Engagement de l’Allemagne pour la reconstitution des ressources du Fonds mondial : un investissement opportun dans la santé, l’équité et la résilience
Le 12 octobre 2025
Le Fonds mondial salue chaleureusement l’engagement de 1 milliard d’euros pour sa huitième reconstitution des ressources, annoncé par l’Allemagne à l’occasion du Sommet mondial de la santé à Berlin. Avec cet engagement, l’Allemagne réaffirme avec force son leadership indéfectible en matière de santé mondiale et sa ferme prise de position en faveur de l’équité, de la résilience et de l’innovation.
« La huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial est une occasion historique d’endiguer la propagation des maladies infectieuses et de renforcer les systèmes de santé et communautaires dans les pays les plus vulnérables, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Avec des innovations comme le lénacapavir, la détection de la tuberculose assistée par l’intelligence artificielle et les moustiquaires de nouvelle génération, nous avons tous les outils nécessaires à notre disposition ; il ne reste qu’à mobiliser la volonté politique. L’engagement de l’Allemagne est un appel sans équivoque à la solidarité mondiale et, à l’approche de notre Sommet de la huitième reconstitution des ressources, jette des bases solides pour la phase finale des promesses de dons. »
En une période aussi cruciale, l’annonce de l’Allemagne représente plus qu’un engagement financier, mais bien un investissement stratégique dans l’avenir de la santé mondiale. Les enjeux ne pourraient être plus importants : le VIH, la tuberculose et le paludisme continuent de faire des victimes et de miner les progrès. Sans un soutien fort et continu, les gains durement acquis risquent d’être perdus, avec des conséquences humaines et économiques dévastatrices.
« La lutte contre les principales maladies infectieuses n’est pas seulement un impératif moral, c’est une question de bon sens, a affirmé Reem Alabali-Radovan, ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement. Les agents pathogènes ignorent les frontières. Ils se propagent là où les efforts de prévention, les médicaments et les soins de santé sont insuffisants, puis partout ailleurs. Chaque euro investi dans le Fonds mondial paie : en renforçant les systèmes de santé des pays partenaires et la résilience du monde entier. Voilà ce qu’il faut faire pour sauver des millions de vies. Et nous devons le faire ensemble, solidairement. »
L’importance qu’accorde l’Allemagne aux systèmes de santé et communautaires, à la sécurité sanitaire mondiale et à l’équité témoigne d’une vision audacieuse et tournée vers l’avenir. En plus de sauver des vies, les investissements de l’Allemagne sont fondamentaux pour la croissance inclusive, la préparation aux pandémies et la stabilité à long terme.
L’Allemagne, pionnière de la santé mondiale
L’engagement de l’Allemagne s’inscrit dans un long historique de leadership en matière de santé mondiale. Avec des universités de renommée mondiale, des centres de recherche d’avant-garde comme l’Institut Robert Koch et un système de santé robuste ancré dans des institutions comme la Charité, l’Allemagne a toujours été au cœur de l’innovation et de l’excellence en santé publique. L’Allemagne manifeste également son leadership en accueillant le Sommet mondial de la santé, une plateforme mondiale pour l’avancement de l’équité en matière de santé et la collaboration internationale. Son dynamique secteur privé, avec des fleurons comme BASF, Siemens Healthineers la Fondation Kühne, continue de jouer un rôle vital dans l’avancement des technologies médicales, des solutions basées sur les données et de l’équité d’accès aux soins.
L’Allemagne est également une pionnière des échanges dette-santé à travers l’initiative Debt2Health du Fonds mondial, mettant en avant des approches plus sensées et intégrées de financement de la santé. Nous espérons que l’élan imprimé dans ce domaine se poursuivra pour produire des résultats à grande échelle, en tirant parti des forces de l’Allemagne en matière de recherche, d’innovation numérique et de politiques basées sur des données.
« Pour une jeune comme moi, vivre avec le VIH n’est pas seulement une question de survie – c’est un combat pour être vue, entendue et aidée, a déclaré Priscilla Ama Addo, militante pour la jeunesse du Ghana. Lorsque le financement est coupé, c’est notre avenir même qui est menacé. Mais lorsque des pays comme l’Allemagne se tiennent à nos côtés, ils font bien plus que promettre de l’argent : ils investissent dans nos rêves, notre santé et notre droit de nous épanouir. Le Fonds mondial nous donne de l’espoir. Il nous rappelle que nous sommes des personnes à part entière. »
La huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial
Avec cette annonce, l’Allemagne rejoint l’Australie, le Danemark, l’Espagne, le Luxembourg, la Norvège, le Portugal et la Suisse – ainsi que plusieurs partenaires du secteur privé – qui ont fait des promesses de dons anticipées pour la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial.
L’engagement de l’Allemagne, le cinquième d’un État membre de l’Union européenne, concourt à un mouvement grandissant de solidarité en Europe et reflète une conviction, partagée dans le monde entier, qu’il est temps de sauver des vies et de vaincre les maladies infectieuses les plus meurtrières.
La campagne de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial a été lancée en février 2025 sous le leadership conjoint de la République d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni.
Les promesses de dons anticipées sont essentielles, car elles bâtissent la confiance et encouragent les autres donateurs à aller de l’avant. Elles agissent comme un catalyseur pour les engagements additionnels, et permettent au Fonds mondial de planifier efficacement un impact optimal.
La réussite de la reconstitution des ressources permettrait au partenariat du Fonds mondial de sauver jusqu’à 23 millions de vies durant la période 2027-2029 et de réduire, d’ici 2029, le taux de mortalité combiné du sida, de la tuberculose et du paludisme de 64 % par rapport aux niveaux de 2023, tout en renforçant les systèmes de santé et communautaires pour lutter contre les nouvelles flambées épidémiques et accélérer le cheminement vers l’autonomie.