Communiqués de presse

Les partenaires d’Afrique orientale et australe étudient le cadre d’investissement

07 avril 2014

WINDHOEK, Namibie – Les partenaires des pays d’Afrique orientale et australe ont entamé cette semaine une réunion de quatre jours dans la capitale namibienne afin d’étudier comment faire en sorte que les investissements aient le plus fort impact possible, en partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Plus de 150 participants des pouvoirs publics, de la société civile et de partenaires techniques de douze pays se sont rassemblés pour discuter du nouveau modèle de financement du Fonds mondial et de la façon d’optimiser l’utilisation de tous les fonds disponibles. Encourager chaque pays à établir des priorités d’investissement et à les coordonner avec les plans et stratégies nationaux de santé est au cœur du nouveau modèle de financement.

M. Richard Kamwi, ministre namibien de la Santé et des Services sociaux, a ouvert la réunion en demandant aux participants de plaider en faveur d’un accroissement des investissements nationaux dans la santé, ce qui contribuera selon lui à renforcer les partenariats et à préserver les progrès des dix dernières années.

« Adressez-vous à vos pouvoirs publics », a-t-il déclaré. « À moins que nous ne préservions ces acquis, les progrès réalisés l’auront été en vain. »

C’est dans cet esprit de partenariat que M. Kamwi a annoncé l’approbation par le Cabinet de son pays d’un don d’un million de dollars US au Fonds mondial.

Le nouveau modèle de financement a été conçu pour mieux concrétiser la promesse de partenariat sur laquelle reposait la création du Fonds mondial en 2002. Cela implique une solide appropriation par les pays, une augmentation des dépenses nationales de santé et une emphase sur les droits de l’homme.

S’adressant aux participants, Mme Sheila Tlou, directrice de l’équipe régionale de soutien de l’ONUSIDA en Afrique orientale et australe, a déclaré que la région doit se servir du nouveau modèle de financement pour veiller à ce que les populations marginalisées aient non seulement accès à la prévention et au traitement, mais participent en outre au processus décisionnel.

« Nous devons veiller à ce que les populations-clés participent à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes dans le cadre du nouveau modèle de financement », a-t-elle précisé. « Nous devons faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte. »

Cynthia Mwase, responsable régionale du Fonds mondial pour l’Afrique australe et orientale, a expliqué que le nouveau modèle de financement intègre les droits de l’homme et le partenariat aux nouvelles subventions, et fournit par ailleurs une feuille de route stratégique sur la façon dont la région peut éliminer la menace que représentent les trois maladies pour la santé publique. Elle a également indiqué que la réunion avait été organisée afin d’aider les partenaires du Fonds mondial dans la région à se donner les moyens d’atteindre l’impact voulu grâce aux fonds disponibles pour la période de financement, qui s’élèvent à 1,7 milliard de dollars US.

« Nous espérons tous à l’issue de cette réunion être à même de réduire l’incidence des maladies à travers le nouveau modèle de financement », a déclaré Mme Mwase.

La mise en œuvre du nouveau modèle de financement est l’aboutissement d’années de travail par divers partenaires, a quant à lui déclaré Shaun Mellors, directeur adjoint de l’Alliance internationale contre le VIH et le sida en Afrique. En sa qualité de membre du Conseil d’administration du Fonds mondial et de vice-président du Comité de la stratégie, des investissements et de l’impact du Conseil, M. Mellors a joué un rôle prépondérant dans l’élaboration du nouveau modèle de financement. Évoquant le chemin qui a mené au nouveau cadre, il a expliqué que celui-ci est né en réponse aux appels au changement lancés à l’égard de l’ancien modèle de financement.

« Le Fonds mondial ne répondait plus au besoin compte tenu des changements enregistrés dans le profil des maladies », a-t-il indiqué. « Le système basé sur les séries de propositions engendrait des inégalités et des iniquités dans l’allocation des ressources. »

Encourageant les participants à la réunion à tirer le plus grand parti du nouveau modèle de financement, Mellors a remarqué que le mécanisme de financement avait pris racine et qu’il faudrait bientôt arrêter de le qualifier de « nouveau ».

« Le nouveau modèle de financement est rodé, il n’est plus nouveau », a-t-il ajouté.