Communiqués de presse

Le Directeur exécutif du Fonds mondial en appelle à une action ciblée contre les maladies infectieuses

22 janvier 2013

OSLO - Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a déclaré aujourd'hui qu'une action ciblée permettra d'obtenir un impact nettement plus marqué sur les maladies infectieuses qui menacent la santé maternelle et infantile.

« Nous devons nous libérer de la tyrannie des moyennes, a déclaré M. Dybul. S'agissant du VIH, de la tuberculose et du paludisme, nous parlons tous en termes de taux moyens par pays ou par région. Pourtant, cela ne permet pas de distinguer les épidémies concentrées très localisées pour lesquelles les taux de transmission sont très élevés.

Une épidémie concentrée très localisée se caractérise par l'apparition d'une maladie au sein d'une population très ciblée, ce qui fait également peser un risque d'infection pour la population en général.

En se concentrant sur des interventions à fort impact là où l'on enregistre de nouvelles infections, les pays obtiendront le meilleur de leurs investissements. Nous pouvons les aider à maîtriser des tueurs implacables - en prévenant des millions de nouvelles infections et en sauvant des millions de vies. Cela permettra également de sauver des milliards de dollars. »

M. Dybul prenait la parole lors d'une conférence mondiale sur la santé organisé à Oslo sous le thème « Accélérer les progrès : sauver la vie des femmes et des enfants au cours de la prochaine décennie ». Lors d'une séance à thème intitulée « Comme obtenir un meilleur retour sur investissement dans la santé », M. Dybul a participé à un débat centré sur l'approvisionnement et la distribution de marchandises.

Avec ses partenaires, le Fonds mondial cherche activement à accumuler les éléments probants concernant les coûts et l'efficacité, de manière à faire en sorte que les politiques générales, les prévisions et les décisions de financement s'appuient sur des informations à jour.

Le nouveau modèle de financement du Fonds mondial, qui prend effet cette année jette les fondements de nouvelles améliorations en matière d'utilisation optimale de ressources, notamment en encourageant davantage les pays à définir la priorité des interventions et de l'utilisation des ressources dans les limites d'une fourchette de financement indicative.

Le Fonds mondial a entamé plusieurs actions stratégiques visant à maximiser ses investissements dans les produits de santé. Il s'agit, entre autres, de la création de son mécanisme d'achat groupé en 2009 et de l'adoption d'une stratégie d'orientation des marchés en 2011.

De juin 2009, lorsque le mécanisme d'achat groupé est entré en fonction, jusqu'à la fin de 2012, des commandes de produits de santé ont été passées à hauteur de plus d'un milliard de dollars US. Elles ont permis l'achat de plus de 550 millions de doses d'antirétroviraux, de 120 millions de moustiquaires et de 77 millions de doses de combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine. Ce mode de fonctionnement a entraîné d'importantes baisses des coûts unitaires et des frais de transport.

La stratégie d'orientation des marchés reprend plusieurs éléments visant à garantir une meilleure utilisation des ressources pour l'achat de produits de santé à usage pédiatrique. Dans ce contexte, le Fonds mondial collabore avec des partenaires tels que UNITAID, CHAI, l'UNICEF, le PEPFAR et MSF pour veiller à ce que les antirétroviraux pédiatriques soient aussi disponibles et abordables que possible.

Plusieurs autres chefs de file de la santé internationale ont également pris la parole, comme Bill Gates, cofondateur et coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates ; Catherine Gotani Hara, ministre de la Santé du Malawi ; Muhammad Pate, ministre d'État en charge de la santé au Nigeria ; Anders Nordström, ambassadeur de la Suède pour la santé internationale et bien d'autres encore.