Le 15 septembre 2015
VILNIUS, Lituanie – Un nouvel accord de subvention signé entre le Fonds mondial et onze pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale vise à intensifier la lutte contre la tuberculose au moyen d’un renforcement des systèmes de santé et d’une attention accrue portée aux plaidoyers et aux échanges politiques de haut niveau entre les gouvernements.
Les ressources financières fournies par le Fonds mondial proviennent de multiples donateurs et partenaires, actuellement représentés par l’Allemagne, la Belgique, les États-Unis, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède. L’accord a été signé à la 65e réunion du Comité régional pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la Santé.
L’Europe de l’Est et l’Asie centrale ont fait preuve d’un engagement sans faille en faveur de la lutte contre les formes pharmacorésistante et pharmacosensible de la tuberculose. Pourtant, la région affiche la charge de morbidité liée à la tuberculose pharmacorésistante la plus élevée au monde : moins de cinquante pour cent des cas sont détectés et traités avec succès.
La subvention de 6 millions de dollars US commencera en janvier pour une durée de trois ans. Elle vise à établir une démarche exemplaire de lutte contre la tuberculose, notamment par un renforcement des systèmes de santé, des modèles actualisés de soins centrés sur le patient, et de plaidoyers politiques forts en faveur des meilleures pratiques, appuyés par le Partenariat Halte à la tuberculose et TB Europe Coalition.
« Il est avéré que la prise en charge au niveau communautaire est le moyen le plus efficace de traiter et de prévenir la tuberculose pharmacorésistante », affirme Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Cet accord vise à traduire les meilleures pratiques observées au niveau communautaire, appuyées par un plaidoyer politique, et à les appliquer à travers l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. »
La subvention concerne onze pays : l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Bélarus, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldova, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ukraine. Elle est mise en œuvre par une organisation non gouvernementale régionale, Center for Health Policies and Studies (PAS Center), avec le soutien de la société civile aux niveaux régional et national.
« Cette importante initiative régionale doit être mise en œuvre sans délai pour stimuler l’engagement politique en faveur d’une transformation fondamentale du financement et du fonctionnement des systèmes de santé au niveau national, et pour tirer parti des meilleures pratiques actuelles et de l’indéniable élan réformateur», confie Viorel Soltan, Directeur de PAS Center. « Cette transformation essentielle donnera vie à des modèles innovants de prise en charge centrée sur les patients de la région. »
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe fournira une direction et une coordination techniques. Plusieurs activités feront appel à la London School of Economics and Political Science, la London School of Hygiene and Tropical Medicine, l’École de santé publique du Kazakhstan et la European Respiratory Society.