L’année 2022 a été marquée par une forte accélération dans la lutte que mène le partenariat du Fonds mondial contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les programmes visant les trois maladies ont enregistré une nette reprise après avoir été perturbés par la pandémie de COVID-19. En 2020, après deux décennies de gains durement acquis, la tendance s’est brusquement inversée. L’année suivante, une reprise partielle s’est amorcée. Puis, en 2022, nous avons placé plus de personnes que jamais sous traitement antirétroviral contre le VIH, trouvé et mis sous traitement un nombre sans précédent de personnes atteintes de la tuberculose, et distribué une quantité record de moustiquaires pour prévenir le paludisme. La plupart de nos programmes de prévention et de traitement ont surpassé les résultats obtenus avant la pandémie de COVID-19.
Le Rapport 2023 sur les résultats du Fonds mondial expose comment, par nos investissements, nous avons assuré la continuité des services vitaux pour les personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Notre partenariat a apporté un soutien essentiel aux pays et aux communautés, que ce soit pour accélérer leur rétablissement à la suite de la pandémie de COVID-19 ou pour les aider à bâtir des systèmes résistants et pérennes pour la santé capables de riposter aux menaces sanitaires actuelles et futures.
Depuis la création du Fonds mondial, les programmes de santé soutenus par le partenariat du Fonds mondial ont sauvé 59 millions de vies.
59 millions de vies sauvées
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La couverture des interventions de prévention et de traitement du VIH, de la tuberculose et du paludisme dans les pays où le Fonds mondial investit augmente rapidement depuis la création du Fonds mondial en 2002. En 2022, les services de prévention du VIH ont augmenté de 22 % par rapport à 2021. Le nombre de personnes tuberculeuses diagnostiquées et traitées a augmenté de 26 %, alors que le nombre de cas de paludisme traités a augmenté de 11 %. Le Fonds mondial octroie des subventions pour remettre le monde sur la voie de l’élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme et pour bâtir un monde plus équitable et mieux protégé contre les menaces futures.
Nous mesurons nos progrès au regard des objectifs fixés dans les plans mondiaux de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et dans l’Objectif de développement durable n° 3 : Bonne santé et bien-être pour tous. Nos accomplissements sont le fruit des efforts déployés par le large éventail d’acteurs qui compose le partenariat du Fonds mondial. Celui-ci englobe les gouvernements, les organismes multilatéraux, les partenaires bilatéraux, le secteur privé, les groupes de la société civile et les personnes touchées par les trois maladies.
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Malgré la remontée spectaculaire des résultats programmatiques depuis la pandémie de COVID-19, nous sommes encore loin de la trajectoire menant à l’atteinte de l’Objectif de développement durable n° 3 (ODD 3), visant à mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d’ici 2030. À moins de prendre des mesures extraordinaires, nous n’atteindrons pas les objectifs de 2030 pour les trois maladies, en particulier la tuberculose et le paludisme. Nous devons investir mieux et davantage, notamment en accélérant le déploiement d’innovations pour les personnes qui en ont le plus besoin, et nous devons redoubler d’efforts pour niveler les iniquités criantes qui alimentent ces maladies.
Taux de mortalité combiné : progression vers les objectifs mondiaux
Taux d’incidence combiné : progression vers les objectifs mondiaux
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En 2022, nous avons assisté à une accélération de la reprise des services de dépistage du VIH chez les groupes les plus nécessiteux. Les services de prévention du VIH ont touché 15,3 millions de personnes, dont 6,8 millions de membres de populations clés et 7,6 millions de jeunes (dont 3,6 millions d’adolescentes et de jeunes femmes). Le Fonds mondial soutient l’achat d’outils innovants comme la prophylaxie préexposition (PrEP) à action prolongée, notamment le cabotégravir (CAB-LA) injectable et l’anneau vaginal de dapivirine. Nous orientons également nos investissements vers la participation et le leadership communautaires, dans le but d’atteindre les populations clés et vulnérables, qui courent un risque beaucoup plus élevé de contracter le VIH que la population générale.
