Communiqués de presse

La Zambie élargit l’accès au traitement contre le VIH

17 octobre 2013

GENÈVE – Dans le cadre de son partenariat avec la Zambie, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a signé un accord de subvention d’un montant de 156 millions de dollars US dans le but de garantir la sécurité des approvisionnements en antirétroviraux pour toutes les personnes qui en bénéficient. Les nouveaux crédits ainsi libérés viendront également à l’appui des actions menées pour que 225 000 personnes supplémentaires commencent un traitement au cours des trois prochaines années.

À l’heure actuelle, 480 000 personnes suivent un traitement antirétroviral en Zambie avec le soutien du Fonds mondial.

« L’appui sans faille du Fonds mondial nous permet de renforcer le dépistage du VIH et de mettre des milliers de personnes supplémentaires sous traitement », a déclaré M. Joseph Kasonde, le ministre de la Santé de la République de Zambie. « Il nous offre également la possibilité d’œuvrer à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de développer la circoncision masculine. »

La Zambie est l’un des premiers pays d’Afrique subsaharienne à assurer un accès universel au traitement antirétroviral (à savoir : une couverture de 80 pour cent au minimum des personnes qui répondent aux critères). En effet, en juin 2013, plus de 90 pour cent des adultes ayant besoin d’un tel traitement en bénéficiaient. La Zambie collabore avec le Fonds mondial, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et d’autres partenaires qui ont tous apporté une contribution décisive à ces résultats.

La Zambie a adopté les nouvelles directives de l’OMS qui encouragent les pays à garantir automatiquement un traitement antirétroviral à vie à toutes les femmes enceintes ou allaitantes séropositives – une évolution dont l’objectif consiste à la fois à éviter la transmission du virus aux nouveau-nés et à maintenir les mères en bonne santé. Elle a en outre adopté la démarche recommandée par l’OMS en ce qui concerne les couples dont un seul des partenaires est séropositif. Il s’agit de traiter ces personnes, indépendamment de l’état de leur système immunitaire – un facteur auparavant déterminant pour le début du traitement.

La nouvelle subvention, dont l’accord a été conclu avec le Programme des Nations Unies pour le développement, facilitera de surcroît le renforcement de la chaîne et des systèmes nationaux d’approvisionnement en vue d’en évaluer l’impact, et améliorera la capacité du Ministère de la Santé à gérer les programmes sanitaires.

« Grâce à un appui politique solide et à une augmentation des financements nationaux en Zambie, il a été possible de mettre en place des interventions visant un accès universel en matière de prévention, de traitement, de prise en charge et de soutien », a déclaré Linden Morrison, qui dirige le Département des pays à fort impact – Afrique II du Fonds mondial. Des partenariats et des investissements solides continueront de faire la différence. »

Selon le rapport de 2012 de l’ONUSIDA, la prévalence du VIH était de 12,5 pour cent dans le pays. Les femmes sont plus touchées par le virus (16,1 pour cent de séropositives contre 12,3 pour cent chez les hommes). Parmi les personnes âgées de 15 à 24 ans, la prévalence est de 7 pour cent pour les femmes et 3,1 pour les hommes. Le VIH est la première cause de mortalité en Zambie, toutes tranches d’âge confondues.