Rapport mondial sur la tuberculose : « Le progrès est possible : nous savons ce qu’il faut faire, faisons-le à grande échelle »
Une déclaration de Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Le 12 novembre 2025
Le dernier Rapport mondial de l’OMS sur la tuberculose confirme ce que nous savions déjà : la tuberculose, qui a fait 1,23 million de victimes durant la seule année 2024, demeure la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. Toutefois, le rapport montre aussi que le progrès est non seulement possible, mais qu’il est en marche. En 2024, plusieurs pays d’Afrique et d’Europe ont franchi des jalons importants dans la prévention et les soins de la tuberculose, prouvant qu’avec des stratégies et des outils adéquats, il est possible de renverser la tendance.
Nous disposons aujourd’hui de schémas thérapeutiques plus courts et efficaces, de stratégies de prévention améliorées et de diagnostics de haute technologie, notamment des outils assistés par l’IA qui peuvent détecter la maladie plus rapidement et précisément que jamais. Ces innovations transforment notre manière de lutter contre la tuberculose, surtout dans les contextes faibles en ressources.
Il a fallu quatre longues années pour rattraper le retard causé par le COVID-19. Nous ne pouvons nous permettre de faire marche arrière une nouvelle fois. À ce stade, toute réduction du financement risque d’effacer des gains durement acquis, en particulier dans les communautés les plus vulnérables. Le Fonds mondial demeure le plus important mécanisme international de financement des programmes de lutte contre la tuberculose dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, mais il est soumis à des contraintes grandissantes à mesure que les budgets des donateurs s’étiolent.
Notre sommet de reconstitution des ressources, qui aura lieu à Johannesburg la semaine prochaine, sera un moment décisif. En agissant avec audace et en investissant de manière soutenue, nous pouvons mettre fin à la tuberculose. Les conséquences d’un échec – en vies humaines et en progrès effacés – seraient dévastatrices. Il nous reste peu de temps pour agir ; nous devons combler l’écart entre l’innovation et l’impact. Que la publication de ce rapport soit un appel à l’engagement, à l’investissement et à l’action collective.