Communiqués de presse

Le Forum de partenariat travaille à une stratégie pour enrayer les épidémies

24 juin 2015

BANGKOK, Thaïlande - Les partenaires de la santé internationales, notamment ceux issus de la société civile, des organisations non gouvernementales et des spécialistes de la santé publiques, ont entamé aujourd'hui des consultations visant à alimenter une nouvelle stratégie destinée à accélérer la fin des épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme et à construire des systèmes de santé résistants et pérennes.

Pendant deux jours, le Forum de partenariat rassemblera plus de 120 personnes qui s'attèleront à l'élaboration de la stratégie du Fonds mondial pour 2017/2021. Les participants examineront les progrès récents de la science et de la prestation de services de santé, et réfléchiront à la façon de lever des obstacles comme le rejet social et la discrimination. Il compte en outre sur la participation de partenaires du secteur privé qui apportent des ressources à l'appui d'une riposte durable.

« Le Fonds mondial représente le partenariat dans ce qu'il a de plus pur », a déclaré Aida Kurtovic, la Vice-présidente du Conseil d'administration du Fonds mondial. « Une stratégie visant à vaincre ces épidémies sera plus puissante et plus efficace si elle émane des personnes qui vivent avec les trois maladies et de celles qui les soutiennent. »

Le principal centre d'intérêt du Forum sera la mise en place de systèmes de santé résistants et pérennes, le travail dans des environnements difficiles et l'aspect des épidémies lié aux droits de l'homme.

M. Suriya Wongkongkathep, secrétaire permanent adjoint au Ministère de la Santé publique et membre du Conseil d'administration du Fonds mondial pour la circonscription d'Asie du Sud-Est, a évoqué l'importance d'une transition viable dans la stratégie du Fonds pour 2017/2021.

M. Suriya a cité l'exemple de l'Asie du Sud-Est, où de nombreux pays rejoignent désormais la catégorie des pays à revenu intermédiaire, tout en abritant des populations vulnérables qui éprouvent des difficultés à accéder aux services de santé. C'est tout particulièrement le cas des populations-clés, des plus démunis, des migrants et des personnes déplacées à l'intérieur des pays.

« Les communautés connaissent les programmes qui conviennent le mieux à leur situation », indique David Traynor, qui travaille au Fonds mondial pour le département chargé de communautés, des droits et du genre. « En permettant aux communautés de donner clairement leur avis, nous plaçons les droits de l'homme au centre de la riposte et, de ce fait, nous la rendons plus efficace. »

Le Forum de partenariat de Bangkok est l'un des trois événements qui viendront alimenter la stratégie 2017/2021. Ainsi, une réunion a déjà été organisée en mai à Addis-Abeba, en Éthiopie, tandis qu'une autre aura lieu en septembre à Buenos Aires, en Argentine. D'autres occasions de contribuer à la nouvelle stratégie se présenteront en marge de réunions tenues par l'OMS, l'ONUSIDA, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH) et le partenariat Halte à la tuberculose. De plus, le Fonds mondial a aussi mis en place un forum électronique visant à permettre aux personnes qui sont dans l'impossibilité d'assister à ces réunions de partager leurs avis en ligne.

L'actuelle stratégie du Fonds mondial pour la période 2012/2016, intitulée « Investir pour maximiser l'impact », a vu le jour au terme d'une démarche participative similaire et a donné au Fonds mondial une orientation qui lui a permis d'avoir des résultats marquants. Ainsi, fin 2014, les programmes soutenus par le partenariat avaient placé 7,3 millions de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH, dépisté et soigné 12,3 millions de patients atteints de tuberculose et distribué 450 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide pour protéger des familles du paludisme.

La nouvelle stratégie tournera le Fonds mondial vers l'avenir en l'amenant à s'interroger sur la façon dont le partenariat peut obtenir un impact plus marqué, contribuer aux Objectifs de développement durable et accélérer les avancées en faveur des personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme.