Communiqués de presse

Gavi et le Fonds mondial se réjouissent des résultats des essais de vaccin contre le paludisme

24 avril 2015

GENÈVE - Gavi, l’Alliance du vaccin, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se réjouissent des résultats d’un essai à grande échelle de vaccin-candidat contre le paludisme en Afrique subsaharienne.

Les résultats indiquent qu’ajoutée à l’utilisation de moustiquaires, de pulvérisations intradomiciliaires, de tests de dépistage rapide, de médicaments antipaludéens efficaces et d’autres outils, une vaccination contre le paludisme pourrait contribuer à réduire l’impact de la maladie chez les enfants en Afrique subsaharienne.

Les essais de phase III du vaccin-candidat RTS,S ont permis une réduction de 54 pour cent des cas cliniques de paludisme la première année de suivi, et une réduction de 36 pour cent des cas cliniques de paludisme sur une période de 48 mois chez les enfants ayant reçu quatre doses de vaccin quand ils étaient âgés de 5 à 17 mois. En moyenne sur les sites visés par ces essais, plus de 1 700 cas cliniques de paludisme ont pu être évités pour 1 000 enfants vaccinés.

Chez les nourrissons vaccinés alors qu’ils étaient âgés de six à douze semaines, la réduction du taux de cas cliniques de paludisme est de 26 pour cent sur une période de suivi de 38 mois.

Les essais réalisés sur cinq ans se sont achevés en janvier dernier et ont touché 15 459 enfants et nourrissons.

Ils ont été conduits dans onze centres de recherche dans sept pays africains, en partenariat avec GSK et PATH Malaria Vaccine Initiative.

M. Seth Berkley, PDG de Gavi, l’Alliance du vaccin, a réagi à ces récents résultats : « Au vu de l’énorme charge de morbidité du paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique subsaharienne où la maladie tue des centaines de milliers d’enfants chaque année, ces résultats revêtent une grande importance pour tous ceux qui cherchent à améliorer la santé des plus démunis de la planète. »

M. Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a ajouté : « Ces résultats sont très encourageants et suggèrent qu’à terme, il pourrait être judicieux d’ajouter les vaccins aux moustiquaires et aux pulvérisations intradomiciliaires actuellement utilisées pour lutter contre la maladie. »

Le vaccin est à présent examiné par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Elle devrait rendre une opinion scientifique dans le courant de l’année, ce qui pourrait accélérer l’homologation du vaccin dans les pays africains. Si l’opinion de l’EMA est positive, le Groupe stratégique consultatif d’experts et le Comité consultatif pour les politiques relatives au paludisme de l’OMS émettront des recommandations sur l’utilisation du vaccin.

Gavi et le Fonds mondial s’engagent à planifier ensemble une utilisation possible d’un vaccin contre le paludisme, dès lors qu’il est recommandé par l’OMS et que leurs conseils d’administration respectifs valident l’utilisation du vaccin dans le cadre d’une démarche intégrée de lutte contre le paludisme. Les deux institutions continueront de collaborer étroitement avec le Programme mondial de lutte antipaludique de l’Organisation mondiale de la Santé, d’autres partenaires techniques et les pays maîtres d’œuvre.