Communiqués de presse

Le Fonds Mondial salue l’appel lancé par le Groupe Indépendant de Haut Niveau en faveur d’un renforcement des mesures de protection financière

19 septembre 2011

Genève : Un groupe indépendant de personnalités de premier plan chargé par le Fonds mondial d’examiner ses contrôles financiers recommande de changer en profondeur le mode de fonctionnement de l’organisation et sa gestion des subventions.

Présidé conjointement par Michael O. Leavitt, qui a été Secrétaire à la santé et aux affaires sociales dans le gouvernement des États-Unis, et Festus Mogae, ancien Président du Botswana, le groupe a remis aujourd’hui son rapport au Conseil d’administration du Fonds mondial au terme de six mois passés à examiner les procédures et les subventions de cette organisation.

Il ressort des conclusions du groupe que le Fonds mondial doit clairement se recentrer sur son activité de base, à savoir la gestion de subventions destinées à sauver et à protéger des vies humaines. Il recommande une amélioration du suivi financier, un renforcement des fonctions de contrôle du Conseil d’administration, une simplification des procédures de demande de subvention et la mise en place d’un cadre solide de gestion des risques.

Le Fonds mondial salue ces conclusions et ces recommandations. « Le rapport du groupe de haut niveau ouvre des possibilités exceptionnelles de recentrer le Fonds mondial et de mieux l’adapter à l’avenir », a déclaré Simon Bland, Président du Conseil d’administration du Fonds mondial. « Nous avions chargé le groupe de nous donner un avis extérieur honnête et sans complaisance sur notre institution et c’est exactement ce que nous avons obtenu. Les conclusions auxquelles le groupe a abouti seront au cœur de l’accélération de nos réformes. En tant qu’organisation, nous nous engageons sans réserve à apporter les changements qui s’imposent pour renforcer les mesures de contrôle, améliorer notre impact, optimiser l’utilisation de nos ressources et garantir la pérennité de notre action. »

Le Conseil d’administration du Fonds mondial tiendra une réunion extraordinaire à Genève, le 26 septembre, afin d’examiner les conclusions de ce rapport et de mettre sur pied un plan d’action. Il se réunira à nouveau en novembre pour une réunion ordinaire au cours de laquelle il réfléchira à des changements de plus grande ampleur à apporter aux structures de gouvernance, à la stratégie et aux procédures de travail de l’organisation.

Le rapport souligne que le Fonds mondial a assumé un rôle prépondérant pour sauver la vie de millions de personnes dans le combat mené contre les trois maladies. Toutefois, il lui faut désormais évoluer pour passer rapidement d’une organisation réactive à des situations d’urgence à une institution financière appelée à apporter une réponse durable aux exigences des investissements dans le domaine de la santé en garantissant le plus haut degré de responsabilité, de gestion globale des risques, d’efficacité et d’optimisation des ressources.

« J’ai pu constater au Lesotho – mais cela vaut pour bien d’autres pays – que non seulement l’espoir a pris le pas sur le désespoir, mais également que des centaines de milliers d’enfants ont vu le jour sans être porteurs du VIH et que des millions de personnes sont en vie pour pouvoir élever leurs enfants », déclare Mme Mphu Ramatlapeng, Ministre de la Santé et des affaires sociales du Lesotho et Vice-présidente du Conseil d’administration. « Le Fonds mondial est un élément essentiel dans la poursuite de la lutte contre ces maladies. »
« Le Fonds mondial apprécie au plus haut point le dur labeur accompli par le groupe, a ajouté M. Bland. Il a passé en revue des piles gigantesques de documents, mené des centaines d’entretiens et voyagé dans 13 pays dans un laps de temps très bref. Nous sommes extrêmement reconnaissants des efforts que ses membres ont déployés. »

Outre le Gouverneur Leavitt et le Président Mogae, le groupe se composait de Zeinab Bashir El Bakri, Directrice de cabinet de Son Altesse le Premier Ministre du Koweït et ancienne Vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée des opérations sectorielles ; de Norbert Hauser, ancien Vice-président de la Cour fédérale des comptes d’Allemagne ; de Gabriel Jaramillo, Président du Conseil d’administration de la Sovereign Bank et conseiller spécial au bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le paludisme ; de Barry O’Keefe, consultant pour Clayton UTZ Sydney et ancien juge de la Cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) ; et de Claude Rubinowicz, Directeur général de l’Agence française du patrimoine immatériel de l’État et ancien Inspecteur général des finances.