Le Forum de partenariat étudie sa stratégie pour l’ère nouvelle
03 septembre 2015
BUENOS AIRES - Les partenaires de la santé mondiale ont entamé aujourd'hui des discussions sur l'élaboration d'une nouvelle stratégie qui permettra au partenariat du Fonds mondial de venir plus rapidement à bout des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme et de mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé.
Le Forum de partenariat réunit plus de 110 participants issus de communautés touchées par les maladies, de la société civile, d'organisations non gouvernementales, de pouvoirs publics, de partenaires techniques et du secteur privé, à l'occasion d'une rencontre de deux jours ayant pour objectif d'influencer la mise au point de la prochaine stratégie du Fonds mondial.
Grâce aux progrès scientifiques et à l'expérience croissante en matière de mise en œuvre, nous avons une occasion historique d'éliminer la menace que représentent les trois maladies pour la santé publique, et ce forum étudiera les manières dont le partenariat peut avoir un impact plus marqué dans le paysage en pleine mutation de la santé et du développement et contribuer aux objectifs de développement durable.
« La mise au point de la nouvelle stratégie nous offre l'occasion de mettre fin aux trois épidémies », a commenté Madame Aida Kurtovic, vice-présidente du Conseil d'administration du Fonds mondial. « Nous avons besoin d'une stratégie ambitieuse qui nous donne les moyens d'éliminer les trois maladies. »
Les participants mettront leurs idées en commun sur des sujets tels que la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé, le renforcement des services communautaires, les droits de l'Homme et les questions de genre, les populations-clés, les environnements de fonctionnement difficiles et l'éloignement durable du soutien du Fonds mondial.
« Nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Nous avons besoin de votre aide. Nous sommes là pour écouter », a déclaré Madame Anita Asiimwe, vice-présidente du Comité de la stratégie, des investissements et de l'impact du Conseil d'administration, chargé de diriger le processus de mise au point de la stratégie. « Ce sera la première stratégie du Fonds mondial dans une ère nouvelle. »
Le Forum de partenariat de Buenos Aires, qui rassemble des participants originaires d'Amérique latine, des Caraïbes, d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, est le dernier de trois événements similaires destinés à guider la nouvelle stratégie. Une réunion avait déjà eu lieu à Bangkok (Thaïlande) en juin et avant cela, le Forum s'était réuni à Addis-Abeba (Éthiopie) au mois de mai.
Selon Madame Mirta Roses Periago, membre du Conseil d'administration du Fonds mondial pour l'Amérique latine et les Caraïbes et du Comité de la stratégie, des investissements et de l'impact, les régions représentées au Forum de partenariat de Buenos Aires ont des caractéristiques et des problèmes communs, à savoir qu'elles ont des épidémies concentrées et se composent principalement de pays à revenu intermédiaire.
Madame Sandra Elisabeth Roelofs, membre du Conseil d'administration du Fonds mondial pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, a pour sa part ajouté : « Pour les pays à revenu intermédiaire, il est important que la transition et la pérennité deviennent des objectifs stratégiques essentiels pour garantir une bonne planification, suffisamment de temps et de prévisibilité, avec des financements pertinents, afin de pouvoir poursuivre la lutte contre les trois maladies dans ces pays. »
Se faisant l'écho d'une préoccupation partagée par de nombreux groupes de la société civile présents à Buenos Aires, Monsieur Javier Hourcade Bellocq, représentant régional de l'Alliance internationale contre le VIH/sida pour l'Amérique latine et les Caraïbes, a expliqué que bien que des ressources nationales soient disponibles dans les pays bénéficiant du statut de pays à revenu intermédiaire, les investissements du Fonds mondial restent nécessaires afin de garantir que les populations-clés ne soient pas laissées pour compte et que les obstacles entravant l'accès à la santé liés aux droits de l'Homme soient éliminés.
« Dans la plupart de nos pays à l'heure actuelle, les conditions juridiques et politiques permettant aux pouvoirs publics d'assumer l'investissement direct dans les organisations de la société civile et les principales populations vulnérables ne sont pas en place », a-t-il ajouté. « Sans transition harmonieuse, nous risquons de perdre les progrès acquis. »
Le Fonds mondial a également organisé un forum électronique afin de permettre à ceux qui ne sont pas en mesure de se rendre à ces réunions de donner leur avis en ligne.