VIH et sida

Publié le : 10 décembre 2025

Le défi

Après plus de deux décennies de progrès, nous pouvons entrevoir un avenir sans sida. Les efforts des communautés, des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des partenaires de la santé mondiale ont permis de réaliser des avancées extraordinaires dans la lutte contre le VIH. À l’échelle mondiale, le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 40 %, passant de 2,1 millions en 2010 à 1,3 million en 2024.

Mais le VIH demeure l’une des principales maladies infectieuses et une menace importante pour la sécurité sanitaire mondiale. En 2024, on dénombrait 630 000 décès liés au sida et 1,3 million de nouvelles infections à VIH dans le monde, soit environ 3,5 fois plus que la cible mondiale à l’horizon 2025 (moins de 370 000 nouvelles infections).

Les adolescentes et les jeunes femmes (15 à 24 ans) continuent de courir un risque disproportionné d’être infectées par le VIH en Afrique de l’Est et australe, et sont bien plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes.

Les populations clés – notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et de diverses identités de genre, les travailleuses et travailleurs du sexe, les personnes qui consomment et/ou s’injectent des drogues et les personnes dans les prisons et autres milieux fermés, ainsi que leurs partenaires sexuels – comptaient, en 2022, pour environ 80 % des nouvelles infections à VIH en dehors de l’Afrique subsaharienne et pour environ 25 % de ces infections en Afrique subsaharienne.

En 2024, on comptait encore 120 000 nouvelles infections parmi les enfants à l’échelle mondiale, et sur 1,4 million d’enfants vivant avec le VIH, seulement 55 % étaient sous traitement – un taux de couverture bien inférieur à celui des adultes.

Le déclin du financement international et des crises qui s’entrechoquent, comme le surendettement, les conflits et l’érosion des droits humains, menacent d’anéantir des gains durement acquis. Les progrès à l’échelle mondiale reposent sur des investissements audacieux, le leadership des gouvernements, du secteur privé, de la société civile et des communautés, et sur un engagement collectif en faveur d’un impact durable.

Le VIH et le sida en chiffres

Financement

  • Le Fonds mondial assure 26 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH.
  • En date de juin 2025, nos investissements dans les programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida totalisaient 27,6 milliards de dollars US.
  • En date de juin 2025, nos investissements dans les programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH totalisaient 8,6 milliards de dollars US.

Prévention

  • 12,3 millions de personnes ont été touchées par les services de prévention du VIH en 2024.
  • 648 000 mères vivant avec le VIH ont reçu un traitement pour les maintenir en vie et éviter la transmission du VIH à leurs bébés en 2024.

Dépistage et traitement

  • En 2024, dans les pays où le Fonds mondial investit, 88 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, 79 % de ces personnes étaient sous thérapie antirétrovirale et 74 % des personnes sous thérapie antirétrovirale avaient une charge virale indétectable.
  • 25,6 millions de personnes étaient sous thérapie antirétrovirale pour le VIH en 2024.
  • 46,6 millions de tests de dépistage du VIH ont été effectués dans les pays où le Fonds mondial investit en 2024.
  • 11,7 millions de tests de dépistage du VIH ont été effectués parmi les populations clés et prioritaires en 2024.

Notre riposte

Le Fonds mondial assure 26 % du financement international des programmes de lutte contre le VIH. En date de juin 2025, nous avions investi 27,6 milliards de dollars US dans des programmes de prévention et de traitement du VIH et du sida, en plus de 8,6 milliards de dollars US dans des programmes conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH.

Nos investissements dans la lutte contre le VIH ont un impact. Dans les pays où le Fonds mondial investit, les décès liés au sida ont diminué de 74 % et les nouvelles infections de 62 % entre 2002 et 2024.

Tendances des décès liés au sida

Tendances des nouvelles infections à VIH

Estimation de la charge de morbidité du VIH par l’ONUSIDA (2025). Estimation des tendances « sans prévention ni antirétroviraux » à partir des modèles Goals, AEM et AIM, si disponibles. Les estimations de la charge de morbidité de l’ONUSIDA ne sont pas disponibles pour certains pays. « Portefeuille du Fonds mondial » fait référence aux pays qui ont récemment reçu un financement du Fonds mondial pour des programmes de lutte contre le VIH/sida et qui ont présenté des résultats programmatiques au cours des deux derniers cycles.

Traitement, prise en charge et soutien des personnes vivant avec le VIH

En collaboration avec nos partenaires, nous réalisons des progrès significatifs vers la mise en pratique de la directive de « traitement pour toutes et tous » de l’OMS et des cibles 95-95-95 de l’ONUSIDA. Grâce à ces efforts, le nombre de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique VIH a considérablement augmenté, ainsi que le nombre de personnes qui connaissent leur statut sérologique et sont sous thérapie antirétrovirale et le nombre de personnes qui sont sous thérapie antirétrovirale et dont la charge virale est indétectable (lorsque la quantité de VIH dans le sang d’une personne devient si faible qu’elle est indétectable et que le virus ne se transmet plus).

