Communiqués de presse

La Namibie et le Fonds mondial concluent un accord de subvention d’une valeur de 100 millions de dollars US

09 juillet 2013

WINDHOEK (Namibie) – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a signé aujourd’hui des accords de subvention avec la Namibie à hauteur de 91,6 millions de dollars US pour renforcer l’appui à la riposte nationale au VIH et de 8,5 millions de dollars US destinés aux programmes antipaludiques.

« Nous sommes très heureux de signer ces accords, qui nous permettront de continuer à améliorer la santé de notre population en Namibie », a déclaré M. Richard Kamwi, le Ministre de la Santé. « Le Fonds mondial reste un partenaire important dans le pays et nous sommes résolus à poursuivre nos investissements dans ce combat. Notre gouvernement finance actuellement 75 pour cent des traitements antirétroviraux et nous remercions le Fonds mondial de prendre en charge les 25 pour cent restant. Grâce à ce soutien, nous avons pu atteindre une couverture de 85 pour cent en mars de l’année dernière. »

La subvention liée au VIH signée aujourd’hui représente un montant de 91,6 millions de dollars US. Une autre subvention, pour un montant de 19 millions de dollars US, sera signée la semaine prochaine. Les programmes soutenus par ces subventions seront mis en œuvre conjointement par le Ministère de la Santé de Namibie et le NANASO, un réseau d’organisations offrant des services de lutte contre le sida, principalement dans le domaine de la prévention et de la prise en charge.

« Il s’agit d’une étape importante pour la société civile en Namibie », a déclaré M. Sandie Tjaronda, le Directeur exécutif du NANASO. « Elle représente le symbole non seulement de la solidarité internationale, mais également du besoin de renforcer les collaborations pour pouvoir accrocher de nouvelles réussites au palmarès de notre riposte nationale. Il est possible de venir à bout du VIH et du sida, et on ne pourrait choisir meilleur moment pour y parvenir. »

Le programme se concentrera sur les interventions à fort impact, notamment le traitement, la prise en charge et le soutien, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, l’intensification de la circoncision médicale volontaire pour les hommes, la prévention de base pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnels du sexe, ainsi que des activités transversales comme la communication stratégique et ciblée pour le changement de comportement, le conseil et le dépistage du VIH, ou encore la promotion et la distribution de préservatifs.

« La Namibie est un merveilleux exemple de partenariat du Fonds mondial au travail », indique Lelio Marmora, chef du Département Afrique et Moyen-Orient pour le Fonds mondial. « Le Gouvernement, les partenaires techniques, la société civile et les organismes bilatéraux se sont tous réunis pour que soient pris en considération les interventions à fort impact, ainsi que les déficits financiers et programmatiques. À tous, nous voulons leur adresser nos remerciements pour leur engagement dans cette démarche. »

Alors que la prévalence du VIH dans le pays est l’une des plus élevées du continent, à 13,4 pour cent de la population générale, la Namibie a parcouru un chemin considérable en parvenant à infléchir la courbe des nouvelles infections qui sont passées de 10 000 en 2008 à 8 000 en 2011 selon les estimations. Le pays est également parvenu à réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant, avec 5 pour cent des nouveaux nés porteur du virus en 2012.

En ce qui concerne le paludisme, la Namibie enregistre des progrès remarquables, puisque la mortalité est passée de 1 700 décès en 2001 à 36 en 2011. Sur la même période, le nombre de patients non hospitalisés traités pour le paludisme a chuté de 521 067 à 14 406 cas.

Le pays progresse plus rapidement que prévu d’une maîtrise du paludisme à une pré-élimination de la maladie. Ainsi, la Namibie est d’ores et déjà en avance par rapport aux objectifs fixés dans le Cadre stratégique national 2010/2016.

Parmi les principales interventions figurent le renforcement du système de surveillance, l’association de différentes stratégies de prévention (pulvérisations intradomiciliaires d’insecticides à effet rémanent et distribution à grande échelle de moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée), une surveillance active des cas et l’élargissement des interventions à assise communautaire et des contrôles transfrontières.

Depuis sa création, le Fonds mondial a approuvé des subventions destinées à la Namibie pour un montant de 325,5 millions de dollars US et axées sur les trois maladies. Plus de 190 millions de dollars US ont été décaissés à ce jour pour la mise en œuvre des programmes.