Communiqués de presse

Signature d’accords de subvention dans la lutte contre le VIH et la tuberculose entre le Nigeria et le Fonds mondial pour une valeur de 335 millions de dollars US

13 décembre 2012

ABUJA - Le Nigeria et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont signé aujourd'hui cinq accords de subvention pour une valeur totale de 335 millions de dollars US. Cette somme viendra appuyer des programmes qui contribueront nettement à étendre la prévention et le traitement du VIH et de la tuberculose dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

Les accords conclus aujourd'hui s'inscrivent au cœur même des 169 subventions pour lesquelles le Fonds mondial a pris des engagements en 2012 à hauteur de 3 milliards de dollars US.

En ce qui concerne le Nigeria, ces subventions comblent un besoin énorme : le pays est le deuxième au monde en nombre de personnes vivant avec le VIH et seuls 30 pour cent des patients nécessitant un traitement contre ce virus bénéficient d'une thérapie antirétrovirale.

« L'attention toute particulière que le Fonds mondial porte au Nigeria nous encourage fortement », a déclaré Anyim Pius Anyim, Secrétaire au Gouvernement de la Fédération. « Je me réjouis de la relation future très constructive qui se nouera entre le Nigeria et le Fonds mondial. Néanmoins, cette relation doit se fonder sur des résultats et un sens des responsabilités. »

Onyebuchi Chukwu, Ministre de la Santé du Nigeria, a indiqué : « La signature de ces accords de subvention constitue un nouveau pas de géant dans la lutte contre le VIH et le sida, la tuberculose et le paludisme. Grâce à l'engagement d'une organisation qui va de l'avant, comme le Fonds mondial, des solutions nous sont offertes et des réponses apparaissent. Les personnes reconnues séropositives après un dépistage, qui vivent désormais en bonne santé, sont autant de témoins de l'apport positif du Fonds mondial et des autres partenaires. »

La signature de ces accords s'inscrit dans la foulée du lancement en octobre, par le Président Goodluck Jonathan, d'un programme national visant à « Sauver un millions de vies » d'ici 2015 en renforçant l'accès à des services de santé de base efficaces. Le Nigeria a annoncé qu'il engageait 500 millions de dollars US à l'appui de ce programme.

« Le Nigeria a réalisé des progrès énormes et faire marche arrière maintenant n'est tout simplement pas imaginable. Toutefois, les difficultés sont considérables et il reste beaucoup à faire », a déclaré Mark Edington, Directeur de la Division de la gestion des subventions du Fonds mondial. « Le Gouvernement du Nigeria a ici l'occasion idéale de combler le déficit de financement pour les antirétroviraux. »

Les subventions de lutte contre le VIH signées aujourd'hui concerneront les « populations les plus exposées au risque », comme les professionnelles du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les consommateurs de drogues par injection, les orphelins et les enfants vulnérables - y compris ceux infectés par le VIH - et les mères séropositives qui viennent de donner naissance à leur enfant et l'allaitent.

Il est avéré que l'épidémie de VIH au Nigeria se concentre fortement parmi les groupes à haut risque. Ainsi, les professionnelles du sexe sont concernées par 20 pour cent des infections, tandis que les consommateurs de drogues par injections et les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes représentent respectivement 9 et 10 pour cent des nouvelles infections sur une base annuelle.

Les crédits des subventions viseront avant tout à augmenter de manière très sensible le nombre de patients recevant un traitement antirétroviral et à renforcer les services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant.

Les subventions de lutte contre la tuberculose chercheront à mieux sensibiliser à la maladie et à la coïnfection avec le VIH, contribueront à élargir l'accès à des services efficaces de soins et de traitement DOTS, ainsi qu'à étendre les traitements contre la tuberculose multirésistante en renforçant les services et en les développant.

Avec 165 millions d'habitants, le Nigeria est, et de loin, le pays le plus peuplé d'Afrique. Or, il affiche l'un des taux de détection des cas de tuberculose parmi les plus faibles du monde, avec des estimations faisant état de 210 000 cas par an. La prévalence de la tuberculose et la mortalité imputable à la maladie ont enregistré un recul considérable depuis 2003.

À l'occasion de la transformation de la structure de gestion des subventions du Fonds mondial qui a eu lieu cette année, le Nigeria a été rangé parmi les 20 pays à « fort impact ». Le Fonds mondial adopte un nouveau modèle de financement destiné à garantir des investissements stratégiques dans les programmes susceptibles d'être les plus efficaces et d'avoir l'impact le plus marqué.