Fanose Hirreno, agente de santé de proximité, Éthiopie
Fanose Hirreno est agente de santé de proximité dans la région de Koka, en Éthiopie, depuis 18 ans. Trois jours par semaine, elle fait du porte-à-porte pour procurer des soins à domicile. Les deux autres jours, elle travaille dans sa clinique communautaire locale.
Lancé en 2003, le programme sanitaire éthiopien de proximité, aujourd’hui mondialement reconnu, compte 40 000 agentes et agents répartis dans tout le pays, dont le travail consiste à dispenser des soins primaires vitaux : éducation des communautés, prévention et dépistage du VIH, de la tuberculose et du paludisme, soutien au traitement et orientation des patients.
La vaste majorité de ces effectifs sont des femmes.
En effet, les agentes de santé gagnent plus aisément la confiance des femmes, ce qui facilite la communication, améliore l’accès aux services et conduit à de meilleurs résultats en matière de santé chez les mères et les enfants.
Fanose est fière d’aider les mères à faire des choix éclairés sur leur santé, la santé de leurs enfants et la prévention des maladies. Elle raconte que lorsqu’elle a commencé son travail il y a presque deux décennies, de nombreuses femmes étaient réticentes à accepter les services qu’elle leur proposait. Mais elle a constaté que les services de proximité qui permettent d’établir des liens de confiance avaient peu à peu changé la donne. Aujourd’hui, les mères ont activement recours aux soins, posent des questions sur les médicaments préventifs et assument la responsabilité de leur santé.
« On ne peut pas nier ce progrès, affirme-t-elle. Ça me rend heureuse. C’est un changement qui est clairement visible. »
Les investissements réalisés par le Fonds mondial en partenariat avec le ministère de la Santé et d’autres parties prenantes ont permis de fournir aux agentes et agents de santé de proximité des produits essentiels et des outils numériques, ainsi que de leur offrir des programmes de formation et de développement des compétences pour la prestation de services supplémentaires de qualité, notamment en santé familiale.
En Éthiopie, un enfant né aujourd’hui a presque trois fois plus de chances de survivre après son cinquième anniversaire qu’un enfant né en 2000. Cela est dû en grande partie à une réduction de 71 % de la mortalité liée au sida, à la tuberculose et au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, et au travail d’agentes de santé de proximité comme Fanose.