Le 28 juin 2024
NAIROBI – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial), le gouvernement de la République du Kenya et d’autres partenaires de la santé ont amorcé la mise en œuvre de six nouvelles subventions totalisant 407 millions de dollars US, destinées à maintenir les progrès de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme du Kenya et à renforcer les systèmes de santé et communautaires du pays au cours de la période 2024-2026.
Les subventions – qui seront mises en œuvre par le Trésor national, et les partenaires de la société civile AMREF Health Africa et la Société de la Croix-Rouge au Kenya – soutiendront les progrès du Kenya vers la couverture sanitaire universelle (CSU) au moyen de services complets de prévention, de traitement et de prise en charge. En ce qui concerne le VIH et le sida, les subventions visent à réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, la mortalité liée au sida de 50 %, et le taux de transmission de la mère à l’enfant à moins de 5 %. Du côté de la tuberculose, l’ambition est de réduire les taux d’incidence et de mortalité de 80 % et de 90 % respectivement d’ici 2030, par rapport à 2015. Quant au paludisme, l’objectif principal est de réduire l’incidence et les décès imputables à la maladie de 75 % d’ici 2027.
Les nouveaux fonds s’ajoutent à un financement de 66 millions de dollars US au titre du dispositif de riposte au COVID-19, qui cible le renforcement des systèmes de santé et la préparation aux pandémies dans le pays au cours de la période 2024-2025. Ces investissements ont contribué à atténuer l’impact de la pandémie sur les services liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme et leurs résultats, et ont renforcé les éléments clés du système de santé, y compris les systèmes de surveillance des maladies, les laboratoires et les diagnostics, les installations d’oxygène médical, les ressources humaines et les systèmes communautaires, et la gestion des produits de santé et des déchets.
La cérémonie officielle de lancement des subventions, accueillie par les représentants du ministère de la Santé du Kenya et du Trésor national, s’est tenue le lundi 24 juin, à Nairobi. Des représentants des gouvernements français, italien et américain, ainsi que des représentants de la société civile, des membres de l’instance de coordination nationale du Kenya, d’autres partenaires du secteur de la santé et des représentants du Fonds mondial étaient présents.
La cérémonie s’est déroulée au nouveau centre national de la chaîne d’approvisionnement médical, sous l’égide de la Kenya Medical Supplies Authority (KEMSA) – une entreprise publique du ministère de la Santé du Kenya, qui dirige l’achat, le stockage et la distribution de médicaments et de fournitures médicales à plus de 8 000 structures de santé publique au Kenya.Le nouvel entrepôt améliorera la prestation de services de soins de santé primaires et contribuera directement à la réalisation de la CSU. Il renforcera également la capacité du Kenya à répondre aux pandémies et aux urgences résultant du changement climatique, alors que le pays fait face à des phénomènes météorologiques extrêmes dans un contexte de crise climatique croissante.
Le financement total mobilisé par l’intermédiaire du Fonds mondial vient compléter l’engagement de cofinancement du Kenya, d’un montant de 593 millions de dollars US, visant à renforcer la pérennité du financement national de la santé afin d’atteindre la CSU.
Le partenariat entre le Kenya et le Fonds mondial a commencé en 2003, avec des investissements cumulés pour lutter contre le sida, la tuberculose, le paludisme et le COVID-19 et pour renforcer les systèmes pour la santé s’élevant à ce jour à 2 milliards à dollars US.
Ces dix dernières années, le Kenya a réalisé des progrès impressionnants dans sa lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. En matière de VIH, le pays a progressé vers l’atteinte des cibles 95-95-95, en atteignant 94-94-89 en 2023 et en maintenant près de 1,4 million de personnes sous traitement antirétroviral. En ce qui concerne la tuberculose, le pays est parvenu à réduire de 11 % l’incidence de la maladie entre 2018 et 2020, et à augmenter les taux de succès thérapeutique de 81 % à 87 % pour la tuberculose et de 70 % à 77 % pour la tuberculose pharmacorésistante entre 2015 et 2020.Entre 2021 et 2023, plus de 7 millions de personnes ont bénéficié d’un dépistage de la tuberculose. Enfin, pour ce qui est du paludisme, le pays est parvenu à une baisse de la prévalence de la maladie de 8,2 % en 2015 à 6 % en 2023. Depuis 2014, près de 56 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée ont été distribuées.
La République du Kenya est également un pays donateur du Fonds mondial et a augmenté sa promesse de don de 6 millions de dollars US à 10 millions de dollars US lors de la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial, en 2022.