Communiqués de presse

La Papouasie-Nouvelle-Guinée intensifie la campagne menée contre la tuberculose et le paludisme

16 février 2015

PORT MORESBY, Papouasie-Nouvelle-Guinée – La Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Fonds mondial ont signé trois nouveaux accords de subventions pour une valeur totale de 50 millions de dollars US, marquant par-là leur volonté commune de venir à bout de la tuberculose et du paludisme.

Les moyens financiers mis à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial proviennent de nombreux donateurs différents, représentés aujourd’hui à la cérémonie de signature par l’Australie, les États-Unis et l’Union européenne. Ces accords de subvention incarnent un partenariat entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Rotarians Against Malaria, Population Services International et World Vision, qui exécuteront les programmes.

Les deux subventions ciblant le paludisme, pour un total cumulé de 32 millions de dollars US, serviront à financer la distribution de 2,8 millions de moustiquaires et la formation de professionnels de la santé communautaire. Elles soutiendront en outre le diagnostic rapide du paludisme, renforceront le suivi et amélioreront la prise en charge des communautés les plus défavorisées du pays. Population Services International et Rotarians Against Malaria les mettront en œuvre en s’appuyant sur les connaissances et l’expérience du secteur privé pour une utilisation optimale des ressources.

L’autre subvention, pour un montant de 18 millions de dollars US, sera mise en œuvre par World Vision dans le but de réduire l’incidence et la prévalence de la tuberculose en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ainsi, elle servira à favoriser le recrutement et le maintien en place du personnel clinique, mais également à améliorer l’accès à des médicaments et à des diagnostics de laboratoire de qualité pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, de manière à renforcer le système de santé dans son ensemble.

Ces subventions sont les premières à être signées en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le cadre du modèle de financement adopté au début de 2014.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a considérablement progressé dans la campagne qu’elle mène contre le paludisme, puisque, selon l’Organisation mondiale de la Santé, la prévalence de la maladie y est passée de 12,1 à 1,8 pour cent. Au cœur de cette réussite se trouve un programme volontariste de distribution grâce auquel 82 pour cent des ménages possèdent aujourd’hui au moins une moustiquaire.

Par ailleurs, le nombre de cas de tuberculose traités a augmenté, tout comme le taux de détection de la maladie, qui est passé de 61 pour cent en 2010 à 89 pour cent en 2013.

Michael Malabag, le ministre de la Santé et du VIH de Papouasie-Nouvelle-Guinée, a déclaré : « Je tiens à remercier l’instance de coordination nationale du pays et le ministère de la Santé pour avoir formulé les propositions qui ont permis ce financement destiné à poursuivre l’excellent travail déjà réalisé grâce à l’appui du Fonds mondial. La tuberculose et le paludisme constituent des enjeux majeurs pour la santé en Papouasie-Nouvelle-Guinée et je remercie le Fonds mondial de soutenir nos stratégies et nos programmes nationaux de lutte contre ces maladies. »

Pour Tim Costello, le directeur général de World Vision, cette nouvelle subvention aidera les partenaires dans le pays à sauver de nombreuses vies supplémentaires dans les prochaines années. « En travaillant en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé, ainsi qu’avec l’ensemble de nos partenaires indispensables dans chacune des 22 provinces du pays, World Vision et le programme national de lutte contre la tuberculose sont véritablement parvenus à changer la donne en sauvant de nombreuses vies au cours des quatre dernières années. Avec cette nouvelle subvention, les conditions sont désormais réunies pour en sauver beaucoup d’autres. »

Gabrielle Ganci, qui représente Population Services International dans le pays, a déclaré : « PSI est fier de participer aux programmes nationaux de prévention et de traitement du paludisme en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec le soutien du Fonds mondial. Nous nous tenons aux côtés du Fonds mondial et du Ministère de la Santé afin de faire baisser le nombre de décès liés au paludisme et de malades dans le pays, en particulier parmi les femmes enceintes et les enfants. »

Pour Ron Seddon, le directeur général de Rotarians Against Malaria, « malgré les nombreuses difficultés et un environnement hostile, nous avons distribué des moustiquaires dans chacun des villages de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces résultats ont été possibles grâce à une étroite collaboration avec le Ministère de la santé, les autorités sanitaires provinciales et les églises, unis dans un effort pour faire reculer le paludisme dans le pays. »

La Haute-Commissaire australienne, Deborah Stokes, a indiqué : « Le partenariat qui unit l’Australie au Fonds mondial et à la Papouasie-Nouvelle-Guinée contribue aux progrès dans la lutte contre le paludisme et à une meilleure gestion de la tuberculose et du VIH dans toutes les provinces. Nous sommes très heureux de continuer à travailler avec le Fonds mondial pour sauver des vies en soutenant le combat que la Papouasie-Nouvelle-Guinée mène contre ces maladies qu’il est possible de prévenir. »

L’Ambassadeur des États-Unis, Walter North a, pour sa part, déclaré : « Les États-Unis s’enorgueillissent d’être un partisan de premier plan du Fonds mondial et nous saluons le renforcement de l’obligation de rendre des comptes. Nous encourageons le gouvernement à remplir ses engagements en redoublant d’efforts pour faire face à la grave menace que font peser ces maladies. »

Pour Martin Dihm, l’Ambassadeur de l’Union européenne : « La lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme représente un objectif très important en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour l’Union européenne qui, tout comme ses États membres, est résolue à améliorer la vie des habitants de ce pays. »

Enfin, Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial, a ajouté : « Aujourd’hui, nous nous rassemblons dans un élan de solidarité en faveur du peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui se construit un avenir plus sain. Il convient tout particulièrement de saluer l’apport primordial du secteur privé à ce partenariat. »