Communiqués de presse

Le Fonds mondial lance son nouveau modèle de financement

28 février 2013

Jusqu'à 1,9 milliard de dollars US disponibles en 2013 et 2014

GENÈVE - Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a lancé aujourd'hui un nouveau modèle de financement qui lui permet d'investir de façon plus stratégique, d'obtenir des résultats plus marqués et d'assurer une participation plus efficace des maîtres d'œuvre et des partenaires.

Avec ce nouveau modèle de financement, les pays qui mettent en œuvre les subventions disposent d'une plus grande souplesse pour décider du moment où ils souhaitent solliciter des crédits. Du reste, ils peuvent mieux prévoir les fonds disponibles, tout en se voyant encouragés à exprimer clairement le montant de financement dont ils ont besoin pour traiter et prévenir efficacement le VIH et le sida, la tuberculose et le paludisme.

Il pourrait être possible d'allouer jusqu'à 1,9 milliard de dollars US à la période de transition du nouveau modèle de financement, à savoir 2013 et 2014. La mise en œuvre intégrale du modèle commencera au début de 2014 avec des fonds qui seront alloués au cours de la période 2014/2016.

« Notre nouveau modèle de financement est synonyme d'investissements plus efficaces et d'impact plus marqué », a déclaré Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Il va véritablement nous aider à tirer parti de nos investissements d'une manière qui permette à nos partenaires d'atteindre davantage de personnes confrontées à ces maladies. »

« Les acquis que nous avons obtenus seront perdus si nous n'allons pas de l'avant pour vaincre ces maladies. Nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant », a ajouté M. Dybul.

Compte tenu des crédits disponibles, 47 pays pourraient recevoir jusqu'à 1,5 milliard de dollars US sous le forme de reconductions ou de prolongations de subventions, ainsi que d'une refonte de certains programmes susceptibles d'employer rapidement les fonds en 2013. Qualifiés de « candidats de la phase intermédiaire », ces pays sont en mesure d'accélérer dès à présent des programmes en cours qui ont déjà fait preuve de leur grande efficacité.

Six pays et trois programmes régionaux sont invités en tant que « candidats de la première phase » à entamer la procédure complète du nouveau modèle de financement, depuis la présentation d'une note conceptuelle jusqu'à la création d'une nouvelle subvention. Ces pays - Zimbabwe, Salvador, Myanmar, République démocratique du Congo, Kazakhstan et Philippines - pourront disposer de nouveaux crédits pour un total de 364 millions de dollars US et peuvent également solliciter des fonds supplémentaires destinés à encourager des investissements et des cofinancements ambitieux ayant un impact marqué.

Pour tous les autres pays, les « candidats ordinaires », la souplesse du calendrier du nouveau modèle de financement suppose que les efforts déployés pour engager un dialogue avec le pays et renforcer les stratégies nationales peuvent se poursuivre d'une manière constructive en vue de préparer un financement pour la période 2014/2016 et cela, dans le respect des cycles nationaux de planification.

Le nouveau modèle de financement replace l'ancien système des « séries », pour lequel les candidatures de financement devaient être soumises dans un laps de temps défini.

Cette année, le Fonds mondial a invité des programmes nationaux de lutte contre des maladies à solliciter un financement sur la base d'une série de critères, à savoir : 1) être en mesure d'obtenir un impact rapide ; 2) être confronté à des interruptions de services ou 3) obtenir actuellement moins de crédits que ce à quoi le pays aurait pu prétendre en vertu des principes d'allocation du nouveau modèle de financement.

Le nouveau modèle de financement respecte l'usage en vigueur au Fonds mondial qui consiste à encourager chaque pays bénéficiaire à garantir la participation d'un large éventail de partenaires, y compris la société civile, de manière à s'appuyer sur les données épidémiologiques et scientifiques les plus fiables possibles pour obtenir les résultats les plus marqués.

Ce modèle encourage également les pays à renforcer leurs stratégies nationales en intégrant le traitement et la prévention du VIH et du sida, de la tuberculose et du paludisme à une démarche programmatique globale. Il aide en outre les pays à regrouper leurs sources de financement actuelles et à refondre leurs subventions en fonction des besoins autour d'investissements cohérents, stratégiques et efficaces qui soient alignés sur les sources de financement nationales et extérieures.

« Le nouveau modèle de financement nous offre une chance exceptionnelle d'apprendre et de nous adapter, a déclaré M. Dybul. Au cours de cette année, nous surveillerons les différents aspects du modèle afin de pouvoir nous adapter en temps réel. En tant qu'institution, nous ne cessons d'apprendre et, en travaillant ensemble, nous gagnerons en expérience et en connaissance. »