Les partenaires du Fonds mondial font preuve d’unité et de détermination pour maintenir le progrès et renforcer la sécurité sanitaire mondiale
Les 11,34 milliards de dollars US levés dans un contexte marqué par les défis mondiaux indiquent un renouveau de la solidarité et ouvrent la voie à un système de la santé mondiale transformé et plus résilient.
Le 21 novembre 2025
Les partenaires du Fonds mondial font preuve d’unité et de détermination pour maintenir le progrès et renforcer la sécurité sanitaire mondiale
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Promesses de dons à la huitième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial
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Promesses de dons à la huitième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial – donateurs du secteur privé et donateurs non gouvernementaux
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JOHANNESBURG / GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) a tenu son Sommet de la huitième reconstitution des ressources aujourd’hui à Johannesburg, en Afrique du Sud, sous le leadership conjoint des gouvernements de la République d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni, en marge du Sommet du G20. Malgré l’une des années les plus turbulentes de mémoire récente sur les plans géopolitique et économique, les partenaires du monde entier ont annoncé des promesses de dons totalisant 11,34 milliards de dollars US pour soutenir la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, sauver des millions de vies et renforcer les systèmes pour la santé.
Le Sommet a également marqué l’engagement renouvelé du partenariat à adopter de nouvelles façons de fonctionner – plus agiles et mieux centrées sur les pays – pouvant s’adapter à un paysage de la santé mondiale en évolution rapide, mobiliser de nouveaux donateurs et accélérer la mobilisation des ressources nationales en faveur de la santé.
Le résultat de la reconstitution des ressources est une éclatante manifestation d’unité et de détermination dans une période de contraintes budgétaires, de conflits et d’incertitude mondiale. Bien que les promesses de dons n’aient pas atteint la cible ambitieuse fixée dans l’argumentaire d’investissement, et que celles de plusieurs donateurs restent encore à confirmer, cette reconstitution des ressources rappelle que la solidarité mondiale est bien vivante et que le monde est toujours capable de faire front commun contre ces trois épidémies et de protéger les générations futures.
Un leadership et une solidarité renouvelés
Lors du sommet, S.E. Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a souligné le leadership croissant qu’assume l’Afrique dans le domaine de la santé mondiale.
« La tenue de cette première reconstitution des ressources en sol africain symbolise le chemin que nous avons parcouru – et celui que nous pouvons encore parcourir, a-t-il déclaré. L’Afrique ne se contente pas de prendre les rênes de la mise en œuvre ; elle devient une force motrice de l’innovation et assume de plus en plus la responsabilité de ses propres systèmes de santé. Ce partenariat incarne la solidarité, l’équité et la transformation. »
Cinq chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des représentants de plus de 30 pays, ont participé au sommet, aux côtés de représentants de partenaires multilatéraux, d’organisations philanthropiques, d’entreprises, de la société civile et de réseaux communautaires. Par leur unité, ils ont lancé un message fort : la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme n’est pas terminée, et la volonté de faire avancer les choses est bien vivante partout dans le monde.
Le Très Honorable Sir Keir Starmer, Premier ministre du Royaume-Uni, a insisté sur la valeur de l’investissement dans le Fonds mondial.
« Dans l’actuel climat d’instabilité, nous devons accorder la priorité aux dépenses qui changent véritablement la donne et qui soutiennent la croissance à l’échelle des pays et du monde entier, a-t-il déclaré. »
« Voilà pourquoi nous continuerons à soutenir le Fonds mondial, qui est toujours à la fine pointe de la lutte contre les maladies les plus meurtrières au monde. Il s’agit d’un investissement dans la croissance économique et la stabilité, et d’un excellent exemple de notre approche moderne du développement. »
De solides engagements dans tous les secteurs
En dépit d’une conjoncture économique difficile et de priorités divergentes à l’échelle mondiale, les partenaires ont réaffirmé leur confiance à l’égard de l’impact du Fonds mondial.
