Communiqués de presse

L’Allemagne apporte une contribution d’un milliard d’euros au Fonds mondial

24 janvier 2013

Deutschland leistet Milliardenbeitrag zum Globalen Fondstélécharger en Deutsch ]

DAVOS, Suisse - La République fédérale d'Allemagne a promis aujourd'hui une contribution d'un milliard d'euros au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin de permettre aux agents de santé de poursuivre les efforts en matière de prévention et de traitement de ces trois maladies hautement infectieuses.

L'annonce a été faite par M. Dirk Niebel, ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, lors d'une conférence de presse au Forum économique mondial de Davos, à laquelle ont également participé M. Bill Gates, co-président de la Fondation Bill et Melinda Gates, et M. Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial.

« Nous devons continuer à consacrer nos efforts les plus résolus pour endiguer la propagation du VIH, du paludisme et des autres maladies infectieuses », a déclaré M. Niebel. « Nous sommes sur le point d'inverser le cours de ces épidémies. Je crois que nous entrevoyons la fin du sida. Cette réussite, et non des moindres, nous la devons au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui a récemment engagé des réformes. »

Cette promesse fait suite à l'engagement de l'Allemagne à verser des contributions annuelles de 200 millions d'euros pendant cinq ans et ce, jusqu'en 2016.

« Cet engagement constitue une étape décisive », estime M. Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial depuis le 21 janvier. « Il permettra aux agents de santé et aux populations qu'ils aident dans des pays tels que l'Éthiopie, le Myanmar et Haïti de changer radicalement la situation. Nous savons tous gré à l'Allemagne de faire preuve de tant de générosité et de reconnaître que les investissements dans le domaine de la santé internationale profitent à chacun. »

Les apports financiers durables des donateurs, associés aux contributions des gouvernements locaux, permettent aux pays en développement de lutter pied à pied contre les trois maladies : les taux de transmission du VIH sont en baisse dans presque toutes les régions, y compris dans les pays les plus touchés. La mortalité due à la tuberculose a chuté de plus d'un tiers depuis les années quatre-vingt-dix. Des millions de familles ont été mises à l'abri du paludisme grâce à la distribution massive de moustiquaires imprégnées d'insecticide.

« Nous pouvons vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme », a insisté M. Dybul. « Mais cela nécessite des ressources financières. Nous vivons un moment crucial en matière de financement et nous avons besoin d'un effort massif cette année. »

En 2013 aura lieu une conférence de collecte de fonds. Cet événement, organisé tous les trois ans par le Fonds mondial, sera l'occasion pour les donateurs d'annoncer leurs engagements envers l'organisme de financement, ce qui permettra à celui-ci d'accroître la prévisibilité de ses efforts.

L'Allemagne est un fervent défenseur du Fonds mondial depuis ses débuts. Avec cette importante promesse de contribution, elle prend l'initiative en Europe et démontre son soutien et son engagement aux côtés du Fonds mondial dans les efforts déployés pour faire de cette institution un instrument de financement des plus efficaces à l'appui d'une riposte pérenne contre les trois maladies.

Ces ressources financières permettront au Fonds mondial de continuer à soutenir les pays qui s'efforcent d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement dans le domaine de la santé.

Il est probable, cependant, que les demandes de financement dépassent jusqu'aux engagements impressionnants pris aujourd'hui. Le Fonds mondial continuera de chercher des sources de financement supplémentaires et de plaider pour davantage de contributions de la part des pays donateurs riches et du secteur privé.

L'Allemagne a ouvert la voie à l'initiative financière Debt2Health, un dispositif mis en place par le Fonds mondial pour permettre aux pays en développement d'alléger leur dette au profit de programmes de lutte contre les trois maladies. Dans ce cadre, l'Allemagne a signé des accords avec l'Indonésie, le Pakistan, la Côte d'Ivoire et l'Égypte/Éthiopie.