En 2024, 25,6 millions de personnes étaient sous thérapie antirétrovirale pour le VIH dans les pays où le Fonds mondial investit. Il s’agit d’une hausse considérable comparativement aux 17,5 millions de personnes sous traitement en 2017, mais encore loin des 34 millions visés dans les cibles 95-95-95 de l’ONUSIDA pour 2025.

Nous soutenons également la dispensation pour plusieurs mois (trois mois ou plus de médicaments ou de produits de prévention à la fois) et dans la communauté de produits de prévention, de soins et de traitement du VIH, ainsi que des programmes communautaires pour l’administration des thérapies antirétrovirales, le soutien à l’observance, le leadership communautaire, la participation et l’éducation au traitement.

Prévention

Le Fonds mondial a continuellement augmenté ses investissements dans la prévention du VIH, qui sont passés de 705 millions de dollars US pour la période 2018-2020 à près de 900 millions de dollars US pour la période 2024-2026 en date de juillet 2025.

Nous investissons davantage dans des interventions de prévention à fort impact contre le VIH, notamment dans les préservatifs et les lubrifiants, la prophylaxie préexposition (PrEP), la prophylaxie postexposition (PEP) et les programmes de réduction des dommages pour les personnes qui consomment des drogues injectables. En 2024, 1,4 million de personnes ont reçu une PrEP, soit quatre fois plus qu’en 2023.

En plus de ces investissements, nous aidons les pays à concentrer leurs efforts dans les zones où la transmission du VIH est élevée et en faveur des personnes ayant les plus grands besoins en matière de prévention du VIH – les populations clés et les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que leurs partenaires sexuels – afin que celles-ci disposent des outils, des connaissances et des capacités nécessaires pour éviter de contracter le VIH.

Nous travaillons également avec des partenaires pour rendre les options de prévention du VIH plus accessibles aux endroits où les personnes ont besoin d’y accéder rapidement. En investissant dans le suivi dirigé par la communauté, nous aidons les communautés touchées par le VIH à surveiller l’accessibilité, la qualité, l’acceptabilité et l’abordabilité des services de santé, de sorte que ces services soient intégrés et centrés autour des personnes qui y ont recours.

Orientation des marchés de prochaine génération

En collaboration avec ses partenaires, le Fonds mondial accélère l’accès équitable à des produits nouveaux ou améliorés pour la prévention, le dépistage, les soins et le traitement du VIH. Grâce à sa démarche d’orientation des marchés de prochaine génération, le Fonds mondial a réalisé d’importantes économies sur les produits de lutte contre le VIH de qualité garantie, notamment les médicaments et les produits destinés à la prévention, au dépistage, aux soins et au traitement.

Pour ce qui est de la prévention du VIH, les démarches d’orientation des marchés comprenaient les préservatifs et les lubrifiants, les produits destinés aux programmes de réduction des dommages et les nouvelles solutions de PrEP, ainsi que les investissements visant à garantir la livraison de ces outils aux personnes qui en ont besoin, jusqu’au dernier kilomètre.

Nous travaillons également à élargir l’accès à des tests de dépistage rapide du VIH à faible coût et de qualité garantie, dont des autotests, et à aider les pays à introduire et à intensifier l’accès aux schémas thérapeutiques les plus efficaces contre le VIH. Nous avons également aidé des pays à mettre à l’échelle des traitements du VIH adaptés aux enfants.

Des progrès considérables ont notamment été accomplis dans le domaine des achats d’antirétroviraux pour le traitement du VIH. En 2000, un an de traitement du VIH pour une personne coûtait plus de 10 000 dollars US. En 2018, ce coût avait été réduit à 75 dollars US et aujourd’hui, il n’est plus que de 35 dollars US.

En juillet 2025, le Fonds mondial a signé un contrat avec Gilead Sciences pour procurer aux pays à revenu faible ou intermédiaire un médicament injectable à longue durée d’action pour la prévention du VIH, le lénacapavir. C’était la première fois qu’un produit de prévention du VIH était introduit simultanément dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et les pays à revenu élevé – un tournant important pour l’équité en matière de santé mondiale.

Nous avons renforcé nos investissements pour la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes, en nous concentrant sur 12 pays prioritaires marqués par une transmission du VIH très élevée parmi les jeunes femmes : Afrique du Sud, Botswana, Eswatini, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Ouganda, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

En 2024, dans les pays où le Fonds mondial investit, 2 millions d’adolescentes et de jeunes femmes ont eu accès à des services de prévention du VIH. Parmi celles-ci, 1,28 million ont bénéficié de ces services dans les 12 pays prioritaires.

Une stratégie cruciale dans la lutte contre le VIH consiste à prévenir la transmission de la mère au bébé. En 2024, dans les pays où le Fonds mondial investit, environ 85 % des mères vivant avec le VIH ont reçu un traitement pour se maintenir en bonne santé et empêcher le virus d’infecter leurs bébés, contre seulement 49 % en 2010.

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