Communiqués de presse

Au Bénin, de nouvelles subventions de lutte contre le VIH destinées aux plus vulnérables

15 octobre 2013

COTONOU (Bénin) – Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme vient de signer de nouvelles subventions de lutte contre le VIH au Bénin pour un montant de 68,8 millions de dollars US. Elles contribueront à enrayer la propagation de la maladie notamment en ciblant celles et ceux qui sont les plus vulnérables à l’infection, à l’instar des professionnels du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et des chauffeurs routiers.

Ces financements contribueront en outre à poursuivre l’élargissement du traitement et des programmes visant à prévenir la transmission du VIH des femmes enceintes à leur enfant, l’objectif étant d’offrir un traitement à 90 pour cent des personnes qui en ont besoin d’ici 2015.

Dans ce contexte, trois subventions allouées à la lutte contre le VIH ont été signées lors d’une cérémonie qui s’est tenue la semaine dernière à Cotonou en présence de la ministre béninoise de la Santé, Dorothée Kinde Gazard, et du Directeur du Département Afrique et Moyen-Orient du Fonds mondial, Lelio Marmora.

« Le Fonds mondial et le Bénin ont noué un partenariat dynamique qui se traduit par une volonté politique et un sens des responsabilités communes dans l’optique de concrétiser les objectifs du Millénaire pour le développement dans le domaine de la santé, a déclaré Mme Kinde Gazard. D’une façon plus générale, nous avons une vision holistique de l’intégralité du système de santé axée sur un renforcement de la gouvernance et sur une gestion efficace des subventions. »

Le Bénin est parvenu à contenir une épidémie généralisée de VIH, qui touche désormais 1,2 pour cent de la population adulte. Du reste, la prévalence a, pour sa part, considérablement reculé parmi les jeunes, puisqu’elle est passée de 1,8 pour cent en 2008 à 0,4 pour cent en 2012. Au total, ce sont 23 000 personnes qui reçoivent aujourd’hui un traitement antirétroviral.

Toutefois, pour maîtriser totalement l’épidémie, il faut davantage prêter attention aux groupes particulièrement vulnérables dont les progrès ont été plus lents. À titre d’exemple, la prévalence parmi les professionnels du sexe était toujours de 20,9 pour cent en 2012, malgré une baisse depuis 2008 où elle était de 26,5 pour cent.

Les nouveaux crédits sont dès lors réorientés vers les activités de prévention destinées aux personnes les plus exposées à l’infection, ce qui englobe également, entre autres, les travailleurs des secteurs du transport, de la construction et du tourisme et les jeunes non scolarisés.

Les subventions seront gérées par trois récipiendaires principaux, à savoir le Programme national de lutte contre le sida (PNLS), la Société d’électricité industrielle et du bâtiment (SEIB), une entreprise privée, et Plan Bénin, une ONG internationale.

« Il s’agit d’une étape importante du partenariat qui unit le Fonds mondial au Bénin pour la victoire contre le VIH et le sida, a déclaré M. Marmora pour le Fonds mondial. Nous saluons en outre la décision prise par le gouvernement d’accroître considérablement les dépenses de santé nationales, à proportion de la hausse des crédits accordés par le Fonds mondial. »

Les moyens ainsi dégagés contribueront également à prendre en charge et à soutenir les orphelins et les enfants vulnérables et les personnes vivant avec les VIH et le sida, à mener des activités de prévention comme des actions stratégiques et ciblées de communication pour le changement de comportement, à proposer des services de conseil et de dépistage du VIH, à promouvoir l’usage des préservatifs et à en distribuer.