Le Royaume-Uni, en tant que coleader du sommet, a promis 850 millions de livres pour les services de prévention, de dépistage et de traitement vitaux, signalant qu’il s’agit d’un investissement stratégique pour la sécurité sanitaire mondiale et nationale, ainsi que pour la croissance et la stabilité économiques. L’Afrique du Sud a annoncé un engagement de 36,6 millions de dollars US, composé d’une contribution accrue du gouvernement, qui a plus que doublé par rapport à la dernière reconstitution des ressources, et un financement du secteur privé sud-africain s’élevant à 10 millions de dollars US. Cette promesse de don conjointe des secteurs public et privé montre le double rôle – partenaire de mise en œuvre et investisseur – que joue l’Afrique.
Les États-Unis, premier donateur du Fonds mondial, se sont engagés à hauteur de 4,6 milliards de dollars US, reconnaissant le Fonds mondial comme un partenaire essentiel qui porte à grande échelle des innovations grâce à un mécanisme d’achat groupé de classe mondiale et qui soutient les agentes et agents de santé de première ligne.
De nombreux partenaires de longue date ont réaffirmé leur engagement en faveur du Fonds mondial, soulignant les nombreux points forts du modèle de l’organisation. L’Allemagne a confirmé sa promesse de don de 1 milliard d’euros. La France a indiqué que son soutien au Fonds mondial restait inchangé. Le Canada, un donateur de la première heure, a fait une promesse de don de 1,02 milliard de dollars canadiens. L’Espagne a haussé sa promesse de don à 145 millions d’euros, l’Italie a fait une promesse de don de 150 millions d’euros et les Pays-Bas ont contribué 146 millions d’euros. L’Australie et la Norvège ont maintenu leurs engagements respectifs.
D’autres donateurs, comme l’Inde et l’Irlande, ont augmenté leurs contributions. La Corée du Sud a réitéré son ferme engagement à l’égard du Fonds mondial, et remplit désormais les conditions requises pour faire partie d’une circonscription avec droit de vote au Conseil d’administration du Fonds mondial, une première depuis 2006. Les États membres du G20 ont fait des promesses de dons totalisant 8,96 milliards de dollars US, reflétant le consensus selon lequel le Fonds mondial est un investissement judicieux pour le progrès de la santé mondiale. En annonçant leurs engagements, les donateurs ont souligné le rôle essentiel que joue le Fonds mondial dans l’avancement de la sécurité sanitaire mondiale, en renforçant la surveillance des maladies, en augmentant les capacités de production régionales et en aidant les pays à prévenir et à détecter les futures menaces sanitaires et à y riposter.
Plusieurs pays africains, tous bénéficiaires de subventions du Fonds mondial, ont pris des engagements de solidarité pour un montant total de 51,59 millions de dollars US. Ils ont souligné leur fierté d’annoncer ces engagements à l’occasion de la première reconstitution des ressources tenue sur le continent africain. En annonçant leurs promesses de dons, les leaders africains ont mis en lumière les progrès importants réalisés par leurs pays dans le financement de leurs systèmes de santé pour répondre aux besoins de leurs citoyens.
Le secteur privé comme force motrice de l’impact et de l’innovation
Le secteur privé a joué un rôle déterminant : la Fondation Gates, le plus grand donateur privé du Fonds mondial, a fait une promesse de don de 912 millions de dollars US. La Fondation du Fonds d’investissement pour l’enfance (CIFF) a promis 135 millions de dollars US supplémentaires, ce qui porte son engagement total à 200 millions de dollars US depuis la septième reconstitution des ressources, soit une augmentation considérable par rapport à ses promesses de dons précédentes. (RED) a poursuivi son partenariat de près de deux décennies avec une contribution de 75 millions de dollars US, et d’autres donateurs privés se sont engagés pour un total de 214 millions de dollars US, portant le montant total du soutien du secteur privé à la huitième reconstitution des ressources à 1,34 milliard de dollars. D’autres promesses de dons restent à venir. Ensemble, ces investissements permettront d’accélérer l’accès aux nouveaux outils, d’appuyer le travail en faveur du renforcement des systèmes de santé et de la sécurité sanitaire mondiale, et de soutenir l’intégration visant des gains d’efficacité et l’amélioration des résultats pour les femmes et les enfants.
