Djibouti : des brigades mobiles dirigées par des femmes font front commun contre le VIH et le COVID-19
À Djibouti, les personnes vivant avec le VIH sont souvent victimes de rejet social et de discrimination. Ces préjugés font obstacle à l’accès aux services de traitement et de dépistage, en particulier pour les femmes.
Pour garantir l’accès à ces services, le Fonds mondial appuie, en partenariat avec le PNUD et l’ONUSIDA, la mise en place de brigades mobiles. Il s’agit d’équipes médicales qui se rendent dans les communautés pour y offrir des services de dépistage et de prévention du VIH. Les brigades comptant une forte proportion de femmes parmi leur contingent de médecins et d’agents de santé, les femmes sont plus enclines à faire appel aux services de dépistage et de traitement dans les communautés. Autre avantage des équipes mobiles, les personnes n’ont pas à se rendre dans une clinique pour une consultation, s’épargnant ainsi de longs déplacements et la stigmatisation associée à la fréquentation de certains établissements de santé.
Lorsque le COVID-19 a frappé, les équipes mobiles se sont rapidement adaptées pour lutter contre la nouvelle pandémie. Les équipes ont commencé à effectuer des tests de dépistage du COVID-19 tout en assurant la continuité des services de lutte contre le VIH.
Ville de Djibouti. Patientes quittant la clinique mobile après consultation et test de dépistage du VIH.
Copyright: PNUD Djibouti / Margot H. Quinty
De nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire du partenariat du Fonds mondial sont parvenus à riposter rapidement au COVID-19 grâce aux laboratoires, aux réseaux de surveillance des maladies, aux réseaux communautaires et aux agents de santé formés qui sont mis à pied d’œuvre depuis des dizaines d’années pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Dans ces pays, comme à Djibouti, le renforcement des infrastructures existantes s’est révélé le moyen le plus rapide et efficace de lutter contre le COVID-19 et de se préparer aux futures pandémies.