Les chefs d’État africains mobilisent l’appui en faveur du Fonds mondial
27 mai 2013
ADDIS-ABEBA – Rassemblés pour un Sommet de l’Union africaine, les dirigeants de plusieurs pays ont lancé un appel aux partenaires et aux partisans du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin qu’ils mobilisent les efforts de collecte de fonds.
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, qui préside l’Union africaine, a demandé à plus de 30 chefs d’État de lancer un appel général à l’appui de l’objectif que s’est fixé le Fonds mondial, à savoir, récolter 15 milliards de dollars US lors de sa reconstitution triennale des ressources.
« Nous devrions tous faire de la reconstitution des ressources du Fonds mondial une priorité », a déclaré le Premier ministre Hailemariam lors d’une réunion de Veille sida Afrique, une plateforme de plaidoyer de haut niveau sous l’égide de l’Union africaine. Cette réunion se tenait en marge du sommet marquant le 50ème anniversaire de l’Union africaine.
Dans une déclaration publiée aujourd’hui par l’Union africaine, les chefs d’État signataires évoquent leur détermination commune à vaincre le VIH et le sida, le paludisme et la tuberculose.
Lors de la session de Veille sida Afrique, la Présidente du Malawi, Joyce Banda, a fait état des progrès remarquables que son pays a accomplis dans la lutte contre le sida, les citant en exemple de ce qu’il était possible d’obtenir avec l’appui du Fonds mondial. Parmi les résultats obtenus figurent, entre autres, la mise sous traitement antirétroviral de nombreuses personnes vivant avec le VIH et une nette amélioration de la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Madame Banda a appelé les chefs d’États et de gouvernement africains à « soutenir le Fonds mondial pour qu’il atteigne son objectif de 15 milliards de dollars US ».
Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a encouragé les dirigeants africains à faire entendre ce message de reconstitution des ressources partout où ils se trouvaient en parlant des progrès exceptionnels qu’ont pu obtenir les pays africains avec le soutien du Fonds mondial.
S’adressant aux dirigeants africains, M. Dybul a indiqué : « Le VIH, la tuberculose et le paludisme battent en retraite. Vous avez le pouvoir de réaliser ce qu’aucun autre dirigeant n’a pu faire avant vous : mettre un terme au sida, à la tuberculose et au paludisme ». Il a déclaré qu’ils devaient voir le Fonds mondial comme un partenaire à leur service, un ami sur qui compter au moment où les nations africaines cherchent à franchir le cap de la maîtrise de ces trois maladies et à les rayer de la liste des menaces qui pèsent sur la santé publique.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a félicité les dirigeants africains pour les progrès accomplis dans la lutte contre les maladies et les a exhortés à poursuivre leurs investissements dans cette louable entreprise. « Je suis certain que vos partenaires, comme le Fonds mondial et les Nations Unies, vous apporteront leur soutien », a-t-il déclaré.
Plusieurs autres intervenants de haut rang ont également pris la parole lors de cette réunion, parmi lesquels la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Dlamini Zuma, la Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, le Président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, le Président du Nigeria, Goodluck Jonathan, et le Président du Mozambique, Armando Guebuza, ainsi que le Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, Eric Goosby, et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.