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Publié le : 16 mai 2025

Sécurité sanitaire mondiale

La sécurité sanitaire mondiale protège les personnes menacées par des maladies infectieuses à travers le monde au moyen de la prévention et de la détection des flambées épidémiques, ainsi que de la riposte à ces dernières avant qu’elles ne deviennent des urgences sanitaires mondiales.

En 2003, le monde a frôlé la catastrophe lorsque le SARS, un virus bien plus mortel que le COVID-19, s’est propagé dans 29 pays en quelques mois. Les efforts rapides d’endiguement ont permis d’éviter la catastrophe de justesse, ce qui a révélé une cruelle vérité, plus tard confirmée par le COVID-19 : une menace pour la santé dans un pays peut rapidement se transformer en crise internationale, et les faiblesses des systèmes de santé peuvent mettre le monde entier en danger.

Rendre le monde plus sûr pour toutes et tous implique de mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme qui, en tant que menaces pour la santé publique, font encore des millions de victimes chaque année. Lutter contre ces trois maladies permet non seulement de sauver des vies, mais renforce également l’ensemble des systèmes de santé, améliore la préparation et la riposte aux flambées épidémiques, contribue à la croissance économique et promeut la stabilité mondiale.

Les investissements du Fonds mondial s’étendent bien au-delà des pays à revenu faible ou intermédiaire. En nous attaquant aux épidémies les plus meurtrières aujourd’hui et en soutenant des systèmes de santé et communautaires plus solides, nous renforçons la sécurité sanitaire à travers le monde, ce qui est un gage de santé, de sécurité et de prospérité pour tous les pays.

Prévenir la propagation des maladies infectieuses

Enrayer les flambées épidémiques à la source est le moyen le plus efficace et rentable de sauver des vies et d’empêcher la propagation de maladies mortelles au-delà des frontières et des continents. Depuis 2002, le partenariat du Fonds mondial a sauvé plus de 65 millions de vies, réduit de 63 % le taux de mortalité combiné du VIH, de la tuberculose et du paludisme et permis le contrôle d’agents pathogènes dangereux qui menaçaient les pays du monde entier.

Grâce à ses investissements dans la lutte contre ces trois maladies, le Fonds mondial a pleinement soutenu les pays dans leur renforcement des systèmes de santé et leur riposte plus rapide aux menaces nouvelles et émergentes. Quand le COVID-19 a frappé, nous avons agi immédiatement en reprogrammant les subventions existantes et en mobilisant 5 milliards de dollars US supplémentaires pour aider les pays à mettre en place une riposte efficace à grande échelle. À mesure que nous sortions de la phase d’urgence de la pandémie, nous avons adapté notre approche en réorientant nos investissements pour nous concentrer sur la préparation aux pandémies : renforcement des réseaux de laboratoires avec une biosécurité améliorée, développement des systèmes d’alerte rapide et soutien aux agentes et agents de santé de première ligne.

En prévenant la propagation des maladies mortelles, le Fonds mondial sauve non seulement des vies, mais développe également des défenses essentielles contre les futures pandémies, ce qui en fait un outil éprouvé prêt à l’emploi pour la sécurité sanitaire mondiale.

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Renforcement des systèmes de santé et communautaires

Les systèmes de santé et communautaires solides sont la première et la meilleure défense contre les maladies infectieuses et les pandémies. Le Fonds mondial est la plus importante organisation multilatérale investissant dans le renforcement des systèmes de santé, avec 6 milliards de dollars US investis entre 2024 et 2026. Nous sommes également la seule institution de la santé mondiale qui finance directement à la fois les gouvernements et les communautés à grande échelle, tout en garantissant que les ressources atteignent le niveau national et local là où les soins sont fournis et où les flambées épidémiques sont détectées en premier.

Les systèmes dans lesquels nous investissons pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, qu’il s’agisse de laboratoires et de chaînes d’approvisionnement ou d’agentes et agents de santé formés, sont les mêmes systèmes sur lesquels s’appuient les pays pour détecter et enrayer les menaces émergentes. Par exemple, lorsqu’une nouvelle souche mortelle de mpox est apparue en Ouganda, en juillet 2024, la riposte rapide du pays a été rendue possible grâce à un solide réseau national de laboratoires, renforcé par un important soutien du Fonds mondial. La flambée épidémique a été contenue avant qu’elle ne se propage.

Chaque dollar que le Fonds mondial investit dans des systèmes de santé plus solides et résilients aide les pays à enrayer les flambées épidémiques avant qu’elles ne soient hors de contrôle, en préservant la sécurité sanitaire et en sauvant des vies partout dans le monde.

