à cause des inondations.

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Mozambique : la riposte au paludisme après le passage du cyclone Freddy

Lorsque le cyclone Freddy a frappé, la maison de Celina a été complètement inondée. Celina a été forcée de s’enfuir pour trouver refuge avec ses trois enfants. Peu de temps après, ses deux petites filles ont contracté le paludisme. À peine six mois plus tôt, le mari de Celina était mort du paludisme, à 35 ans.

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La lutte d’une femme mozambicaine contre le paludisme – « le diable » qui a emporté la vie de son mari

« Le paludisme, c’est le diable qui s’est invité chez moi », dit doucement Celina Tembe, en caressant la tête de sa fille de trois ans, Manuela Manuel. En août de l’année dernière, son mari alors âgé de 35 ans, Manuel Maxaieie, un opérateur de machine, est rentré tard du travail, fatigué et avec de la fièvre. Celina lui a dit d’aller à la clinique, mais il a maintenu que du paracétamol ferait l’affaire. Le lendemain matin, il est retourné au travail.

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La menace d’un monde qui se réchauffe : la prochaine pandémie sera-t-elle le paludisme ?

La prochaine crise sanitaire mondiale ne sera peut-être pas une pandémie causée par une nouvelle infection respiratoire. À la place, nous pourrions voir le changement climatique accentuer de façon spectaculaire la menace d’une maladie infectieuse existante, par exemple le paludisme, une maladie qui tue un enfant chaque minute de chaque jour.

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Au Pakistan, le changement climatique est synonyme de paludisme

Subir les contrecoups d’une catastrophe naturelle n’empêche pas Fazila de s’occuper de sa communauté. Après avoir perdu sa maison et tout ce qu’elle possédait dans les inondations sans précédent qui ont frappé en 2022 la province de Sindh, au Pakistan, Fazila, une sage-femme de 25 ans, a commencé à travailler dans une clinique mobile déployée par l’hôpital Indus et le Health Network.

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