Un modèle qui fonctionne – et qui évolue
Lady Roslyn Morauta, présidente du Conseil d’administration du Fonds mondial, a déclaré que le résultat de la reconstitution des ressources est un signe de résilience et de renouvellement.
« En cette année difficile, ce résultat témoigne de la confiance du monde envers notre modèle collectif et de sa capacité à avoir un impact, quelles que soient les circonstances, a-t-elle affirmé. Il témoigne aussi de notre détermination à nous adapter : travailler avec encore plus d’intelligence et d’efficacité, et tirer le maximum d’impact de chaque dollar investi. »
Le modèle du Fonds mondial – leadership des pays, soutien basé sur les performances et initiative des communautés – reste une référence en matière de partenariat inclusif dans le domaine de la santé mondiale. Pourtant, les partenaires conviennent que ce modèle doit continuer à évoluer. Se mettant au diapason des principes réaffirmés dans l’initiative Accra Reset, le Fonds mondial continuera d’apporter son soutien aux pays sur la voie de l’autonomie dans la gestion et le financement de leurs systèmes de santé, en simplifiant les processus de demande de subventions et en élargissant l’accès à des mécanismes d’achat groupé où les pays peuvent se procurer des produits vitaux au plus bas prix. Cette évolution repose également sur une collaboration approfondie à travers l’écosystème de la santé mondiale – notamment avec l’Organisation mondiale de la Santé, l’Union africaine, Gavi, l’Alliance du Vaccin et d’autres partenaires.
Parallèlement, le partenariat redoublera d’efforts pour stimuler la mobilisation de ressources nationales en faveur de la santé, en veillant à ce que les pays maintiennent et accroissent leurs propres investissements dans le renforcement des systèmes, le déploiement à grande échelle des innovations et la progression vers la couverture sanitaire universelle.
« Les engagements annoncés aujourd’hui marquent un tournant décisif vers des partenariats qui laissent l’initiative aux pays, stimulent l’innovation et mobilisent des financements durables pour la santé, a déclaré S.E. Bola Ahmed Tinubu, président du Nigéria.
Ils reflètent les investissements accrus que le Nigéria a consentis dans son propre système de santé, que ce soit pour élargir les soins de santé primaires, renforcer la surveillance des maladies ou déployer de nouveaux outils qui rapprochent les services vitaux de notre population. Cet esprit de solidarité renouvelé consolide notre détermination à bâtir un système de santé plus résilient et équitable et à continuer de progresser vers la couverture sanitaire universelle, afin que chaque communauté, aussi éloignée soit-elle, ait accès à des soins de qualité. »
Pour l’avenir, le Fonds mondial s’efforcera d’accélérer ce mouvement de collaboration : abandonner les approches cloisonnées au profit de modalités de mise en œuvre partagées, d’investissements coordonnés et de plateformes dirigées par les pays qui réduisent le dédoublement du travail et produisent un impact plus rapide et durable.
Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, a interprété le résultat de la reconstitution des ressources comme étant à la fois une réussite et un appel urgent à la transformation.
« C’est un moment remarquable, a-t-il mentionné. En cette année où on a souvent déclaré que la solidarité mondiale serait bientôt chose du passé, nos partenaires ont fait la preuve du contraire. Grâce au soutien indéfectible de nos donateurs et de nos partenaires, cette reconstitution des ressources a obtenu un résultat remarquable, grâce à un partenariat remarquable. Leur engagement indique ce que le monde peut accomplir lorsque nous sommes solidaires, même dans les moments les plus difficiles. »
« Ces promesses de dons sauveront des millions de vies, mais elles marquent aussi un tournant. Notre modèle reste solide, mais le monde autour de nous évolue. Nous devons évoluer avec lui : devenir plus intelligents, rapides et efficaces, et veiller à ce que le système de santé mondial dans son ensemble serve encore mieux les populations qui en dépendent. »
Peter Sands a montré que l’innovation à grande échelle – appareils de radiographie numérique portables, dépistage de la tuberculose assisté par l’IA, produits de prévention du VIH à longue durée d’action ou moustiquaires imprégnées d’insecticide à double principe actif – redéfinit la lutte contre les maladies. « Le temps se compte en vies sauvées. L’impact est fonction de l’échelle de l’intervention », a-t-il précisé, en s’engageant à une réduction de 20 % du budget de fonctionnement et à l’adoption d’une approche de mise en œuvre encore plus rapide et fondée sur des données.
