Communiqués de presse

Le Président du Nigeria s’associe aux efforts déployés par le Fonds mondial pour étendre la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme

23 avril 2013

ABUJA - Goodluck Jonathan, le Président du Nigeria, a accepté d"aider à diriger les efforts déployés par le Fonds mondial pour collecter de l'argent cette année, assumant par-là même un rôle primordial dans ce partenariat mondial uni dans le combat contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le Président Jonathan et Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, se sont rencontrés lundi pour discuter des efforts conjoints visant à juguler ces maladies infectieuses mortelles dans le pays le plus peuplé d'Afrique et à l'échelle mondiale.

M. Dybul a salué l'exemple du Président Jonathan et son engagement personnel à étendre les services de santé. Cet engagement trouve son incarnation dans l'initiative nigériane «Sauver un million de vies» qui vise à améliorer considérablement l'accès aux services de santé primaire de qualité, en particulier pour les femmes et les enfants.

Le Président Jonathan a accepté l'invitation à coprésider la reconstitution des ressources que le Fonds mondial mène cette année. Parmi les autres coprésidents figurent le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ainsi que des chefs d'État de pays développés et émergents et des représentants du secteur privé.

«En travaillant ensemble, nous pouvons avancer considérablement, a déclaré M.Dybul. Grâce à la science actuelle, à notre compréhension de l'épidémiologie et à l'expérience collective que nous avons du combat contre ces maladies, nous avons désormais l'occasion de les maîtriser, faute de quoi les coûts à long terme seraient incalculables.»

À l'occasion de sa première visite au Nigeria en tant que Directeur exécutif du Fonds mondial, M. Dybul a également rencontré le Ministre de la Santé, Chukwu Onyebuchi, et le Ministre délégué de la Santé, Muhammad Pate, de même que d'autres intervenants, partenaires et maîtres d'œuvres fondamentaux avec lesquels il discuté des possibilités d'un renforcement de la collaboration.

M. Aig-Imoukhuede, Président des Amis du Fonds mondial Afrique, a déclaré: «La prochaine reconstitution des ressources du Fonds mondial est la plus importante à ce jour et il convient de lui apporter un soutien au plus haut niveau possible si l'on souhaite remporter la lutte contre ces maladies.»

M. Dybul a annoncé que le Fonds mondial allait dégager jusqu'à 288 millions de dollars supplémentaires pour aider à accélérer les programmes de prévention et de traitement du VIH et du paludisme au Nigeria. Ces crédits seront disponibles dans le cadre d'un nouveau modèle de financement et le Nigeria compte parmi les 47 pays qui pourront en bénéficier en 2013 au travers de reconductions ou de prorogations de subventions, ou par une refonte de leurs programmes.

Les subventions les plus récentes accordées par le Fonds mondial pour lutter contre le VIH ciblent les femmes enceintes et les populations les plus exposées au risque, comme les femmes et les jeunes filles, les professionnels du sexe, les consommateurs de drogues et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les subventions allouées à la lutte antituberculeuse, de leur côté, soutienne un développement des capacités de diagnostic et de traitement, notamment de la tuberculose multirésistante. Enfin, les subventions ciblant le paludisme visent à garantir une couverture universelle en moustiquaires au travers de campagnes à grande échelle et d'une distribution ordinaire, tout en rendant les antipaludéens et les tests de diagnostic plus accessibles.

Malgré des progrès encourageants ces dernières années, comme un recul de la mortalité liée au sida et à la tuberculose et une nette augmentation du recours aux moustiquaires imprégnées d'insecticides, le Nigeria se heurte à de graves difficultés sanitaires. Au cours des 12 mois écoulés, le pays a signé avec le Fonds mondial des accords pour une valeur totale de 560 millions de dollars US afin de soutenir des programmes qui vont considérablement aider à étendre la prévention, le diagnostic et le traitement de ces trois maladies.

M. Dybul a exhorté le Président Jonathan à investir encore davantage dans la santé.

Le Nigeria arrive en deuxième position, après l'Afrique du Sud, pour ce qui est du nombre de personnes vivant avec le VIH. Or, seuls 30 pour cent des patients ayant besoin de soins sont sous traitement antirétroviral et seuls 16 pour cent des femmes enceintes séropositives obtiennent un traitement prophylactique destiné à empêcher le virus de contaminer leurs enfants.

Le pays est également deuxième en ce qui concerne la mortalité infantile et maternelle en chiffres absolus et représente près d'un tiers de l'ensemble des décès liés au paludisme dans la monde. Du reste, même si la mortalité liée à la tuberculose a nettement diminué depuis 2003, les taux de détection des cas restent parmi les plus faibles du monde.