En 2000, rien ne semblait pouvoir arrêter le sida, la tuberculose et le paludisme. Dans de nombreux pays, le sida a dévasté une génération entière, laissant derrière lui d’innombrables orphelins et des communautés anéanties. Le paludisme a tué de jeunes enfants et des femmes enceintes incapables de se protéger contre les moustiques ou privés d’accès à des médicaments vitaux. La tuberculose, quant à elle, a injustement frappé les plus démunis, comme elle le fait depuis des millénaires.
L’idée du Fonds mondial est le fruit de la rencontre entre un plaidoyer politique communautaire et les impératifs des dirigeants mondiaux. Il est possible de prévenir et de traiter le sida, la tuberculose et le paludisme. Mais pour y parvenir, la participation des dirigeants et des décisionnaires du monde entier est nécessaire autant que celle des personnes travaillant sur le terrain pour soutenir les hommes, les femmes et les enfants vivant avec ces maladies.
L’idée a été évoquée lors du Sommet du G8 à Okinawa, au Japon, en 2000. Le véritable engagement a commencé à se concrétiser à l’occasion du Sommet de l’Union africaine en avril 2001, puis s’est prolongé lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies au mois de juin de la même année, avant que l’idée soit finalement approuvée par le G8 lors de son Sommet à Gênes, en Italie, en juillet 2001. Un groupe de travail transitoire a été créé afin de définir les principes et les modalités de travail de la nouvelle organisation et le Fonds mondial a vu le jour en janvier 2002.
En tant que partenariat entre les autorités publiques, la société civile, les institutions techniques, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial canalise les ressources de la planète pour investir stratégiquement dans des programmes pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique. Depuis sa création, le Fonds mondial a décaissé plus de 65 milliards de dollars US à l’appui de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de programmes de renforcement des systèmes pour la santé dans plus de 155 pays, notamment au travers de subventions régionales, ce qui en fait l’un des principaux bailleurs de fonds dans le domaine de la santé mondiale.
Les investissements avisés et efficaces réalisés collectivement dans la santé au travers du Fonds mondial ont sauvé 65 millions de vies et fourni des services de prévention, de traitement et de prise en charge à des centaines de millions de personnes. Ensemble, avec nos partenaires, nous revitalisons des communautés entières, renforçons des systèmes de santé locaux et améliorons des économies.