Bâtir la résilience et transformer notre façon de travailler
Les sommes collectées dans le cadre de la huitième reconstitution des ressources serviront au maintien de programmes vitaux, mais viendront également étayer les investissements dans les systèmes résistants et pérennes pour la santé. Le Fonds mondial est la plus importante organisation multilatérale qui offre des subventions pour le renforcement des systèmes de santé, avec plus de 2,7 milliards de dollars US investis dans la fourniture d’oxygène, les laboratoires, les systèmes de données et la formation du personnel de la santé pour la seule année 2024. Ces investissements font progresser toutes les priorités en matière de santé et renforcent la préparation aux pandémies à l’échelle mondiale.
Peter Sands a fait remarquer que cette efficacité et cette collaboration seront vitales en cette période de contraintes budgétaires : « L’argent sera toujours rare. Nous devons donc agir avec encore plus d’intelligence pour renforcer l’autosuffisance des pays en encourageant la mobilisation des ressources nationales et l’amélioration de la gestion des finances publiques, en appuyant la croissance de l’industrie manufacturière régionale et en tirant parti des mécanismes d’achat groupé. C’est ainsi que nous bâtirons des systèmes pérennes qui auront un impact bien longtemps après ce cycle de reconstitution des ressources. »
Les communautés toujours au centre
Pour Cecilia Lodonu-Senoo, qui représentait les délégations des communautés, des ONG des pays en développement et des ONG des pays développés du Conseil d’administration du Fonds mondial, les promesses de dons annoncées à Johannesburg ont un sens profond.
« Pour les personnes vivant avec le VIH, et pour les familles touchées par la tuberculose et le paludisme, ces engagements sont synonymes d’accès, de dignité et d’espoir, a-t-elle déclaré. Nous, les communautés, avons toujours été au centre de cette lutte – et nous le resterons, quoi qu’il arrive. »
Vers l’avenir : un partenariat pour une nouvelle ère
La huitième reconstitution des ressources marque le début d’une nouvelle phase pour le Fonds mondial, définie par la transformation, l’innovation et la responsabilité partagée. Alors qu’on finalise les dernières promesses de dons, le partenariat entend bien garder le cap sur sa mission de maximiser l’impact, et veiller à ce que les ressources soient rapidement et efficacement transformées en programmes dans les pays. Avec l’approbation des allocations prévue à la réunion du Conseil d’administration de février, les partenaires se sont engagés à garder le rythme et à maintenir la pression sur le système pour que les ambitions concordent avec les besoins.
C’est dans la nouvelle stratégie pour le huitième cycle de subvention, ces trois prochaines années, qu’est articulée l’intention du partenariat de travailler plus intelligemment – en tirant parti d’outils de pointe, en renforçant l’efficacité et en faisant plus avec moins – et d’aider les gouvernements, les communautés et les partenaires à bâtir un écosystème de la santé mondiale plus simple, cohérent et adapté aux priorités des pays.
Ces investissements auront également des retombées économiques considérables en termes de productivité de la main-d’œuvre, de stabilisation des économies et de croissance inclusive à long terme.
« Ensemble, nous pouvons en finir avec le sida, la tuberculose et le paludisme, a conclu Peter Sands. Nous pouvons assister à la naissance de la première génération libérée de la menace de ces maladies, dans un écosystème mondial de la santé plus agile, équitable et résilient. Cette reconstitution des ressources témoigne de la volonté du monde à continuer d’avancer – et à prouver que même lorsque les temps sont durs, l’innovation et le partenariat peuvent avoir le dernier mot. »