Communiqués de presse

Signature de nouvelles subventions entre l’Ouganda et le Fonds mondial

Le 25 juin 2015

KAMPALA, Ouganda – L’Ouganda et le Fonds mondial ont entamé aujourd’hui une nouvelle étape de leur partenariat en signant cinq nouveaux accords de subvention pour un total de 226 millions de dollars US. Ces fonds iront à la lutte contre le VIH et la tuberculose et serviront également à mettre en place des systèmes de santé résistants et pérennes dans le pays.

Le financement des subventions soutenues par le partenariat du Fonds mondial provient de différents donateurs, dont beaucoup étaient représentés à la cérémonie qui a eu lieu aujourd’hui, à l’instar des États-Unis, du Royaume Uni, de l’Union européenne, du Danemark, de la Suède, de la Belgique, de l’Irlande et de la Corée du Sud.

« Avec son modèle de financement, le Fonds mondial entend engendrer un impact plus marqué sur les trois maladies, l’idée étant d’apporter des financements prévisibles, de récompenser les plans ambitieux, de travailler selon des calendriers plus souples et d’assurer un traitement plus cohérent et plus rapide des fonds », a indiqué M. Ruhakana Rugunda, le Premier ministre ougandais.

M. Elioda Tumwesigye, le ministre de la Santé, a ajouté : « Nous sommes déterminés à utiliser ces fonds de façon efficace et à en assurer la bonne gestion, afin d’en optimiser l’emploi. Pour tenir cet engagement, il faut renforcer et pérenniser les financements, de manière à offrir un dépistage et des soins à toutes les personnes qui en ont besoin et demandent un soutien global, partout dans le pays. »

« Pour que l’Ouganda concrétise sa vision d’avenir pour 2040, il lui faut une population en bonne santé », a déclaré Matia Kasaija, le ministre de la Planification financière et du Développement économique, qui a confirmé que son ministère allait recevoir les subventions et les mettre en œuvre pour poursuivre les programmes d’éducation et de prévention, mais également étendre l’offre de traitement antirétroviral aux personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes enceintes séropositives.

Tout en investissant dans la prévention du VIH au profit de la population générale et des catégories les plus exposées au risque, l’Ouganda entend faire passer la couverture en traitement antirétroviral à 69 pour cent d’ici 2017 pour les personnes vivant avec le VIH, contre 44 pour cent en 2014. De même, les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant seront étendus à 90 pour cent des femmes qui en ont besoin d’ici 2016, contre 85 pour cent jusqu’à présent. Le pays déploiera enfin des efforts pour lutter conjointement contre la tuberculose et le VIH en veillant à ce que tous les patients tuberculeux bénéficient d’un dépistage du VIH. Il cherchera aussi à proposer un traitement antirétroviral aux patients co-infectés par la tuberculose et le VIH dans le cadre de leur traitement antituberculeux.

La première étude de la prévalence de la tuberculose à l’échelle du pays est pratiquement terminée et le ministère étend son programme en vue d’accroître le nombre de cas détectés, tout en améliorant les taux de guérison.

« Le partenariat efficace qui unit le gouvernement et les différents intervenants, y compris la famille onusienne, a joué un rôle majeur pour élaborer les stratégies nationales qui orienteront la riposte contre les trois maladies », a déclaré Musa Bumgudu, le coordonnateur de pays de l’ONUSIDA dans le pays. « L’engagement pris par le gouvernement d’apporter des moyens supplémentaires est la preuve d’un partage des responsabilités et une garantie de pérennité et laisse présager que le pays atteindra l’objectif 90-90-90 avant même l’échéance de 2020. »

La mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé permettra de développer les services proposés aux communautés locales. Cet investissement portera avant tout sur le renforcement des capacités de gestion des achats et de la chaîne d’approvisionnement aux niveaux national et infranational, sur la consolidation des systèmes nationaux d’information sanitaire, de suivi et d’évaluation, ainsi que sur l’autonomisation des communautés dans le but d’obtenir les résultats escomptés en Ouganda.

Les accords de subvention signés avec l’AIDS Support Organisation (TASO) développeront les services de prise en charge des co-infections tuberculose/VIH et renforceront également les systèmes de santé locaux pour atteindre les communautés. Les efforts déployés conjointement par le Gouvernement d’Ouganda et TASO dans le renforcement des systèmes communautaires entendent faire participer les communautés et leurs dirigeants pour modifier les pratiques nuisibles en matière de genre et discriminatoires sur le plan social qui entravent l’accès des populations-clés et de groupes vulnérables aux services de santé.

Scott H. DeLisi, l’ambassadeur des États-Unis, a indiqué : « Cette cérémonie de signature doit être vue comme la promesse que nous poursuivrons notre dialogue transparent avec l’ensemble des partenaires et que nous travaillerons ensemble pour que nos moyens partagés aient l’impact le plus marqué possible afin d’améliorer la santé de la population ougandaise. Sans le Fonds mondial, nous n’aurions pu accomplir les progrès qui sont les nôtres dans la lutte contre la tuberculose et le paludisme. Avec cet accord, nous irons encore plus loin. »