Communiqués de presse

L’égalité de genre au cœur des prochaines mesures prises par le Fonds mondial

07 mars 2014

JAKARTA, Indonésie – Le Fonds mondial étend son action en matière d’égalité de genre et insiste sur l’importance qu’il y a à sauver la vie des femmes et des jeunes filles par un renforcement des investissements à fort impact qui tiennent compte du genre dans le combat mené contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Alors qu’il célèbre la Journée internationale de la femme ce 8 mars, le Fonds mondial fait valoir que les besoins des femmes et des jeunes filles en matière de santé constituent un élément fondamental du travail mené sur l’égalité de genre, lui-même essentiel pour avoir un impact marqué sur la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme.

Il est clairement avéré que les inégalités de genre exposent davantage les femmes et les jeunes filles au risque de contracter ces maladies et entravent leur accès à la prise en charge et à d’autres services. Cette dernière remarque vaut particulièrement pour les femmes issues des populations-clés touchées, notamment celles vivant avec les maladies, ainsi que les professionnelles du sexe, les consommatrices de drogues et les transgenres.

La réunion du Conseil d’administration du Fonds mondial qui s’est achevée aujourd’hui a donné lieu à des discussions sur l’égalité de genre et les délégations ont été informées du nouveau Plan d’action de la stratégie du Fonds mondial en matière d’égalité de genre. Des femmes et des hommes de communautés diverses d’Inde, d’Indonésie, du Malawi, du Myanmar et du Zimbabwe ont évoqué leur expérience du Fonds mondial et ont exhorté les dirigeants à traduire leurs paroles en actes.

Plus d’une cinquantaine de représentants de gouvernements donateurs, d’institutions techniques et de femmes touchées se sont réunis pour élaborer la stratégie et définir des mesures concrètes visant à faire avancer l’égalité de genre et à recentrer les investissements de la communauté internationale dans la santé sur les populations qui en ont le plus besoin.

« Nous progressons vers une victoire contre ces maladies et un renforcement de la participation des femmes sera essentiel », a déclaré Mme Nafsiah Mboi, Présidente du Conseil d’administration du Fonds mondial et avocate de longue date des questions de genre. « L’enjeu est important pour chacun d’entre nous et nécessite un effort collectif de l’ensemble de nos partenaires. »

Le VIH frappe de façon disproportionnée les femmes et les jeunes filles, qui sont plus vulnérables au VIH du fait de la violence que les inégalités de genre font naître. Il en va de même pour le déséquilibre qui existe entre hommes et femmes au niveau de la dynamique de pouvoir et des inégalités d’accès à l’éducation et aux perspectives économiques. Tous ces facteurs font que les taux d’infection au VIH sont particulièrement élevés chez les filles et les jeunes femmes de nombreux pays.

La tuberculose est la principale cause de décès liée à une infection parmi les femmes des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Elle peut également avoir une incidence sur la fertilité et poser de graves difficultés aux femmes et aux jeunes filles lorsqu’il s’agit d’être prises en charge et de suivre un traitement. La plupart des cas de paludisme frappent les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont, elles aussi, particulièrement vulnérables car la grossesse réduit la capacité de leur système immunitaire à combattre la maladie.

Dans bien des sociétés les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits, des mêmes chances et des mêmes possibilités d’accéder aux services que les hommes. Le Fonds mondial s’engage à veiller à ce que ses subventions défendent un accès égal et équitable à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien pour toute les personnes qui en ont le plus besoin, y compris les femmes et les jeunes filles dans leur grande diversité. Les droits des femmes sont des droits de la personne, ce qui fait que l’égalité de genre est une préoccupation générale pour tous les intervenants du Fonds mondial.

« Nous devons en faire davantage en matière d’égalité de genre », a déclaré Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Cette tâche présente bien des aspects, dont l’un consiste à placer les femmes et les jeunes filles au centre de nos interventions de santé. »

Dès qu’il le faut, le Fonds mondial encourage un débat franc et ouvert à propos de l’égalité de genre, de la violence fondée sur le genre et des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Son nouveau modèle de financement ouvre le champ des perspectives et améliore les possibilités de renforcer l’égalité de genre et la participation des femmes touchées par les maladies, afin de veiller à ce qu’elles prennent pleinement part au dialogue et à la mise en œuvre des programmes.