Communiqués de presse

Le Conseil d’administration du Fonds mondial entame une transition vers un nouveau principe de financement des subventions

15 novembre 2012

GENÈVE – Le Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a voté aujourd’hui pour que débute immédiatement la transition vers une nouvelle démarche de financement des subventions en investissant des crédits supplémentaires dans des programmes de santé qui sont sur le point d’obtenir les résultats les plus rapides.

Ce nouveau modèle de financement est conçu pour améliorer nettement le mode d’investissement du Fonds mondial dans les programmes de santé, en s’appuyant sur une procédure plus prévisible et plus fiable, mais également plus souple. L’objectif à terme est d’obtenir de meilleurs taux de réussite pour toutes les subventions et de faire preuve d’une plus grande efficacité pour sauver la vie des personnes touchées par les trois maladies.

Le Conseil d’administration avait adopté le cadre général du nouveau modèle de financement en septembre, mais il y a ajouté aujourd’hui d’autres éléments, comme une transition qui débutera en 2013.

Une attention toute particulière sera accordée aux pays qui posent leur candidature avec des programmes qui seraient, entre autres, sous-financés pour la période 2013/2014 ou qui risqueraient de voir leurs services interrompus, ainsi que ceux qui seraient susceptibles d’obtenir rapidement des résultats.

« Le Fonds mondial a franchi une étape majeure vers la mise en œuvre du nouveau modèle de financement », a déclaré Simon Bland, le Président du Conseil d’administration. « Ce nouveau cadre rendra nos subventions encore plus efficaces et leur permettra d’avoir une incidence réelle. »

Dorénavant, le nouveau modèle de financement modifiera la façon dont les maîtres d’œuvre sollicitent des crédits, obtiennent l’approbation pour leur proposition, puis gèrent leurs subventions. Dès que tous ses détails seront mis en place, il encouragera l’élaboration de plans stratégiques nationaux solides dans chaque pays et cherchera la simplicité et l’efficacité.

Le nouveau système reposera sur un dialogue dans les pays qui servira de référence à une procédure d’où découlera la présentation d’une note conceptuelle. Cela permettra également au Fonds mondial, aux autres donateurs et aux experts techniques de donner plus vite leur avis sur les éventuels ajustements à apporter à la proposition avant d’aller plus loin. Cette façon de procéder devrait réduire les temps d’attente et améliorer les taux de réussite globaux des candidatures.

Une plus grande souplesse dans le calendrier des candidatures pour des subventions sera un autre changement de taille par rapport au modèle actuel : plutôt que de devoir déposer une candidature à un moment donné, les maîtres d’œuvre auront la possibilité de mieux aligner la présentation de leurs propositions sur leurs propres cycles nationaux de planification.

Dans le cadre de cette nouvelle démarche, les pays seront regroupés en catégories, ce qui permettra au Conseil d’administration de veiller à ce que les pays ayant la plus forte charge de morbidité et la plus faible capacité de paiement, entre autres, reçoivent toute l’attention voulue.

Les crédits seront alloués à chaque catégorie avant qu’une fourchette de financement soit définie pour chaque pays. Le Conseil d’administration a, en outre, décidé qu’une part des fonds disponibles serviraient à encourager des demandes ambitieuses fondées sur dossiers d’investissement spécifiques et des stratégies nationales.

Ce sera toujours aux instances de coordination nationale de chaque pays qu’il incombera de soumettre des candidatures et d’assurer le suivi stratégique des subventions. Elles élaboreront des candidatures solides à soumettre au Fonds mondial, en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, y compris la société civile.

Le nouveau modèle de financement remplacera le système des séries, qui est parfaitement parvenu, dans les premières années qui ont suivi la création du Fonds mondial en 2002, à encourager des partenariats intersectoriels dans de nombreux pays. Grâce à cela, ils ont pu identifier et quantifier leurs propres besoins en matière de prévention et de traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme.

Toutefois, la crise financière internationale a fait cruellement ressentir la nécessité pour le Fonds mondial d’investir pour garantir l’impact et d’abandonner un rôle relativement passif en orientant la demande. Le Conseil d’administration a décidé d’apporter des changements afin de faire en sorte que les investissements de l’organisation vont bien vers les personnes qui en ont le plus besoin et vers les interventions qui aident le plus les gens.

Le nouveau modèle de financement met en avant une nouvelle démarche d’investissement stratégique et marque une étape importante dans la mise en œuvre de la stratégie du Fonds mondial pour 2012/2016, Investir pour garantir l’impact.