Notre riposte
Le mouvement pour mettre fin aux épidémies nous appelle à éliminer les obstacles liés aux droits humains entravant l’accès à la santé ainsi qu’à bâtir une société plus juste et plus équitable. La stratégie du Fonds mondial pour la période 2023-2028 reconnaît la nécessité de se remettre sur les rails pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme et de travailler à la réalisation de notre vision d’un monde libéré des trois maladies, où chacune et chacun profite d’une meilleure santé, dans un contexte plus équitable.
Soutien du Fonds mondial aux programmes visant à éliminer les obstacles liés aux droits entravant l’accès aux services
Le Fonds mondial adopte une approche pragmatique et programmatique au regard des droits humains, en se concentrant sur les domaines où il peut faire la plus grande différence, en finançant des programmes qui s’attaquent aux obstacles liés aux droits humains entravant l’accès aux services de santé. Cela rend les subventions du Fonds mondial plus efficaces, en élargissant l’accès aux programmes, en intensifiant l’utilisation des services et en améliorant l’observance du traitement, en particulier pour les populations vulnérables.
Les programmes soutenus par le Fonds mondial visent à donner aux populations touchées les moyens de connaître leurs droits en matière de santé, de se mobiliser pour défendre ces droits et d’exiger l’amélioration de la prestation de services, à la fois dans les structures de santé et dans leurs communautés. Non seulement ces programmes améliorent les systèmes de santé, mais ils appuient également la participation communautaire aux systèmes de santé et à la prise de décisions.
Les principaux domaines programmatiques pour réduire les obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH et la tuberculose comprennent :
- élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH et à la tuberculose dans tous les contextes ;
- garantie d’une offre de soins de santé non discriminatoires ;
- éducation juridique (« Connaissez vos droits ») ;
- meilleur accès aux services juridiques et au soutien pour les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose ;
- garantie de pratiques d’application de la loi plus équitables, non discriminatoires et justes ;
- amélioration des lois, des réglementations et des politiques liées au VIH et à la tuberculose ;
- réduction de la discrimination liée au VIH et à la tuberculose fondée sur le genre, des normes de genre nocives et de la violence contre les femmes et les filles, y compris les personnes transgenres et de diverses identités de genre ;
- mobilisation communautaire et plaidoyer en faveur des droits humains ;
- élimination des obstacles entravant l’accès aux services de lutte contre la tuberculose dans les prisons.
Les principaux domaines programmatiques pour réduire les obstacles liés aux droits qui entravent l’accès aux services de lutte contre le paludisme sont également axés sur la réduction de la discrimination fondée sur le genre et des normes de genre nocives, ainsi que sur la surveillance et la réforme des lois, politiques et pratiques en lien avec le paludisme. En outre, les programmes de lutte contre le paludisme devraient s’assurer de la participation significative des populations touchées et permettre l’accès aux services pour les personnes réfugiées, les autres personnes touchées par des situations d’urgence et les populations mal desservies.
Récemment, certains de ces programmes et approches ont été reconnus comme des « éléments essentiels du programme » pour le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ce faisant, le Fonds mondial a clairement indiqué que les pays ne pouvaient mettre fin à ces maladies sans mettre pleinement en œuvre ces programmes. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter aux notes d’information techniques en lien avec le VIH, la tuberculose, le paludisme et les droits humains.
Intégration de la question des droits humains dans notre travail
Le Fonds mondial intègre d’une manière ferme des principes relatifs aux droits humains dans sa façon de travailler. À la suite de consultations avec les gouvernements, les populations touchées, les organisations de la société civile et les partenaires techniques, nous nous sommes engagés à intégrer quatre principes clés – participation, équité, obligation de rendre compte et transparence – tout au long du cycle de subvention et dans les processus d’élaboration des politiques. En commençant par le dialogue au niveau du pays, le Fonds mondial collabore avec les pays afin de s’assurer que les voix des populations clés et vulnérables les plus touchées par les maladies sont représentées. La société civile et les organisations dirigées par les communautés font partie de nos partenaires fondamentaux à l’élaboration et la mise en œuvre de la subvention.
De plus, tous les programmes financés par le Fonds mondial doivent respecter cinq normes minimales liées aux droits humains :
- accorder l’accès aux services à toutes et tous sans discrimination, y compris aux personnes en détention ;
- avoir recours uniquement à des médicaments ou pratiques médicales scientifiquement approuvés et éprouvés ;
- ne pas employer des méthodes qui constituent un acte de torture ou s’avèrent cruelles, inhumaines ou dégradantes ;
- respecter et protéger le consentement éclairé, la confidentialité et le droit au respect de la vie privée dans le cadre du dépistage médical, des traitements ou des services de santé ;
- conformément aux orientations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), éviter la détention médicale et l’isolement sous contrainte, qui ne doivent être utilisés qu’en dernier recours.
Le Bureau de l’Inspecteur général, un organe indépendant du Fonds mondial, a mis en place un mécanisme pour enquêter sur les plaintes [ télécharger en عربي | English | Español | Français | Русский ] concernant toute violation de ces normes, tout au long du processus d’établissement et de mise en œuvre de la subvention.