L’Union africaine et le Fonds mondial ratifient un accord de coopération pour le renforcement des systèmes de santé et le développement en Afrique
Le 03 novembre 2025
GENÈVE – L’Union africaine et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) ont ratifié aujourd’hui un protocole d’accord consolidant la collaboration des parties à l’appui des efforts que déploient les pays africains pour éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme, renforcer les systèmes de santé, mobiliser davantage de ressources nationales et faire progresser la sécurité sanitaire et le développement durable à l’échelle du continent.
L’accord comporte un engagement conjoint à l’appui de la responsabilisation fondée sur des données probantes et de l’intégration des priorités de la santé dans les objectifs plus larges de développement et de résilience. Il consolide le partenariat de longue date entre l’Union africaine et le Fonds mondial, et s’inscrit dans le Cadre catalytique pour éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme en Afrique à l’horizon 2030, la Stratégie africaine de la santé 2030 et la nouvelle Feuille de route à l’horizon 2030 : Soutenir la riposte au sida, en assurant le renforcement des systèmes et la sécurité sanitaire pour le développement de l’Afrique.
« Ce partenariat renouvelé marque un jalon important sur la voie de la mobilisation durable des ressources nationales et la concrétisation efficace des priorités du continent en matière de santé, a déclaré S.E. l’Ambassadrice Amma Adomaa Twum-Amoah, Commissaire de l’Union africaine à la Santé, aux Affaires humanitaires et au Développement social. Cette collaboration stimulera l’innovation numérique, renforcera les infrastructures de santé et favorisera le développement de systèmes de santé résilients et inclusifs qui répondent aux besoins de toute la population africaine. »
Le partenariat, fermement ancré dans l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons et la Stratégie africaine de la santé 2016-2030 de l’Union africaine, met en évidence le rôle central que jouent les systèmes de santé de résilients et l’autosuffisance dans le développement de l’Afrique. Il souligne également l’impératif de la solidarité mondiale et l’urgence des investissements, à l’approche du prochain cycle de reconstitution des ressources du Fonds mondial.
« Cet accord témoigne de la profondeur de notre partenariat avec l’Union africaine et de notre vision commune d’une Afrique en meilleure santé, plus forte et autosuffisante, a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. En travaillant de manière plus stratégique, en concertation avec les leaders africains, nous relevons les défis les plus difficiles en matière de santé – pandémies, épidémies, menaces liées au climat – tout en bâtissant des systèmes de santé pérennes et équitables. »
Principaux domaines de collaboration visés dans le protocole d’accord :
- Mise en œuvre conjointe de la Feuille de route à l’horizon 2030 : Soutenir la riposte au sida, en assurant le renforcement des systèmes et la sécurité sanitaire pour le développement de l’Afrique.
 - Faire progresser les réformes du financement national de la santé, notamment par l’intermédiaire de l’AUDA-NEPAD, des communautés économiques régionales, des organisations régionales de la santé et des pôles régionaux de financement de la santé.
 - Favoriser l’intégration des systèmes de santé communautaires et des innovations numériques dans les stratégies nationales de la santé.
 - Plaider en faveur du succès de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial, afin d’assurer la continuité des investissements dans les systèmes de santé africains.
 - Élaborer des ripostes coordonnées aux menaces sanitaires émergentes et à la résistance biologique.
 
Le partenariat s’appuie également sur les progrès constants des investissements nationaux dans la santé enregistrés à la suite de la déclaration officielle de la Réunion des dirigeants africains : investir dans la santé, en février 2019. Des efforts ont été déployés pour susciter un engagement politique en faveur du financement national de la santé, avec 12 pays d’Afrique de l’Est, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique australe conviés depuis 2022.