Les communautés vivant avec les trois maladies et touchées par elles et la société civile ont été au cœur de tout ce pour quoi le Fonds mondial œuvre depuis ses débuts. En effet, c’est grâce au plaidoyer en faveur d’une augmentation des ressources allouées à la lutte contre le VIH, mené par des milliers de groupes représentant les communautés et la société civile partout dans le monde, que le Fonds mondial a vu le jour en 2002.
Depuis cette époque, les communautés et la société civile ont activement participé à tous les niveaux des activités du Fonds mondial, depuis l’élaboration des politiques jusqu’à leur mise en œuvre. Elles continuent de plaider pour une lutte contre les trois maladies fondée sur les droits et équitable en matière de genre.
Les communautés et la société civile participent activement à la gouvernance au niveau international. Sur les vingt sièges ayant le droit de vote au Conseil d’administration du Fonds mondial, dix sont attribués aux circonscriptions des maîtres d’œuvre, dont trois sont occupés par des représentants des communautés et de la société civile. Le premier est attribué aux organisations non gouvernementales des pays développés, le deuxième aux organisations non gouvernementales des pays en développement et le troisième aux représentants des personnes vivant avec les maladies. En tant que membres ayant le droit de vote au Conseil d’administration, ils jouent un rôle essentiel pour le développement et l’évolution de la stratégie de l’organisation, le modèle de financement, le travail du Secrétariat et les politiques.
Au niveau des pays, les représentants des communautés et de la société civile participent activement au processus décisionnel en siégeant à l’instance de coordination nationale, l’organe national chargé de formuler les demandes de financement et de superviser la mise en œuvre des subventions allouées. Même s’il demeure difficile de faire en sorte que chacun puisse contribuer de manière significative, ces représentants font de plus en plus entendre leur voix.
En plus de siéger à l’instance de coordination nationale, les communautés et les organisations de la société civile participent activement au dialogue au niveau du pays sur les mesures à prendre pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme, garantissant ainsi un débat approfondi et mobilisateur. En savoir plus.
Les communautés et les organisations de la société civile jouent également un rôle essentiel en influençant la manière dont les budgets publics traitent de la santé et en faisant passer des messages qui amènent les gouvernements à assumer leurs responsabilités et à faire preuve de transparence. Tant dans les pays donateurs que maîtres d’œuvre, les communautés et la société civile sont des partenaires majeurs au moment de plaider en faveur d’une augmentation des dépenses publiques consacrées à la santé et de la mobilisation des ressources. Le Fonds mondial suit les tendances de financement de la santé dans les pays et offre à la société civile des solutions pour mieux comprendre la situation actuelle des financements nationaux pour la santé, y compris lorsque ces tendances portent sur les engagements de cofinancement pris par les pays à l’égard du Fonds mondial.
Le rôle des organisations communautaires et de la société civile au niveau local est également essentiel : elles sont des maîtres d’œuvre des subventions du Fonds mondial et sont souvent les mieux placées pour travailler avec les populations marginalisées et exclues des services de santé traditionnels. De nombreux éléments démontrent que les programmes qu’elles mettent en œuvre pour en finir avec les trois maladies sont essentiels. Par ailleurs, ces organisations jouent un rôle essentiel en exprimant les besoins et en défendant les intérêts des populations-clés et vulnérables lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes. Elles veillent en outre à ce que l’accès aux services soit de qualité et équitable afin de garantir la bonne mise en œuvre des programmes.
Sur un plan plus politique, les organisations communautaires et de la société civile jouent un rôle essentiel de promotion du Fonds mondial, tant auprès des pays maîtres d’œuvre dans le cadre d’actions de sensibilisation, qu’auprès des pays donateurs dans le cadre de grandes collectes de fonds.
Ils font partie intégrante du plaidoyer en faveur de l’équité en matière de santé, de l’égalité des genres, des droits humains, de l’inclusion des populations clés et du renforcement des systèmes communautaires, qui sont tous des éléments essentiels de la stratégie du Fonds mondial pour la période 2023-2028. De temps à autre, leur plaidoyer se concentre sur le Fonds mondial lui-même, en le poussant à être plus efficace dans la façon dont il traite ces sujets et d’autres. De nombreuses organisations de la société civile sont membres du Réseau des défenseurs du Fonds mondial (GFAN), qui rassemble et met à profit les structures, les compétences et l’expérience accumulées depuis 2002 pour appuyer le Fonds mondial. Ce réseau travaille avec des activistes et des communautés touchées par les maladies dans le monde entier, ainsi qu’avec les Amis du Fonds mondial, dans le but de donner de l’élan à un mouvement social à l’échelle planétaire en faveur de l’accès universel à la santé. Il s’emploie à recruter, à coordonner et à mobiliser des activistes qui diffuseront le message sur l’urgence de la situation et qui exigeront le plein financement du Fonds mondial afin que celui-ci puisse maximiser son impact.
« Société civile » est le terme utilisé par le Fonds mondial pour désigner toutes les parties prenantes qui ne sont ni des organismes publics, ni des entreprises du secteur privé. Cette appellation rassemble, entre autres, les organisations non gouvernementales nationales et internationales, les groupes de plaidoyer, les organisations confessionnelles et les réseaux de personnes vivant avec les maladies.
« Communautés » est le terme utilisé pour faire référence à des groupes de personnes étroitement liées des manières distinctes et variées, comme les personnes particulièrement touchées par un problème de santé donné, les personnes qui partagent des caractéristiques ou des vulnérabilités particulières en lien avec le genre, l’identité, l’origine géographique et ethnique, le comportement, la religion, la culture ou l’âge. Les groupes communautaires font également partie de la société civile au sens plus large.