Le 11 décembre 2014
GENÈVE – La Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme met en place un nouvel accord d’achat de médicaments contre le VIH qui permettra d’économiser près de 100 millions de dollars US sur deux ans, de l’argent qui pourra être réinvesti dans des médicaments et des programmes essentiels partout dans le monde.
S’appuyant sur un mécanisme d’achat groupé, l’accord entraînera une baisse des prix, des livraisons plus rapides et un approvisionnement à longue échéance plus prévisible et pérenne – ce qui représente la concrétisation des objectifs de la stratégie d’orientation des marchés du Fonds mondial. Il renforcera aussi la transparence, réduira les risques et diminuera les coûts pour les pays qui mettent en œuvre des programmes de traitement des personnes vivant avec le VIH. Enfin, cette nouvelle démarche offrira de meilleures options de soins contre le VIH pour les enfants.
Ces améliorations ont été rendues possibles par un regroupement des achats de médicaments disponibles en grandes quantités et d’autres dont les volumes sont moindres et qu’il est parfois plus difficile d’obtenir. Les négociateurs se sont également concentrés sur une amélioration de la durée de stockage et sur la sécurité des principes actifs.
Le Fonds mondial est en train de conclure des accords avec huit fournisseurs, dont trois s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat stratégique à long terme.
« Notre nouvelle démarche va non seulement élargir l’offre de médicaments essentiels, mais également permettre des économies substantielles et durables qui profiteront aux personnes vivant avec le VIH partout dans le monde », a indiqué Christopher Game, le Directeur des achats du Fonds mondial. Pour lui, optimaliser l’emploi des moyens alloués à la santé publique est une des principales priorités du Fonds mondial. Les économies qui découleront du nouvel accord sur les antirétroviraux reviendront à fournir de tels médicaments à 400 000 personnes supplémentaires sur deux ans.
« Autre point tout aussi important, a ajouté M. Game, nous orientons le marché de ces médicaments essentiels pour les rendre plus efficaces, plus fiables et plus abordables pour les personnes qui en ont réellement besoin. »
Le recours au mécanisme d’achat groupé a nécessité une analyse approfondie pour déterminer les fournisseurs capables de proposer durablement des médicaments en quantités suffisantes et d’une qualité satisfaisante pour répondre aux besoins des adultes et des enfants vivant avec le VIH.
Pour cela, il a fallu rencontrer les fabricants de produits finis et les producteurs de matières premières et s’appuyer sur le travail réalisé par des partenaires fondamentaux comme la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé (CHAI), le Gouvernement d’Afrique du Sud, Médecins sans frontières, l’Organisation panaméricaine de la santé, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), l’UNICEF, UNITAID, USAID et l’Organisation mondiale de la Santé.
Fin 2014, le Fonds mondial soutenait financièrement des programmes qui garantissaient un traitement antirétroviral à 7,3 millions de personnes, soit une hausse de 20 pour cent par rapport à l’année précédente.