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Protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels

Le défi

Les personnes sont moins susceptibles de solliciter les biens, les services et les soins de santé dont elles ont besoin si le sexe en devient le prix à payer.

Si nous souhaitons mettre fin aux épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme, les programmes soutenus par le Fonds mondial doivent absolument fournir des services dans les conditions les plus sûres possibles et protéger les personnes contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (EAHS). Pour accomplir notre mission, la protection contre l’EAHS (PEAHS) est indispensable.

La cause principale de l’EAHS provient d’une inégalité et d’un abus de pouvoir, qui peuvent créer un environnement dans lequel les individus en position de force se sentent en droit d’exploiter, d’abuser ou de harceler les personnes plus vulnérables, par exemple lors de la prestation de services aux bénéficiaires des programmes soutenus par le Fonds mondial. Les individus qui fournissent ces services détiennent en soi un certain pouvoir, du fait de leur accès aux médicaments ainsi qu’à d’autres services essentiels, tandis que les bénéficiaires ayant besoin de ces services se trouvent dans une position de vulnérabilité et de dépendance qui peut être exploitée à des fins sexuelles.

Les rapports de force inégaux à l’échelle de la société peuvent également contribuer à l’EAHS. Par exemple, les normes sociales et culturelles qui pérennisent les inégalités de pouvoir fondées sur le genre et encouragent des idéaux nocifs quant à l’expression du genre peuvent créer une culture qui banalise et tolère l’EAHS. Bien que l’EAHS soit largement considéré comme un « problème de femme », il est important de comprendre que les hommes et les garçons peuvent aussi être victimes d’EAHS, quelle que soit leur orientation sexuelle, et qu’ils peuvent avoir plus de difficultés à le signaler.

La lutte contre l’EAHS est fondamentale pour garantir que les bénéficiaires accèdent aux programmes et services soutenus par le Fonds mondial dans un environnement sûr et inclusif, sans risque d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels. Combattre efficacement l’EAHS passe par une combinaison de stratégies de prévention, de préparation et d’intervention adaptées aux besoins uniques des individus et des communautés. L’intégration de ces stratégies dans nos processus existants implique une adaptation des politiques du Fonds mondial ainsi que des actions de plaidoyer et de sensibilisation.

Notre approche

Le Fonds mondial a mis en place une série de mesures regroupées sous le terme général de « protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels » (PEAHS). Nous employons délibérément les mots « protection contre », car ils connotent à la fois « prévention » et « intervention » face aux comportements sexuels abusifs.

Notre approche de la PEAHS est sciemment conçue pour promouvoir la responsabilité partagée et l’obligation de rendre compte. L’équipe de coordination de la PEAHS a pour rôle de développer, d’établir et de coordonner l’ensemble de nos efforts. En d’autres termes, il est impossible d’y parvenir seul. L’équipe de coordination de la PEAHS a été formée en 2021 pour développer et coordonner l’intégration des pratiques de PEAHS à nos méthodes de travail établies, aussi bien à l’échelle du Secrétariat du Fonds mondial que dans les pays où nous investissons. Ce travail peut être réparti dans trois grandes catégories : prévention, préparation de l’intervention et intervention.

Les activités de prévention du Fonds mondial comprennent actuellement :

  • des activités de formation, d’éducation et de sensibilisation spécifiques aux rôles individuels pour toutes les parties prenantes concernées ;
  • des communications sur la PEAHS spécifiquement conçues pour soutenir et autonomiser les populations bénéficiaires les plus vulnérables ;
  • l’intégration de pratiques de recrutement plus sûres pour éviter la réembauche d’auteurs d’agressions sexuelles ;
  • l’élaboration continue de documents politiques et procéduraux, comme les codes de conduite, et la surveillance du respect des normes de la part des récipiendaires principaux ;
  • l’évaluation de la capacité de PEAHS des entités de mise en œuvre ainsi que le renforcement des capacités en matière d’infrastructure organisationnelle ;
  • des mesures hautement ciblées d’atténuation des risques d’EAHS afin d’intégrer des interventions plus sûres dès la conception des subventions et dans leur mise en œuvre.

Nos activités de préparation incluent :

  • la mise en place de personnes référentes en matière de PEAHS parmi les récipiendaires principaux et les instances de coordination nationale (ICN) ;
  • la coordination locale entre ces personnes référentes et les réseaux de PEAHS et services d’aide existants ;
  • la mise en place de moyens de signalement efficaces, adaptés et fiables, ainsi qu’un appui technique aux ICN et entités de mise en œuvre pour intervenir face aux allégations d’EAHS en se centrant sur les victimes et les personnes survivantes et en tenant compte des traumatismes. Cet appui technique comprend :
    • le renforcement des capacités des entités de mise en œuvre en matière d’enquête et de gestion de cas d’EAHS ainsi que pour venir en aide aux victimes et aux personnes survivantes ;
    • la création et la mise en œuvre par le Fonds mondial d’un fonds de soutien aux victimes et aux personnes survivantes ;
  • la tenue par le Fonds mondial d’un indice de risque d’EAHS afin de faciliter l’identification des zones où le risque d’EAHS est le plus élevé ainsi que des populations les plus exposées aux agressions.

Nos activités d’intervention comportent :

  • l’adoption d’une approche d’équipe pluridisciplinaire, conçue pour garantir la réponse aux besoins d’assistance des victimes et des personnes survivantes ainsi qu’aux besoins de l’enquête lorsque cela s’avère nécessaire ;
  • la collaboration étroite avec le Bureau de l’Inspecteur général et les partenaires dans le pays sur toutes les allégations d’EAHS et les abus de pouvoir connexes en lien avec les subventions ;
  • le soutien aux victimes et aux personnes survivantes par l’intermédiaire du défenseur des victimes et de la coordonnatrice ou du coordonnateur du soutien dans le pays.

Nous souhaitons prévenir tout type de comportement sexuel abusif et d’abus de pouvoir connexe en lien avec les activités soutenues par le Fonds mondial. Toutefois, étant donné que nos efforts d’atténuation des risques ne seront jamais efficaces à 100 %, les systèmes et les capacités doivent être en place au sein de l’ensemble de notre partenariat afin d’être prêts à réagir de manière rapide et sensée à tout signalement d’EAHS. Ces systèmes fournissent une intervention à chacune des allégations d’EAHS et aux abus de pouvoir associés en se centrant sur les victimes et les personnes survivantes et en tenant compte des traumatismes.

Le Cadre opérationnel du Fonds mondial sur la protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels et les abus de pouvoir connexestélécharger en English ] offre un aperçu complet de notre travail sur la PEAHS et permet de mieux comprendre l’approche de l’organisation en matière de prévention et d’intervention contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels ainsi que les abus de pouvoir connexes.

Nos codes de conduite interdisent également toute forme d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels. Nous avons cinq codes de conduite :

  1. Employéstélécharger en English ]
  2. Récipiendaires des ressources du Fonds mondialtélécharger en English | Español | Français | Русский ]
  3. Fournisseurstélécharger en English | Español | Français | Русский ]
  4. Membres d’ICNtélécharger en English | Español | Français | Português | Русский ]
  5. Responsables de la gouvernancetélécharger en English | Français ]

Les codes de conduite exposent à la fois les interdictions et les attentes du Fonds mondial en matière de PEAHS pour chaque partie prenante.