En 2022, 24,5 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral dans les pays où le Fonds mondial investit, contre 17,5 millions en 2017. Le pourcentage de personnes nécessitant un traitement antirétroviral et effectivement placées sous traitement a augmenté considérablement ces dernières années, passant de 48 % en 2015 à 78 % en 2022. Nous investissons également dans des initiatives innovantes qui visent à réduire le fardeau du VIH pédiatrique en aidant les pays à adopter des schémas thérapeutiques à base de dolutégravir conçus pour les enfants. Les efforts que nous avons déployés, en collaboration avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et d’autres partenaires, afin de mettre en pratique la directive de « traitement pour tous » de l’OMS et la stratégie « 95-95-95 » de l’ONUSIDA, ont conduit à une augmentation sensible du nombre de personnes diagnostiquées séropositives au VIH et placées sous traitement antirétroviral.
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Personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique
Personnes vivant avec le VIH sous antirétroviraux
Personnes vivant avec le VIH ayant une charge virale indétectable
Couverture de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant
Investissement du Fonds mondial – VIH (2002-2022)
En 2022, le Fonds mondial a aidé les pays à se rétablir des impacts du COVID-19 et à maintenir la croissance de leurs programmes de lutte contre le VIH. Malgré ces progrès, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH, 1,3 million ont contracté le virus et 630 000 sont décédées de maladies liées au sida durant l’année. Nous devons prendre des mesures audacieuses pour rectifier notre trajectoire et atteindre la cible de l’ODD : mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
Les adolescentes et les jeunes femmes demeurent une priorité dans la riposte au VIH du Fonds mondial. Des investissements ciblant le VIH dans 13 pays prioritaires ont conduit à une réduction du taux d’incidence du VIH de 67 % chez cette population clé depuis 2010. En 2022, 2,5 millions d’adolescentes et de jeunes femmes ont bénéficié de programmes de prévention du VIH dans ces pays prioritaires, qui affichent la charge de morbidité du VIH la plus élevée. Le Fonds mondial a également investi dans des interventions visant la prévention du VIH chez les adolescents et les hommes, comme la circoncision masculine médicale volontaire et des initiatives abordant les normes culturelles et sociales néfastes qui favorisent la transmission du VIH.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès liés au sida a diminué de 72 % et le nombre de nouvelles infections à VIH de 61 % depuis 2002, année de création du Fonds mondial. En l’absence de mesures de prévention et de médicaments antirétroviraux, le nombre de décès aurait augmenté de 169 % et le nombre de nouvelles infections à VIH de 125 % au cours de la même période. La lutte contre le VIH est une inspiration et une plateforme pour vaincre toutes les autres maladies infectieuses : celles auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, y compris le COVID-19, et celles qui émergeront vraisemblablement à l’avenir.
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Tendances des décès liés au sida
Tendances des nouvelles infections à VIH
En date de juin 2023, le Fonds mondial assurait 28 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH et avait investi 25,5 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida, en plus de 4,6 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH. Depuis 2020, le Fonds mondial offre aux pays une aide financière additionnelle, par l’intermédiaire du C19RM, afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte au VIH.
Depuis la création du partenariat du Fonds mondial en 2002, le monde a réalisé des avancées extraordinaires dans la lutte contre le VIH. Aujourd’hui, nous possédons les connaissances et les outils nécessaires pour prévenir toutes les nouvelles infections à VIH et éviter tous les décès liés au sida. Les programmes de lutte contre le VIH subventionnés par le Fonds mondial se rétablissent de plus en plus rapidement des impacts du COVID-19. Pour la suite, le Fonds mondial s’efforce de recouvrer la trajectoire vers l’atteinte de l’Objectif de développement durable pour 2030 : mettre fin au sida.
De nombreux pays ne sont toujours pas en voie de mettre fin au sida comme menace pour la santé publique d’ici 2030, surtout quand on considère le nombre de nouvelles infections à VIH observé aujourd’hui encore. Le COVID-19 a principalement affecté les services de prévention du VIH, qui sont essentiels à la réduction de la transmission du virus. Si nous prenons des mesures audacieuses dès maintenant, nous pouvons renverser cette tendance et revenir sur la voie de l’élimination du sida à l’horizon 2030.
