Communiqués de presse

Tuberculose : Atteindre les trois millions

24 mars 2014

JOHANNESBURG, Afrique du Sud – Le Fonds mondial accélère les efforts déployés à l’appui des pays qui mettent en œuvre des programmes de lutte contre la tuberculose dans le but d’atteindre les trois millions de personnes qui, chaque année, ne sont ni diagnostiquées, ni traitées, ni même prises en considération dans le combat mené contre la maladie.

Ainsi, sur les neuf millions de personnes qui contractent la tuberculose, trois millions ne reçoivent pas les soins dont elles ont besoin. Partout dans le monde, de nombreux pays renforcent actuellement les plans stratégiques et fixent de nouveaux objectifs pour faire reculer le nombre de cas de tuberculose et de décès dus à la maladie, tout en recensant les priorités, le meilleur emploi qui peut être fait des ressources nationales et les déficits de financement en matière de maîtrise de la tuberculose.

Le Fonds mondial s’est doté d’un nouveau modèle de financement qui cherche à aider les pays à combler ces déficits en se concentrant sur les besoins des personnes les plus vulnérables, là où la tuberculose frappe le plus. Au cœur de ce modèle, on retrouve un dialogue ouvert au niveau du pays et des investissements axés sur l’impact. L’objectif est également de trouver ces trois millions de personnes manquantes.

Pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, s’est rendu en Afrique du Sud avec Lucica Ditiu, la Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose. Ils y ont assisté à une rencontre ministérielle des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe organisée sous l’égide du vice-président d’Afrique du Sud et parrainée par la Banque mondiale, le Partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial. Les participants à cette réunion entendent harmoniser la riposte de la région à la tuberculose dans les communautés minières. Ce partenariat a pour ambition d’abaisser la charge de morbidité de la tuberculose au sein d’une population concernée par 30 pour cent de l’ensemble des infections en Afrique australe.

« Nos partenaires pilotent une démarche plus ciblée et nous soutenons les efforts déployés pour aller plus vite en ce sens », a déclaré M. Dybul. « Les pays ayant ces populations vulnérables qui représentent une forte proportion des cas manquants peuvent tirer parti de la souplesse du nouveau modèle de financement pour atteindre davantage de personnes touchées par la tuberculose. »

Selon l’Organisation mondiale de la Santé et le Partenariat Halte à la tuberculose, 75 pour cent des trois millions de cas se concentrent dans 12 pays. Dans chacun d’entre eux, le Fonds mondial soutient des projets, mais il faut y redoubler d’efforts pour cibler et accélérer les interventions dans des zones spécifiques où le diagnostic et le traitement laissent à désirer.

Pour infléchir l’avancée de la tuberculose, les pays qui mettent œuvre le nouveau modèle de financement ont divers outils à leur disposition – reprogrammation, définition des priorités et centrage sur les laissés pour compte. Du reste, le Fonds mondial a également instauré un mécanisme pour les initiatives régionales afin de lutter au mieux contre la tuberculose multirésistante. Pour Mme Ditiu, ce nouveau modèle de financement aidera les pays à investir dans des interventions qui auront un impact marqué.

« Ce nouveau modèle de financement arrive à point nommé pour nous, la communauté des femmes et des hommes qui se battent contre la tuberculose, afin que nous investissions stratégiquement en faveur d’interventions qui auront un impact marqué. Nous pourrons ainsi changer les choses en profondeur pour les personnes qui souffrent de cette maladie et atteindre celles qui, sans cela, resteraient dans l’oubli », a déclaré Mme Ditiu.

« Il s’agit d’un effort majeur de partenariat qui exige de nous que tous collaborent véritablement dans un esprit de coordination, de transparence et de soutien mutuel – représentants des pays, bailleurs de fonds, communautés et personnes touchées par la tuberculose, chercheurs et organisations multilatérales », a-t-elle ajouté.