Communiqués de presse

Pour le Fonds mondial, le paludisme peut être vaincu

24 avril 2013

GENÈVE – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a indiqué aujourd’hui que les progrès accomplis dans le domaine de la science et de la mise en œuvre offrent à la communauté internationale la possibilité de maîtriser le paludisme et de le rayer de la liste des menaces qui pèsent sur la santé internationale.

Alors que, dans beaucoup de pays, des hommes et des femmes célèbrent en ce 25 avril la Journée mondiale du paludisme, le Fonds mondial a déclaré que tous les partenaires devaient s’engager dans le combat mené contre cette maladie afin d’étendre et d’intensifier les efforts. L’objectif à terme est de ramener ce tueur mondial au rang de maladie gérable et soignable.

« Si nous travaillons de concert, nous pouvons vaincre le paludisme, a déclaré Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial. Nous avons une chance de le maîtriser et de réduire considérablement le nombre d’enfants qui en meurent chaque année. Si nous n’agissons pas de manière résolue, le coût se fera sentir sur des générations. »

Nous avons accompli des progrès énormes contre le paludisme en dix ans, notamment grâce à des avancées scientifiques simples comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide, des tests de diagnostic plus rapides et des antipaludéens plus efficaces. Une meilleure mise en œuvre des programmes soutenus par le Fonds mondial a permis la distribution de plus de 310 millions de moustiquaires, un net élargissement de l’accès aux tests de diagnostic rapide et aux traitements par des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine.

Il se pourrait néanmoins que ces acquis soient menacés. Le paludisme pourrait en effet repartir à l’attaque faute d’une augmentation des crédits destinés à étendre les efforts fournis pour en venir à bout. Les experts mettent en garde contre le fait qu’un relâchement dans ce domaine pourrait rapidement entraîner un retour aux taux de mortalité d’avant l’an 2000, à une époque où 1,2 million de personnes mouraient du paludisme chaque année. Aujourd’hui, nous en sommes à peu près à la moitié de ce chiffre.

Mark Dybul a tenu à souligner l’importance du travail réalisé par les partenaires du Fonds mondial, comme le partenariat Faire Reculer le Paludisme, ou encore le rôle important de Ray Chambers, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le paludisme et les Objectifs du millénaire pour le développement liés à la santé et leur travail essentiel dans le plaidoyer afin d’attirer l’attention sur la nécessité critique d’augmenter les financements.

Au début du mois, le Fonds mondial a annoncé qu’il avait pour objectif de recueillir 15 milliards de dollars US pour la période 2014/2016. Associé à d’autres sources de financement, ce montant permettra aux partenaires internationaux de changer la donne en matière de sida, de tuberculose et de paludisme.

Pour le paludisme, ces ressources cibleraient la couverture universelle en moustiquaires imprégnées et un accès à des médicaments efficaces dans les 18 pays les plus touchés, là où l’on enregistre le plus de décès dus à la maladie. Il serait possible de sauver 200 000 vies de plus qu’avec les financements actuellement disponibles.

Le nouveau modèle de financement que le Fonds mondial vient de lancer devrait avoir des résultats plus marqués en encourageant des programmes ambitieux et en recentrant les interventions et les crédits sur des populations et des zones géographiques spécifiques. Des programmes plus nombreux permettront d’optimiser l’impact tout en défendant les droits de l’Homme, en atteignant les groupes très vulnérables, marginalisés et stigmatisés, comme les femmes et les jeunes filles, les professionnels du sexe, les consommateurs de drogues par injection, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les prisonniers et les migrants.

Ce nouveau modèle de financement aspire également à aligner les investissements dans les programmes de lutte contre les maladies sur les stratégies nationales de santé, tout en renforçant les systèmes de santé et en servant de plateforme pour promouvoir la santé d’une façon globale, plutôt qu’envisagée uniquement sous l’angle de la lutte contre des maladies spécifiques.