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Décès liés au sida : progrès vers la cible de l’ONUSIDA
Nouvelles infections à VIH : progrès vers la cible de l’ONUSIDA
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En 2022, les programmes de lutte contre la tuberculose ont connu une accélération rapide et un rétablissement remarquable après avoir été sévèrement perturbés par la pandémie de COVID-19 en 2020 et en 2021.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de personnes atteintes de la tuberculose diagnostiquées et traitées en 2022 a dépassé le nombre enregistré en 2019 – qui était le plus récent sommet atteint avant que le COVID-19 ne vienne perturber les programmes de lutte contre la tuberculose. Le dépistage et les tests de la tuberculose ont également connu une intensification rapide dans ces pays. En 2022, 6,7 millions de personnes atteintes de la tuberculose ont été diagnostiquées et traitées, soit encore plus qu’en 2019 (5,8 millions).
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Couverture du traitement antituberculeux
Taux de réussite du traitement antituberculeux (toutes formes de tuberculose)
Taux de réussite du traitement contre la tuberculose multirésistante
Patients porteurs de la tuberculose qui sont séropositifs et sous antirétroviraux
Investissement du Fonds mondial – tuberculose (2002-2022)
Pourtant, la tuberculose – une maladie que l’on peut prévenir et guérir – fait toujours une victime toutes les 20 secondes. La tuberculose pharmacorésistante est une menace grandissante, tandis que des millions de personnes continuent de vivre avec la tuberculose et d’en mourir sans jamais avoir été diagnostiquées. En dépit de toutes ces difficultés, la détermination du Fonds mondial à éliminer la tuberculose continue de stimuler les progrès.
Nous investissons dans des innovations clés, notamment les outils de diagnostic comme les appareils de radiographie mobiles et les diagnostics moléculaires abordables. Nous investissons également dans de nouveaux traitements, comme le BPaLM (bédaquiline, prétomanide, linézolide et moxifloxacine), une combinaison thérapeutique contre la tuberculose pharmacorésistante, et le 3HP, un nouveau traitement préventif de courte durée.
Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès imputables à la tuberculose (exclusion faite des personnes vivant avec le VIH) a diminué de 36 % et le nombre de nouveaux cas de tuberculose (toutes formes confondues) a diminué de 1 % entre 2002, année de création du Fonds mondial, et 2022. En l’absence de mesures de lutte contre la tuberculose, le nombre de décès aurait augmenté de 129 % et le nombre de cas de 38 % au cours de la même période.
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Tendances des décès imputables à la tuberculose (exclusion faite des personnes séropositives)
Tendances des nouveaux cas de tuberculose (toutes formes)
En date de juin 2023, le Fonds mondial assurait 76 % du financement international des programmes de lutte contre la tuberculose et avait investi 9,2 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de prise en charge des personnes atteintes de la tuberculose et 1,5 milliard de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH. Depuis 2020, le Fonds mondial offre aux pays une aide financière additionnelle, par l’intermédiaire du C19RM, afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte à la tuberculose.
Pour mettre un terme à la tuberculose en tant que menace pour la santé publique, nous devons investir davantage dans les outils basés sur des données probantes, les agents de santé et les systèmes pour la santé indispensables à la lutte contre la maladie et à la préparation aux futures menaces sanitaires.
Le COVID-19 a sérieusement compromis les efforts visant à mettre fin à la tuberculose d’ici 2030, anéantissant des années de lents mais constants progrès. En 2022, de nombreux pays ont donné un coup d’accélérateur à leur lutte contre la maladie et ont enregistré une augmentation du nombre de personnes testées et traitées. Malgré ces progrès, nous ne sommes toujours pas sur la voie de l’élimination de la tuberculose en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Pour y arriver, nous devons en faire plus. Une riposte globale à la tuberculose aujourd’hui contribue activement à bâtir un monde plus sûr, en meilleure santé et plus équitable pour demain.
