Communiqués de presse

Le Conseil d’administration du Fonds mondial approuve les premières subventions dans le cadre de sa nouvelle démarche de financement

19 juin 2013

COLOMBO, Sri Lanka - Le Conseil d'administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a approuvé l'octroi de subventions aux premiers candidats participant à un nouveau modèle de financement qui renforce considérablement l'appui aux pays qui luttent contre ces maladies infectieuses.

Ces subventions, dont le montant total atteint 622 millions de dollars US, sont prêtes à être mises en œuvre. Elles sont la concrétisation d'une nouvelle démarche de financement, qui offre une plus grande prévisibilité, de meilleurs échanges entre les partenaires et une mise en œuvre plus rapide. Le nouveau modèle de financement est conçu pour aboutir à des subventions plus efficaces qui obtiennent des résultats plus marqués, de sorte que les gens puissent profiter de services de prévention, de prise en charge et de traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme.

Une phase de transition vers le nouveau modèle de financement a été lancée en février de cette année dans le but d'amener un premier groupe de pays à soumettre une note conceptuelle pour une proposition de subvention, d'échanger avec les partenaires, de contrôler le bien-fondé technique de la demande et de finaliser des subventions qui permettront bel et bien de combattre ces trois maladies. Le Conseil d'administration a ainsi approuvé des subventions pour trois candidats de la première phase : le Myanmar, le Salvador et le Zimbabwe.

« Les pays ont été en mesure d'agir rapidement pour mettre en place ce nouveau modèle de financement, ce qui constitue une excellente nouvelle », a déclaré Simon Bland, le Président du Conseil d'administration du Fonds mondial. « Ces premières subventions montrent de quelle manière, en collaborant avec nos partenaires, nous pouvons aller au-devant d'un plus grand nombre de personnes confrontées à ces maladies, véritablement progresser sur la voie d'une victoire contre ces fléaux et les supprimer de la liste des menaces qui pèsent sur la santé publique. »

Lors d'une réunion de deux jours qui s'est tenue au Sri Lanka, le Conseil d'administration du Fonds mondial a également examiné l'avancement global du nouveau modèle de financement, dont la mise en œuvre intégrale aura lieu en 2014.

Plusieurs membres du Conseil d'administration ont fait état des améliorations considérables que permettait ce nouveau modèle de financement en répondant à l'évolution de la situation dans les pays les plus menacés par le sida, la tuberculose et le paludisme.

« Le nouveau modèle de financement est dynamique et passionnant », a ainsi déclaré M. Onyebuchi Chukwu, Ministre de la Santé du Nigeria, qui participait à la réunion. « Il arrive à-propos en ce sens qu'il est souple et garantit la pérennité de programmes mis en place sous l'impulsion des pays et axés sur leurs priorités. »

Les nouvelles subventions sont à l'image des efforts intelligents et énergiques qui sont déployés pour étendre considérablement la lutte contre ces maladies. À titre d'exemple, une subvention destinée à un programme de prévention du VIH au Myanmar permettra au pays de développer fortement sa couverture en antirétroviraux dont le besoin se fait cruellement sentir. Grâce à elle, le Myanmar tendra vers son objectif de garantir un accès universel aux traitements antirétroviraux d'ici 2016, alors que seuls 43 pour cent des patient concernés en bénéficiaient en 2012.

Une autre subvention, conçue pour s'appuyer sur les acquis remarquables obtenus dans la lutte contre le VIH et le sida au Zimbabwe, fera passer le nombre total d'adultes et d'enfants sous traitement antirétroviral de 565 000 patients actuellement à 893 000 d'ici 2016.

Une subvention destinée au Salvador prévoit d'étendre les activités de prévention et de prendre en considération la question des droits de l'Homme par une forte augmentation des financements alloués à la lutte contre le VIH au profit des personnes qui sont touchées par l'infection ou qui y sont vulnérables. L'objectif, d'ici 2016, est d'atteindre une couverture de plus de 90 pour cent des professionnels du sexe, des personnes transgenres et des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.

Une recommandation émanant du Comité d'approbation des subventions a encouragé l'ONUSIDA et d'autres partenaires à engager un dialogue politique en Amérique centrale afin de mieux centrer les investissements consacrés au VIH sur les programmes où ils peuvent avoir les résultats les plus probants.

Outre le Myanmar, le Salvador et le Zimbabwe, six autres candidats préparent en ce moment des notes conceptuelles qu'ils devraient soumettre à un examen technique dans les prochains mois.

Toutes les subventions destinées aux candidats de la première phase prévoient des investissements visant à améliorer les systèmes d'informations, de telle sorte que les données épidémiologiques puissent permettre d'avoir des estimations fiables et adaptées du nombre de personnes les plus exposées aux infections. Elles comportent également des investissements dans le suivi et l'évaluation pour atteindre efficacement ces personnes et répondre aux besoins qui leur sont propres.

La clôture de la réunion du Conseil d'administration marquait aussi pour M. Bland et Mme Ramatlapeng la fin de leur mandat de deux ans en qualité de Président et Vice-présidente du Conseil d'administration. Ce sont Mmes Nafsiah Mboi, Ministre de la Santé d'Indonésie, et Mireille Guigaz, ancienne ambassadrice de France pour la lutte contre le VIH/sida et les maladies transmissibles, qui leur succèdent.