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Le Fonds Mondial/Brian Otieno

Améliorer la surveillance des maladies et les systèmes d’alerte rapide

La surveillance rigoureuse des maladies est la base de la sécurité sanitaire mondiale. Elle permet aux pays de détecter à temps les flambées épidémiques, d’y riposter rapidement et d’empêcher les menaces locales de se transformer en menaces à l’échelle mondiale.

Nos investissements dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que nos financements destinés aux systèmes solides et réactifs de surveillance des maladies, ont soutenu les systèmes de données, les réseaux de laboratoires et le personnel de santé compétent, aujourd’hui essentiels pour détecter les menaces émergentes et résurgentes. Entre 2021 et 2025, nous investissons 400 millions de dollars US dans le renforcement des systèmes de surveillance dans 94 pays afin de leur permettre d’agir rapidement et plus efficacement. En République démocratique du Congo, par exemple, le soutien du Fonds mondial permet de numériser les systèmes nationaux de communication de l’information sur les maladies et les systèmes d’alerte rapide. Ces systèmes ont été essentiels pour détecter et riposter à une mystérieuse maladie récemment apparue dans une région isolée du pays. Il s’agissait en réalité d’une souche particulièrement virulente du paludisme causant les symptômes d’une maladie respiratoire.

Nous aidons les pays à développer et mettre en œuvre des systèmes de données intégrés, qui incluent la surveillance du VIH, de la tuberculose et du paludisme dans des systèmes nationaux plus larges. Cette approche rend la surveillance plus efficace, durable, préparée aux pandémies, et capable de rapidement suivre et enrayer les menaces émergentes et actuelles comme Ebola, la mpox et les agents pathogènes pharmacorésistants.

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Combattre la résistance aux antimicrobiens

La résistance aux antimicrobiens est l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale et la sécurité économique. La résistance aux antimicrobiens, qui représente déjà la principale cause de mortalité dans le monde, pourrait causer plus de 10 millions de décès par an et engendrer des coûts supplémentaires de 1 000 milliards de dollars US en soins de santé d’ici 2050. Ses graves conséquences vont au-delà de la santé humaine et menacent l’agriculture, les systèmes alimentaires, les économies et l’environnement.

Le Fonds mondial combat la résistance aux antimicrobiens en investissant dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ce qui permet d’élargir l’accès à des diagnostics précis, de garantir la disponibilité de médicaments de qualité et d’encourager les patients à terminer leur traitement. Ces mesures permettent de ralentir le développement de la pharmacorésistance et de garantir l’efficacité des médicaments.

Au-delà des trois maladies, nos investissements importants dans les systèmes de santé renforcent les réseaux de laboratoires et les systèmes de surveillance des maladies, et promeuvent le déploiement responsable des antibiotiques. Ils permettent aux pays de mieux prévenir, suivre, diagnostiquer et traiter les nouvelles menaces, les infections pharmacorésistantes et les dangereux variants de maladies.

Dans un monde connecté, aucun pays n’est à l’abri des superbactéries pharmacorésistantes. En s’attaquant à la résistance aux antimicrobiens, le Fonds mondial protège l’efficacité des médicaments vitaux et renforce la sécurité sanitaire mondiale.

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Le Fonds Mondial/Brian Otieno

Améliorer la stabilité et la sécurité

Un monde plus sûr et sécurisé dépend de la santé mondiale. Les crises sanitaires et les systèmes de santé fragiles peuvent favoriser l’instabilité économique, les troubles sociaux et la migration forcée, tout en créant des conditions qui augmentent les risques de conflits et d’extrémisme.

Une santé mondiale renforcée est un puissant moteur de stabilité. Les efforts déployés pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces de santé publique permettent non seulement de sauver des vies, mais également de réduire les inégalités, d’encourager la croissance économique et d’aider à prévenir les crises qui entraînent des déplacements et engendrent de l’insécurité. Les systèmes de santé résilients permettent aux pays de détecter et d’enrayer les flambées épidémiques avant qu’elles ne s’aggravent, en protégeant les communautés, en encourageant la cohésion sociale, en soutenant le développement et la prospérité à long terme et en accélérant le progrès vers l’autosuffisance.

Les investissements dans la santé mondiale protègent à la fois les personnes, la sécurité nationale, l’influence mondiale et les intérêts économiques. Ils réduisent les risques de pandémies qui déstabilisent des régions entières et préservent les chaînes d’approvisionnement, le commerce et les partenariats diplomatiques.

La sécurité sanitaire mondiale relève de la sécurité nationale. La mission du Fonds mondial ne consiste pas seulement à freiner la propagation des maladies infectieuses ; elle contribue également à l’établissement de sociétés plus solides et stables, renforce les partenariats internationaux, fait émerger des opportunités économiques et permet de bâtir un avenir plus sûr et plus prospère pour toutes et tous.

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