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Décès imputables à la tuberculose : progression vers la cible de l’OMS*
Taux d’incidence de la tuberculose : progression vers la cible de l’OMS
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Le paludisme représente toujours un immense défi pour la santé mondiale. Le changement climatique favorise sa propagation, et la maladie s’adapte pour échapper aux efforts de prévention et de traitement. À travers l’innovation et l’investissement soutenu et ciblé à l’appui des personnes les plus exposées au risque de contracter la maladie, le Fonds mondial orchestre une riposte pour sauver des vies et progresser vers l’élimination du paludisme. En 2022, les programmes de lutte contre le paludisme appuyés par le Fonds mondial ont regagné le terrain perdu en 2020 et en 2021.
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Population couverte par la distribution de moustiquaires
Utilisation des moustiquaires dans la population
Cas présumés de paludisme dépistés
Investissement du Fonds mondial – paludisme (2002-2022)
L’expérience nous a appris que, pour éliminer le paludisme, il faut garder une longueur d’avance sur la maladie. En concertation avec l’Initiative du Président des États-Unis contre le paludisme (PMI) et d’autres partenaires, le Fonds mondial a investi, en 2022, dans des outils, des partenariats et des innovations destinés à combattre la résistance aux insecticides et aux médicaments et à améliorer le rapport coût-efficacité des interventions. Miser sur l’innovation, renforcer les systèmes de surveillance et mettre à l’essai de nouveaux produits dont l’innocuité et l’efficacité ont été éprouvées – comme des moustiquaires, des insecticides et des traitements de nouvelle génération ou des vaccins – sont des éléments indissociables de cette lutte contre la maladie.
Depuis 2010, les pays les plus fortement touchés par le paludisme ont enregistré de fortes diminutions du nombre de décès et sont parvenus à abaisser leur taux d’incidence. Dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre de décès imputables au paludisme a diminué de 28 % entre 2002 et 2022. En l’absence de mesures de lutte contre le paludisme, le nombre de décès aurait augmenté de 90 % et le nombre de cas de 79 % au cours de la même période.
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Tendances des décès imputables au paludisme
Tendances des cas de paludisme
En date de juin 2023, le Fonds mondial assurait 65 % du financement international des programmes de lutte contre le paludisme et avait investi plus de 17,9 milliards de dollars US dans des programmes de lutte contre la maladie. Depuis 2020, le Fonds mondial offre aux pays une aide financière additionnelle, par l’intermédiaire du C19RM, afin d’atténuer les impacts du COVID-19 sur leur riposte au paludisme.
Comme l’ont prouvé l’Azerbaïdjan, le Tadjikistan et le Belize – certifiés exempts de paludisme en 2023 – la cible de l’élimination du paludisme n’est pas hors de portée. Nous devons toutefois redoubler d’efforts pour regagner le terrain perdu et faire en sorte que des crises, comme les conflits et le changement climatique, ne viennent pas saboter des progrès durement acquis.
Le paludisme représente toujours un immense défi pour la santé mondiale, et nous ne sommes pas sur une trajectoire qui conduira à l’élimination de la maladie en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Il est impératif de rétablir cette trajectoire pour protéger les acquis et mettre fin à cette maladie une fois pour toutes. Avec des investissements visant à accélérer le déploiement d’outils innovants, à intensifier les interventions et à renforcer les composantes critiques des systèmes de santé, comme la surveillance des maladies, les agents de santé communautaires et la logistique jusqu’au dernier kilomètre, nous organisons la riposte.
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Taux de mortalité du paludisme : progrès vers la cible de l’OMS
Taux d’incidence du paludisme : progrès vers la cible de l’OMS
L’établissement de systèmes résistants et pérennes pour la santé est la clé du succès dans la lutte contre les maladies infectieuses d’aujourd’hui, au même titre qu’il est le fondement de la préparation et de la riposte aux pandémies de demain. Le Fonds mondial est la plus importante organisation multilatérale fournissant des subventions pour le renforcement des systèmes pour la santé. Pendant la période 2021-2023, nous investissons 1,5 milliard de dollars US par année dans les systèmes de santé conventionnels et communautaires. En finançant les composantes clés de systèmes de santé résistants, comme les agents de santé communautaires, les systèmes de laboratoire, l’infrastructure d’oxygène et la gestion des données et de la chaîne d’approvisionnement, le Fonds mondial aide les pays à s’attaquer à de nouvelles priorités de santé et à se préparer aux prochaines grandes menaces sanitaires. Nos programmes axés sur les communautés et notre modèle de gouvernance inclusif font en sorte que nos subventions atteignent les populations éloignées et vulnérables, y compris les personnes marginalisées par la pauvreté, la stigmatisation, la discrimination ou la criminalisation.
