Communiqués de presse

Le Fonds mondial s’associe au mouvement pour réduire le paludisme de moitié d’ici 2023

Le 18 avril 2018

LONDRES – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’est associé aux dirigeants réunis à Londres à l’occasion du Sommet 2018 sur le paludisme pour lancer un appel en faveur d’une réduction de moitié de la maladie à l’échelle du Commonwealth au cours des cinq prochaines années. Les initiateurs de cette action collective entendent ainsi prévenir 350 millions de cas de paludisme et sauver 650 000 vies, en premier lieu des enfants et des femmes enceintes, qui sont les personnes les plus exposées au risque.

Le Fonds mondial a un rôle catalyseur au moment de mobiliser des ressources et, au travers de mécanismes de cofinancement, il a pu tirer parti de 355 millions de dollars US apportés par les donateurs pour générer deux milliards de dollars US sous la forme de financements nationaux de la part de 46 pays touchés par la maladie.

« Pour venir à bout d’une maladie infectieuse comme le paludisme, vous devez frapper fort – et continuer de frapper jusqu’à ce qu’elle ait disparu », a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Il existe des raisons économiques aussi imparables que pragmatiques pour débarrasser notre planète du paludisme. La maladie risque de reprendre vigueur et nous ne pouvons la laisser faire. »

Depuis 2000, la lutte contre le paludisme a connu des avancées extraordinaires qui se sont traduites par une forte réduction du nombre de cas et de décès liés à la maladie. Néanmoins, cette tendance au recul a marqué le pas et s’est même inversée dans certaines régions, tandis que les investissements internationaux stagnaient. Le paludisme continue de tuer environ 450 000 personnes chaque année – parmi lesquelles un jeune enfant perd la vie toutes les deux minutes – et il existe un risque d’assister à une recrudescence à mesure que les moustiques deviennent plus résistants aux insecticides et que le parasite responsable de la maladie gagne en résistance face aux actuels traitements de première intention.

Accueilli par les gouvernements du Royaume-Uni, du Swaziland et du Rwanda dans le cadre de la réunion des chefs de gouvernements du Commonwealth, le Sommet sur le paludisme était organisé par la Fondation Bill et Melinda Gates et le Partenariat Faire reculer le paludisme dans le but de mobiliser des fonds supplémentaires.

Le Fonds mondial utilise de plus en plus de dispositifs de cofinancement pour faire en sorte que les contributions des donateurs allouées à la lutte contre le paludisme trouvent leur pendant sous forme d’investissements nationaux.

La Fondation Bill et Melinda Gates a annoncé qu’elle ajouterait un milliard de dollars US supplémentaires (700 millions de livres sterling) à ses investissements dans la lutte contre le paludisme jusqu’en 2023, afin de financer des activités de recherche et de développement et de réduire la charge de morbidité de la maladie.

Le gouvernement britannique a redit son engagement à allouer 500 millions de livres sterling par an à la lutte contre le paludisme jusqu’en 2020/2021 et a annoncé un engagement supplémentaire en faveur du Fonds mondial pour qu’à chaque livre sterling versée par un donateur privé dans le cadre d’une nouvelle contribution vienne s’ajouter une livre supplémentaire jusqu’à concurrence de 100 millions de livres sterling. La Fondation Bill et Melinda Gates a promis 50 millions de livres sterling en fonds de contrepartie et le Fonds mondial s’est engagé à lever 50 millions de livres sterling supplémentaires auprès du secteur privé.

L’Ouganda s’est engagée à mettre sur pied un fonds consacré à la lutte contre le paludisme pour contribuer à mobiliser des ressources supplémentaires à hauteur de 785 millions de dollars US d’ici 2020 afin d’accélérer les progrès accomplis dans le pays dans le combat mené contre la maladie.