Le Fonds mondial est intervenu rapidement pour riposter à la pandémie de COVID-19 dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces interventions ont non seulement atténué les impacts de la pandémie sur les trois maladies, mais elles ont aussi évité un grand nombre d’infections et de décès, tout en édifiant des lignes de défense qui ont aidé les pays à se préparer en vue des futures menaces sanitaires. La riposte du Fonds mondial à la pandémie de COVID-19 et à ses répercussions est en constante évolution depuis plus de trois ans. Avec quelques chevauchements entre les différents domaines d’intervention, cette riposte a couvert le contrôle et l’endiguement du COVID-19, l’atténuation des effets du COVID-19 sur le VIH, la tuberculose et le paludisme, et des investissements à long terme dans le renforcement des systèmes de santé à l’appui de la préparation aux pandémies.
En 2022, alors que la pandémie de COVID-19 s’estompait, d’autres crises, lourdes de conséquences pour la santé mondiale, ont pris de l’ampleur. Ces crises multiples, interdépendantes et coïncidentes – changement climatique, conflits, endettement, iniquités s’accentuant au sein des pays et entre les pays et érosion alarmante des droits humains – rendent le retour sur la voie de l’élimination des trois maladies encore plus difficile. Avec sa stratégie, « Combattre les pandémies et bâtir un monde plus sain et plus équitable », le Fonds mondial vise à surmonter ces difficultés en misant davantage sur l’équité, la pérennité, la qualité des programmes et l’innovation, tout en s’attaquant fermement aux obstacles liés aux droits humains et au genre.
Depuis 2002, le Fonds mondial a décaissé 15 milliards de dollars US à l’appui de services essentiels de prévention et de traitement du VIH, de la tuberculose et du paludisme et du renforcement des systèmes de santé dans les contextes d’intervention difficiles, c’est-à-dire des régions ou des pays minés par des flambées épidémiques, des catastrophes naturelles, des conflits armés, des troubles civils, une gouvernance fragile, des crises liées au changement climatique ou des déplacements massifs de population.
Pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique et pour faire face aux périls émergents qui pèsent sur la sécurité sanitaire mondiale, nous devons fournir des services de prévention et de traitement aux personnes les plus vulnérables, où qu’elles soient.
Le Fonds mondial exhorte la communauté internationale à investir dans la lutte contre les maladies infectieuses les plus meurtrières et à s’opposer aux injustices qui les font perdurer. Entre 2002, année de sa création, et juin 2023, le Fonds mondial a décaissé plus de 60,4 milliards de dollars US à l’appui de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, de la riposte au COVID-19 et du renforcement des systèmes pour la santé dans plus de 120 pays. En 2022, le Fonds mondial a décaissé une somme record de 5,2 milliards de dollars US pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, le soutien aux activités du C19RM et le renforcement des systèmes pour la santé qui sous-tendent la riposte aux pandémies. Un grand nombre de vies menacées par le VIH, la tuberculose, le paludisme et le COVID-19 ont été sauvées par ces investissements, qui ont également accéléré le rétablissement des programmes malmenés par le COVID-19.
Le Rapport 2023 sur les résultats du Fonds mondial présente certains des résultats programmatiques (p. ex. les personnes sous traitement antirétroviral, les personnes traitées pour la tuberculose, les moustiquaires distribuées) obtenus par les programmes soutenus en 2022. Ces programmes communiquent systématiquement leurs résultats au Fonds mondial. Les données collectées par nos partenaires techniques sont également utilisées pour le recoupement et la triangulation ainsi que pour fournir des données nationales pour des services sélectionnés, afin de s’aligner sur l’approche du partenariat du Fonds mondial en matière de communication des résultats. Pour mesurer son impact, le Fonds mondial utilise aussi les estimations officielles de la charge de morbidité et de l’impact réalisées et publiées par ses partenaires techniques, dont l’Organisation mondiale de la Santé et l’ONUSIDA.